Un barrage controversé écologiquement auquel on a échappé, ou quand les Cévennes se réveillent (paysans, écolos, protestants et yourtaos réunis, -avec le soutien de politiques et non des moindres, notamment Michel Rocard-) ! Un bull qui a souffert. Explosé dès son arrivée, le sinistre engin prêt à tout saccager est devenu ensuite panneau indicateur*. Un coup d'Abraham Mazel sans doute, pas un tendre, ce camisard un peu allumé, fort mécontent qu'on ait tenté de "noyer" sa maison familiale...
Maison d'Abraham Mazel |
Le barrage eût enfoui sous l'eau sa maison devenue lieu de culte et de pèlerinage, saccagé le paysage, éliminé quelques espèces protégées (les hérons cendrés, des castors et quelques plantes médicinales rares etc) et fait courir un risque à toute la vallée. Il ne servait à rien pour écrêter les crues car, hideux, il n'aurait jamais pu être rempli ; sa seule justification était de fournir du travail à une entreprise ayant terminé ses chantiers dans la région en panne de contrats. C'est un écolo allemand résidant dans les Cévennes qui eut l'idée de ce gonfalon fait de plaques d'alu légères serties sur un filin invisible tendu d'un sommet à l'autre, scintillant dans le soleil, se mouvant au gré du vent, disparaissant et réapparaissant de manière féérique comme si les lettres étaient inscrites dans le ciel, changeant même de couleur au couchant... Une merveille réalisée avec des bouts de ficelles pour presque rien.
Épilogue : les hérons cendrés pullulent, magnifiques, la maison d'Abraham Mazel est toujours lieu de commémoration et de culte, et les castors se portent bien.
*Le bull ne fut jamais remonté et servit de panneau indicateur, "avertisseur" serait plus juste.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire