Blog-note

mardi 31 mai 2011

DSK, un arbre qui cache la forêt ou on devient parano?

Les articles sur le post (lien sur l'image)
 

Voici le rendu d'un article du très sérieux "Express" (lien), un peu raccourci seulement. Je cite : "aucun homme politique [...] n'a tant subi de calomnies sur ses mœurs que.. [Bip-bip]. En janvier 1995, dans la rivalité pour la présidentielle… le futur [suit le titre qui sera ensuite celui Bip-bip] s’effondre, parle calomnies et cite un dénonciateur, lequel, ensuite interviewé, démentira.. "avoir dit quoi que ce soit." (Ndlr, un peu court, rien sur le fond, et ça pose question.) [Explication ? peut-être] : c’est qu’en 1996, un document non signé des RG fait allusion à une affaire de pédophilie survenue en 1988 dans le sud-est de la France et évoque [..] Bip-bip avec force détails, citant des écoutes téléphoniques que personne n'a jamais entendues et qui ont été, selon la note détruites depuis. La hiérarchie policière n'accorde aucune crédibilité à l'assertion, mais à l'approche de la présidentielle, quelques [challengers adverses] racontent une arrestation de Bip-bip au Maroc dans une affaire de mœurs suivie d'une exfiltration discrète organisée au plus haut niveau. Pas la moindre preuve mais les missiles se préparent. "Le plaisir est important dans sa vie privée, assure un de ses proches, mais il est trop soucieux de la liberté d'autrui pour se livrer à quoi que ce soit d'illégal en la matière." "

L’affaire rebondit à présent avec la dénonciation par Luc Ferry de partouzes avec des jeunes mineurs à la Mamounia. Il y aurait (au moins) deux affaires en fait, l'une, vaudevillesque, la mahousse scène de ménage avec un gus surpris par sa femme avec un bel éphèbe (que j'espère majeur, consentant ou bien rémunéré) qui pourchassé par celle-ci, file en petite tenue dans les couloirs se réfugier chez ses gardes.. du "corps" c'est le cas de le dire (tandis qu'elle casse tout dans la suite), l'autre, beaucoup plus grave puisqu'il s'agit d'enfants. Une observation qui explique bien des choses : dans la cassette audio ensuite, écoutez attentivement la "politique" invitée par les "Grandes geules" qui, indignée coupe la parole aux journalistes pour s'en prendre… à Luc Ferry, vertueuse et quasi menaçante ("C’est impardonnable, s'il sait qu'il dise (!) qu'il aille au commissariat (!) c'est de la non dénonciation de crime… il en dit trop ou pas assez, je n'étais pas au courant" etc..) et non au "pas-quidam de Bip-bip" ainsi en cause, dont bien sûr elle ne voit pas qui il est (il m'a fallu 3 mn sur le net pour l'identifier.) Luc Ferry a raison : s'il parle, il est assigné et condamné, et avec lui tous ceux, "à un très haut niveau de l'Etat" dit-il, qui lui ont parlé donc qui savaient ; s'il se tait, il est complice avec eux. Que feriez-vous à sa place? Exactement ce qu'il fait : parler avec des "bip". Laisser le lecteur surfer et trouver. Hypocrite? Oui.

On voit cela à de bien moindres degrés partout (lien), une omerta parfois pagnolesque dont le principe cependant est le même. Exemple : "tout le monde sait" que "Touit" ou "Touitissime" ont fondé leurs affaires avec (ou grâce à) pour l'un, une juteuse malversation, carrément... et pour l'autre, quelques combines mineures. Toutes deux justiciables (et notons le, justiciées, lourdement pour l'un). Mais l'affaire, elle, rentable, est parfaitement dans la légalité et, ainsi enrichis, les deux personnages et surtout leur famille sont quelque temps après devenus puissants : politiques of course (droite et gauche confondues ici) c'est plus sûr. Qu'advint-il alors? Simple, hélas : ce sont les ceusses qui parvinrent à les faire "justicier" qui, harcelés, doivent à présent se défendre en justice. O ! pas pour les précédentes affaires, il y a l'autorité de la chose jugée et on n'en parle plus du tout, c'est simple, ça n'a même jamais existé... mais pour d'autres, burlesques, suscitées par Touit ou Touitissime par barons interposés. Cela explique que les gens se taisent, qu'il s'agisse, allez, au hasard, de saccage écologique, d'un détournement de fond important ou... de partouzes à Marakech. Différence de degré et non de nature.

DSK? (lien) Un arbre qui cache la forêt ? Oui. Ou un bosquet.

Lettre ouverte à Nadine, une ministre qui nous explique comment faire sans argent (et peu après fait virer Albane, une employée d'un hypermarché)...

Lettre ouverte à Nadine


Résumé de l'histoire (lien). D'abord il y a la lettre, qui vaut son pesant d'or : celle d'une bourgeoise style presse rose qui explique aux "pauvres" comment s'en sortir avec rien, c'est simple, yaka. Ensuite, récemment, elle grossit leurs rangs en faisant licencier, malgré ses excuses réitérées, Albane une jeune vendeuse mère de famille qui se serait moquée d'elle.. Et lorsque les médias le lui reprochent, elle se défausse en assurant qu'elle s'est "contentée de se plaindre auprès de la direction (!) telle -je la cite- n'importe quelle cliente mécontente". Comme si elle pouvait ignorer ce que la "plainte" d'une femme politique en vue contre une employée de niveau modeste, noire, allait donner. C'est petit. Je dirais même, dans la ligne. Assez minable.


Lettre ouverte à Nadine à propos de son site ''mon budget ou comment apprendre à le gérer'' dans lequel elle tente d'expliquer aux pauvres comment s'en sortir... avec quelques conseils d'économie domestique de base (!)

Chère Nadine, vous vous fichez légèrement de notre tête... avec le coup de marketing le plus éculé qui soit : culpabiliser les pauvres pour qu'ils ne la ramènent plus. "Vous êtes mal dégourdi, y a qu'à vous que ça arrive à ce point donc ça n'existe pas -du moins c'est rarissime-.'' Et du coup, vous les pauvres, les "exceptions", vous n'existez pas. Et si on n'existe pas, on la ferme et on s'enferme devant la télé... où des gens beaux riches et bronzés vous endorment : l'allégorie de la caverne moderne. Vous voilà isolé, mystifié, fragilisé. Car le bourgeois supporte mal la pauvreté ; il est fondamentalement bon, le bourgeois, il n'a pas de raison d'être méchant, il a en général choisi d'être bourgeois et il en est fier, il ne voit même pas comment on peut être "autre" ; il représente tout ce que la société exige pour être aimé-apprécié et s'en targue - belle voiture, belle maison, belles vacances-... Donc ça le dérange, la pauvreté : un peu de conscience malheureuse. Alors il n'est pas avare, du moins de conseils : yaka, suffitde, faitescommemoi, jevaisvousdire... Et on l'écoute, forcément, il est bourgeois. Mais il y a un moment où tout de même ça ne passe plus.

Et quand on s'énerve, alors c'est l'autre face qui pointe: si vous êtes "comme ça", c'est votre faute : irresponsable, imprévoyant, sous doué, mal dégourdi... autrement dit : bien fait et ta gueule. Car il faut que le pauvre soit responsable -et le croie- pour que le riche soit innocent. C'est carré. Banal. Ma belle mère était championne de ce logos. Mais elle n'avait que le brevet. Jamais encore un hiérarque quelconque ayant-étudié-à-la-fac, chère Nadine, -je suppose que c'est votre cas- avait osé pondre un manuel qu'elle aurait pu signer et que l'on pourrait intituler "de la responsabilité des pauvres de leur pauvreté et de la manière de la leur faire accepter sans qu'ils ne nous emmerdent".

Et voilà à présent, c'est Albane qui, par ses soins, se joint à la cohorte. (lien)

C'est le "coup" de M Bip en somme (lien), mais minime, au quotidien : l'illustration parfaite de l'impensable arrogance de ceux qui nous gouvernent, chez lui, élevée à la puissance N, forcément c'est une plus belle pointure que Nana.



lundi 23 mai 2011

Tristane et Néfissa, deux femmes dans la tourmente

Iphigénie et la raison d'état


Contrairement à ce qu'on lit parfois, Tristane Banon et sa mère ne sont pas "incohérentes" ou plus exactement leurs variations semblent plutôt de bon augure : nulle stratégie ici mais une situation sans issue ou presque. D'un côté il y a la culpabilité de ne rien avoir fait de concret lors de la première affaire, ce qui a permis à M Touit de réitérer en pire... et les voilà à présent avec une sorte d'obligation morale de réagir (les médias se sont emparés de l'affaire)...  avec le risque d'être accusées de participer à la curée ... d'autant plus si d'AUTRES politiques et non des moindres savaient aussi (certains le nient à présent car ils vont se retrouver dans le collimateur, un petit embrouillamini*).. Et de l'autre côté, il y a l'opprobre qui sera associée à une plainte trop tardive, l'homme est à terre, cogner dessus il est vrai sonne inélégant (même si elle voulait le faire de toutes manières, quel gâchis !) Dans tous les sens que l'on prenne le dilemme, elle sera en faute. N'oublions pas que Tristane Banon fait partie à un moindre niveau du sérail : la solidarité politique, c'est primordial... sauf que voilà ce que cela donne quelques années après ! et ça, ce n'était pas prévu.

Elle est coincée : ne rien faire, c'est se désolidariser de Néfissata (qui est tout simplement accusée dans le dernier commentaire que je viens de lire à un article mien... de prostitution, toute l'affaire se réduisant à un simple différend sur les tarifs selon un perspicace de service, ça c'est fort) et elle sera/est à coup sûr elle aussi harcelée par les avocatissimes de M Touit, de grand spécialistes avec cabinets de détectives et budget hollywoodien.. Mais porter plainte MAINTENANT pour se reconstruire, ça tombe en effet... disons à la fois trop bien donc trop mal. Peut-être ne se sent-elle pas épaules, rappelons le, c'est sa "famille". Et soulignons qu'une victime, par définition est fragilisée ce qui explique ses hésitations, volte face parfois, certes déroutantes et qu'on lui reproche toujours : c'est son dol même qui obère sa force morale. Or, pour porter le cas en place publique, il en faut ! C'est presque aussi dur que le viol ou l'agression en eux-mêmes : l'agresseur qui a montré de quoi il était capable, fait peur. De fait, le dos au mur, il ne va pas hésiter à tout faire pour s'en tirer. C'est ainsi qu'on l'a accusée (dans un commentaire, encore sur "le post") d'être trop jolie, trop décolletée et souriante, allumeuse en somme** (!) de vouloir se faire un nom avec ce drame (alors que le talent littéraire compte peu en ces cas: lorsqu'un tel événement surgit, il obère tout et elle ne sera peut-être à jamais que "la fille qui [..]") Elle eût été laide qu'on l'eût accusée de mythomanie ou pire (et malgré tout, ça a aussi été fait, sur "le post" toujours, mais l'article a disparu juste au moment où je m'apprêtais à envoyer un commentaire rageur.) Ca reviendra c'est sûr.

Un grand classique que l'on croyait définitivement aboli : on se croirait revenu vingt ans en arrière époque où on filait (non défilait, je laisse) avec "non ça ne veut pas dire oui": c'est l'agressée ou la violée qui est responsable dans tous les cas et le doleur ou violeur qui a fait "un écart" compréhensible, voyons voyons vous n'allez pas en faire une maladie, il n'y a pas mort d'homme à la fin. D'homme non, de femme, pas si sûr, le suicide étant un des risques majeurs après un viol. Cette affaire montre aussi qu'une femme violée ou malmenée sexuellement PAR UN PROCHE (en le cas, l'ex mari de sa marraine) est souvent et quelque soit le milieu social, aussi voire plus mal lotie encore qu'une femme agressée par un "étranger": Néfissata est soutenue par sa communauté qui fait bloc, Tristane Banon embarrasse tout le monde. Le monde politique est d'une incroyable férocité y compris envers les siens, reliée à un pragmatisme inégalé. (Voir la manière dont de Villiers (lien), lors de la plainte pour viol d'un de ses fils contre un autre a taclé la victime, suivi par Madame, et non le coupable: qu'elle soit homme ou femme (mais surtout femme), du sérail ou étranger (mais surtout du sérail), qu'importe, c'est toujours la victime qui dérange car en parlant elle dévoile des silences, des lâchetés, des complicités par indifférence qui parfois éclaboussent tout le monde, tandis que le coupable, lui, en général, se porte bien (et souvent fait peur). Et surtout, il est moins dirimant socialement d'avouer avoir un fils -ou une fille- malade psychique, mytho etc.. qu'un fils -ou un mari- violeur incestueux : dans un cas ça passe -c'est à dire qu'on peut encore gagner des élections- mais dans l'autre, ce n'est même plus la peine de se présenter (lien).

Il n'en demeure pas moins que, même si c'est maintenant, même si les critiques seront dures et le malaise indéniable, il faut néanmoins que Tristane Banon porte plainte : pour elle-même, pour retrouver quelque chose qui lui a été enlevé et que visiblement on lui enlève encore tous les jours un peu plus, pour d'autres femmes aussi peut-être, moins favorisées qu'elle : une question.. le mot est fort mais c'est le seul qui me vienne à l'esprit, d'honneur. Le Pen parodiant Camus disait qu'il préférait sa mère (ou fille, je ne sais plus) à la justice, il ne convient pas de le suivre sur ce point : ce sont de tels comportements de caste (ou familiaux) qui permettent à des agresseurs d'agir impunément car des soeurs, filles, mères, groupies, il y en a pléthore autour d'eux, qui le préfèreront toujours à la justice, sacrifiant Iphigénie à la Raison d'état. L'erreur de Tristane (s'être tue devant la société) est rattrapable, en partie. Il faut donc qu'elle le fasse. Et l'aider.

* Un embrouillamini car il est évident que tout le marigot politique PS a "twité" (avant l'heure) : si "x" le savait et a même tenté d'aider la jeune fille, "y" le savait forcément aussi etc... un assourdissant silence, un secret de famille en fait connu de tous, (ça s'appelle donc une conspiration du silence), c'est cela qui pèse sur cette caste, aussi fermée que la famille de Villiers (mais d'eux on s'y attendait)... et, paradoxe, certains qui ont ouvertement refusé de "savoir" s'en tirent plutôt mieux (autre injustice) que d'autres qui ont payé de leur personne par amitié (ça existe aussi!) davantage taclés. Un gâchis. C'est Marine pour le coup qui... passons, ça tombe mal en effet. Mais, question de fond : si une caste politique se révèle si [...] (je n'ai pas le mot, mais le "si" est de trop car le fait est) vaut-elle de diriger un pays? C'est une vraie question. Je ne sais pas. Le peuple dont je suis n'aime pas qu'on se ligue contre lui par omerta interposée (si complot il y a, il est ici) et forcément, ça fait penser : s'ils agissent ainsi pour un événement aussi inquiétant, quels sont encore les squelettes dans le placard que l'on va découvrir petit à petit ? Un parti de gauche, du féminisme, de l'égalité etc... riez (de moi), ça le vaut.. un parti donc, mené par un/des richissimes? soit, à la rigueur... Mais par un d'entre eux qui [...], zut triple zut... bon mais pas de panique c'est un seul et peut-être que... Sauf que tout compte fait, il y en a une autre. Ca alors qui l'eût cru? Sauf que les émissions mondaines que je ne regarde pas l'avaient dénoncé il y a lurette. Je rêve?... Et pire, que tout le monde le savait. Un cauchemar? Un scénar de la droite pour ? Non car il y a le finale. L'estocade : Touit est ardemment soutenu par toute la cour de récré.. visiblement habituée à [...] ? (Merci en ce sens Bernard H, qui m'a éclairée dans son article incroyablement arrogant.) Et là non, ça ne passe plus. C'est disons, la goutte d'eau, pardon à Tristane. Tant va la cruche... etc (je parle pour moi évidemment.)

** Un détail apparemment ignoré par les messieurs-post-unique, qui n'a rien à voir directement mais je le signale tout de même : les victimes d'agression sexuelle dans l'enfance ont parfois tendance, même très jeunes à adopter des comportements sexuels différents, pas de "leur âge", un peu déroutants. C'est du reste à cela qu'on les détecte. Car les viols ou les agressions, surtout s'ils se sont déroulés dans un cadre "familial" relativement "soft" (récompenses, gratification, gentillesse apparente etc) leur ont conféré une pseudo maturité sexuelle précoce. C'est le plus inquiétant dans ces affaires où on pointe souvent une quasi solidarité (et l'amour) entre victime et doleur, la première mal à l'aise n'osant pas taper trop fort sur le second, minimisant parfois, détournant la vérité etc (par exemple accusant un autre proche mais pas le vrai agresseur surtout s'il s'agit du père), le syndrome de Stockholm, presqu'inévitable dans les cas d'agression intra familiale qui brouille tout. Rappelons aussi que la majorité des prostituées ont été agressées sexuellement dans leur enfance.
Hélène Larrivé ("Secret de famille".. Prémonitoire? En un sens, oui.)

samedi 21 mai 2011

Le viol en France et aux States, ce n'est pas du tout défini de la même façon...

 Un peu glauque mais il faut comprendre

La France et les States, on le sait, n'ont pas la même culture ni la même vision des choses... et cela vaut y compris pour l' "évidence" que l'on croit reconnue par tous, par exemple le viol : parfois les américains sont plus durs (un peu) mais d'autres, ô stupeur, la France l'est davantage et de beaucoup. Or en ce moment lorsqu'on écrit, on ne sait jamais quel mot employer pour qualifier tel ou tel acte et on entend pour les mêmes agissements des termes aussi différents qu' "agression sexuelle", "viol", "premier degré", "acte sexuel criminel" etc... Même si on n'a pas trop envie de se pencher sur "ça" (!) la différence, les nuances ne sont pas anodines, d'abord pour la victime, ensuite parce que, en termes de prison, ça "coûte" du simple au quintuple. Pourquoi? Allons-y vite et qu'on n'en parle plus. On emploiera enfin les mots à bon escient. Un coup de chapeau ici : c'est au très-comme-il-faut-BCBG Midi-libre qui sur ce coup a été le plus précis que nous devons ces explications claires.

1 "Un acte sexuel criminel au premier degré" (qualification qui n'existe pas en France) qui vaut 25 ans aux USA est un viol par fellation ou sodomie en ayant recours à la force ou menaçant d'y avoir recours. C'est la charge la plus lourde. En l'espèce, comme dit le procureur Cyrus Vance "le pénis est entré en contact avec la bouche de la victime à deux reprises" donc cette charge est comptée deux fois : 50 ans.

2 "Tentative de viol au premier degré" : le viol (charge la plus lourde en France), aux Etats-Unis, ne recouvre donc que le rapport sexuel vaginal non consenti et il est considéré comme moins grave que l'acte sexuel criminel alors qu'en France, il recouvre "tout acte de pénétration" non consenti. (Premier degré signifie que l'agresseur a employé la force physique ou a menacé d'y recourir.) Mais comme en France, le viol, qu'il soit accompli ou fasse l'objet d'une tentative, est punissable de la même peine, 15 ans de réclusion. (Pas de "bonus" aux impuissants en quelque sorte.) 15 ans donc, plus les 50 précédents que la France n'aurait pas compté, ça fait 65 ans contre 15.

Si on résume, pour la pénétration vaginale forcée (ou tentative), les USA et la France sont d’accord, c’est un viol et ça vaut 15 ans. Mais ceux-ci mettent à part fellation ou sodomie désignés comme "actes sexuels criminels" qui chacun valent 25 ans alors que la France les inclus dans le viol. Une explication hypothétique : "l'acte sexuel criminel" concernant également les victimes-hommes, le législateur américain a-t-il ainsi voulu signifier que le viol était plus grave lorsque le violé était mâle? S'agit-il d'une condamnation biblique de l'homosexualité? Rappelons qu'un tiers des violés aux USA sont des hommes (mais le violeur est presque toujours un homme.. pas nécessairement homosexuel.)*

3 L'"agression sexuelle au premier degré" : recouvre tout "contact sexuel" (hors pénétration) non consenti avec usage de la violence ou menace d'y recourir et aux USA vaut 7 ans. En France, l'agression sexuelle en vaut 5. 2 de moins.

4 L' "emprisonnement illégal au second degré" c'est-à-dire le fait de retenir quelqu'un contre son gré vaut 1 an de prison aux USA mais 5 en France en deçà de 7 jours et 20 au-delà. Là, la France, pays des Droits de l'homme, est plus dure.

5 Les "attouchements non consentis" (le fait de toucher les parties intimes d'une personne dans un but dégradant et afin d'abuser d'elle, poitrine, sexe)… vaut 1 an dans l’état de New York. La France ne connait que l' "agression sexuelle" et lui en attribue 5. "Le vieux continent" comme disent de nous les amerlocks ne fait donc pas la nuance entre un "pelotage" et un quasi viol... qui en effet ne sont pas identiques.

6 L' "agression sexuelle au troisième degré" c'est à dire un "contact sexuel" sans emploi de la force est passible de 3 mois d'emprisonnement. En France la qualification n’existe pas... et cette fois, cela semble légitime : on voit mal (notamment ici) comment une victime qui s'est défendue, soudain y renonce (épuisée bien sûr, mais son état étant relié aux violences précédentes, dire "sans emploi de la force" est impropre.)

Mais le point le plus discordant entre les deux barèmes au final est qu'en France on fait des "bonus" : la peine pour l'ensemble des charges (quelles qu'elles soient) ne peut excéder celle correspondant à la plus lourde, ce qui de fait passe à la trappe toutes les autres et parfois les victimes avec et représente une sorte d'encouragement à l'abattage, si j'ose, tandis qu'aux USA, logiquement, elles s’ajoutent (même si le total fait 300 ans) si bien qu'à New-York, pour l'ensemble de ces chefs d'accusation, un homme encourt au total 74 ans et 3 mois de prison alors qu’en France, 15 seulement, 5 fois moins pour exactement les mêmes crimes. La justice n'est pas une science ou alors si, mais profondément ancrée dans l'idéologie, la culture et la sociologie, elle varie. (Exemple, si dans certains états du Sud, le viol fut longtemps passible de la peine de mort*, c'était relié à la libération des noirs -et nullement pour protéger les femmes- un excellent prétexte pour les esclavagistes de lyncher de temps en temps un "négro" qui avait trop relevé la tête, une aubaine que ce crime où la seule parole d'un/e pouvait coûter la vie (pour le coup, pas d'enquête), des exemples fort utiles pour terroriser tous les autres.)
* Susan Brownmiller, "Le viol" (thèse).

DSK/Nafissata, Goliath contre David?




Ce que peut devenir un homme en quatre jours seulement... Effacé. 

Une charge ici, non contre DKK mais contre les prisons américaines et notamment Rikers (lien).


Un coupe-gorge où règnent les gangs, les trafics, la loi de, non la jungle mais... de l'Amérique.
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LE CADRE DE L' "AFFAIRE" EN QUELQUES IMAGES


New York. L'"Upper east side" (traduction, "les hauts de l'Est") et Central Park, une véritable campagne de 300 hectares inscrite dans la mégapole avec ses animaux, ses lacs, ses lieux de détente où la nature est parfaitement préservée et où vont jouer et courir les new-yorkais par beau temps (enfin certains)...

Ses maisons écolo verdoyantes.

Et le Bronx, ses aires de "jeux" pour enfants.. qui s'amusent pourtant !

ses "magasins" discount

Ses quartiers abandonnés... où cependant vivent des gens
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LE CADRE DE VIE DES DEUX PROTAGONISTES

La maison où vivait l'accusé (à Washington), mise en gage pour sa libération conditionnelle, rien de mirobolant en apparence mais elle vaut tout de même 6 millions de dollars


L'immeuble où habitait Nafissata Diallo, la jeune femme de chambre pour laquelle il est inculpé de viol


Le Sofitel où elle travaillait et où s'est déroulé l'affaire.

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LES AVOCATS A PRESENT: COTE DSK, LA GROSSE ARTILLERIE


... ce qui est du reste un peu gênant, ces stars se faisant payer à la mesure de la difficulté des cas donc de la gravité de l'accusation et de la lourdeur des preuves accumulées contre leurs clients. William Taylor. Sous un visage aimable de prof, un pitt-bull ne reculant pas à se saisir de tout argument même le plus discutable (ce qui ne serait pas autorisé en France): il humilie les victimes, fait pression sur elles quasiment jusqu'au harcèlement... et dispose de réseaux politiques et financiers géants. Intimidant, il est considéré comme le spécialiste de la négociation hard, argent contre rétractation sinon gare tu ne fais pas le poids...






Benjamin Brafman, le plus puissant des USA, a déjà sauvé nombre de grossiums impliqués dans des affaires sexuelles plus graves (il cherche le complot, la vengeance ou manipulation de la part de la victime voire même des tentatives d'espionnages (!) l'accusé "découvre" une intruse fouillant ses affaires, lui fait barrage, elle l'accuse de viol et c'est plié)... Il fut l'avocat de Michaël Jackson et de stars du rap... stars du rap certes MAIS SURTOUT hommes d'affaires richissimes et procéduriers, mélange des genres banal aux States où on voit des artistes dénonçant l'injustice, prônant la révolte des exclus etc ne pas hésiter à engager (et à payer!) de telles pointures pour exiger d'énormes dommages-intérêts d'un patron de snack ayant apposé sur sa boutique une enseigne rappelant vaguement -très vaguement- le titre d'une de leur chanson ! Parfois ça ne marche pas. Un détail sur lui, nullement anodin car il montre que de tels comportements sont non seulement moralement répréhensibles mais socialement risqués : un des richissimes clients qu'il avait défendu et fait libérer a réitéré des gestes de violence (certes moins graves) peu après sa sortie contre une autre victime. Trouvera-t-elle un avocat pour assigner celui qui a été la cause indirecte de son dol? Surement pas. 


COTE NAFFISSATA A PRESENT, UN SEUL... QUI SEMBLE FRAGILE (mais semble!)


Jeffrey Shapiro, spécialiste des erreurs médicales et des petites gens, ne se fait pas payer mais est considéré comme assez habile pour leur obtenir de conséquentes indemnités dont il prend une part considérable ensuite. Cette affaire est peut-être sa chance. (ce qui ne l'empêche pas d'être sincère et hyper impliqué, au contraire.)

Note : les deux premiers disposent (c'est à dire ont les moyens de rémunérer) d'un réseau d'enquêteurs privés, des cabinets où officient à prix d'or des anciens policiers d'élite, lesquels vont éplucher la vie de Nafissata depuis la primaire jusqu'à présent... pour trouver ? Tout est bon, un camarade qui certifierait qu'elle avait parfois tendance à mentir.. ou, à son travail, un collègue qui mentionnera sans y prendre garde son attirance pour les hommes corpulents, plus âgés, modèle-DSK... et dans sa vie privée, bien étique, un ex qui la dira prête à tout pour assurer l'avenir de sa fille ou un blackboulé qui certifiera qu'avec son physique et son travail, elle se vantait d'atteindre beaucoup plus haut que lui... voire qu'elle adorait le SM etc... c'est infini. Le supportera-t-elle? Ils ont déjà essayé le coup du Sida, Nafissata vivant dans un immeuble bon marché où se trouvent aussi des malades (tiens tiens, ça c'est du bon) faisant de leur client une potentielle victime d'une femme à aventures.. ça a raté mais il ne vont pas lâcher l'os. Dans quel sens cela jouera-t-il ? le fait même d'avoir opté pour de tels soprano de la part de DSK, un homme de gauche (!) n'est-il pas tristement signifiant? Le jury sera-t-il à ce point naïf? Notons que si aux USA on a le droit d'enquêter avec une telle âpreté (jusqu'à l'indécence) sur une victime de viol, l'avocat de celle-ci peut en faire autant pour l'accusé. Et là, c'est facile, même sans cabinet d'expert.


Tristane Banon va-t-elle enfin sortir de sa réserve? Son silence accable Nafissata : si, comme sa mère, elle se sent coupable de s'être tue -ce qui pouvait se comprendre alors étant donné ses rapports avec l'ex femme de DSK- va-t-elle enfin se décider à le prouver? A présent, laisser Nafissata seule aux prises à la meute qu'elle pourrait renvoyer au chenil en deux mots est contradictoire. Mais sa peur de ces enquêtes féroces sur elle aussi (!) se conçoit, on ne sait ce qui va se jouer en dessous. Un dilemme : attaquer maintenant, ce qu'elle voulait faire pour se libérer du drame toujours présent peut sembler une participation opportuniste à une sordide curée mais se taire c'est abandonner une victime moins bien lotie qui n'est pas ménagée par nos deux divas à 15000 dollars l'heure.

vendredi 20 mai 2011

Liberté sous caution, un scénar... à relire sous peu.

Naïf, le juge qui a consenti à la libération sous caution, si énorme fût-elle, d'un prévenu qui risque 70 ans à Rikers dont il a déjà goûté les charmes ? Si j'avais les mêmes moyens, sachant donc que je risque de finir ma vie dans ce coupe gorge, je n'hésiterais pas une seconde.

Je verrais deux solutions : un pseudo enlèvement en commando et hop c'est plié je disparais, d'autres l'ont fait pour des crimes bien plus graves que l'on n'a jamais retrouvés. Ou une autre, plus dans ma manière car rompre avec tous les miens, ça ne me plaît pas : une argutie juridique sordide démontrant que je risque ma vie aux States, un attentat par exemple ça le fait bien (cas d'exception évidemment, nul n'étant censé payer "au delà" de ce que son crime requiert au terme d'un procès équitable) et fissa en France pour me protéger (tout ce qu'il y a de plus légalement)... où j'embarrasserai tout le monde mais d'où personne ne pourra m'extrader, toujours sur la base qu'un condamné français n'est pas censé "payer" au delà de ce à quoi il aurait été condamné en France pour les mêmes chefs d'inculpation. Ces faits se sont déroulés à l'étranger? J'avais promis que..? vont objecter les américains ulcérés. Oui mais... au terme d'une belle bagarre juridique (mauvais pour Florence Cassez ça) ça donnera un procès (peut-être) et... allez, pour faire plaisir aux amerlocks, on me collera 10 ans.. j'en ferai 3 (raison de santé etc) et basta. Il faudra seulement que j'évite les States, mauvais pour ma sécurité, et sans doute quelques gardes du corps. Cet article est à relire sous peu.

Affaire DSK : un peu d'éthologie. Vanitas vanitatum et omnia vanitas..

Un peu d'éthologie (lien)

Chez l'animal, les mâles au statut social élevé ont tendance à sécréter plus de testostérone et à adopter un comportement plus agressif. De même pour l'homme. (Rien de machiste ici : chez les femelles, c'est la progestérone qui agit de la même manière.) Si les faits reprochés à DSK sont avérés, ils pourraient illustrer une relation explorée depuis des lustres tant chez l’homme que chez l’animal mais peu publiée, puritanisme oblige.



Hormones et statut social. Chez les singes, à mesure que s’instaure une hiérarchie, des modifications hormonales apparaissent. La position dominante s’accompagne très souvent d’une élévation du cortisol, l’hormone du stress (en anticipation des conflits auquel il doit faire face sans arrêt) mais aussi de testostérone associée à l’agressivité... et à la sexualité. L'hyper sexualité serait donc un artefact relié à l'effet connexe d'une hormone produite en quantité lorsque le besoin s'en fait sentir. D’autres changements biologiques importants y sont aussi associés. Chez la souris, un statut social élevé s’accompagne d’une augmentation de dopamine, autre messager chimique associé à la réactivité, ce qui entraîne une augmentation de ses récepteurs et génère là aussi une hyper agressivité. Lorsqu’une souris dominante déroge de sa position, ses récepteurs de dopamine décroissent : pour sa sécurité, elle réduit son "punch" car le dominant ne supporte pas l'opposition. Ainsi y a-t-il inter réaction : l’adaptation du comportement entraîne des changements biologiques nécessaires selon les moments (mais parfois d'autres non nécessaires) changements qui ensuite soutiennent et renforcent la nouvelle posture etc. Cercle vicieux parfois rompu de manière imprévue... et dramatique. Ainsi un "gain" de position est-il parfois aussi traumatique qu'une brutale chute lorsque la biochimie du corps n'a pas pu s'adapter à temps. Chez les hommes, ce sont les médicaments qui parfois pallient ces variations exogènes nous y voilà.



Chez l'homme, même association entre le taux de sérotonine et le statut social, les hommes les plus testostéronés ayant tendance à adopter un comportement dominateur parfois accompagné d’agressivité. Mais comme chez le singe, l'hormone répond aussi au statut social : devoir entrer en compétition avec d’autres pour une position affecte son niveau qui dans un premier temps s'élève chez les compétiteurs juste avant le challenge (une élection par exemple), ensuite continue de croître chez le vainqueur (l’homme politique qui a été élu), reste chez lui à un haut niveau (avec les conséquences parfois que l'on peut voir) mais par contre diminue chez le vaincu. Cela pourrait expliquer pourquoi nombre de politiques de premier plan, de sportifs de haut niveau, de stars du show biz.. multiplient les "conquêtes" (ou le tentent), parfois de manière prédatrice, comportement connu et documenté mais passé délicatement sous silence en France. Cela pourrait répondre à la question du trop-plein de "vitalité" chez un homme de 62 ans, gros travailleur de surcroît (et brillant), amoureux de sa femme ("comme aux premiers jours" dixit), qui la quitte le soir, prend un avion pour New-York, va à l'hôtel (pourquoi?)... viole Ophélie (il est inculpé) après une bagarre car la malheureuse ne s'est pas laissé faire, file ensuite déjeuner avec sa fille, reprend l'avion fissa, (il a rendez-vous avec Merckens à Berlin mais veut passer par Paris -?-)... où une fois installé, il lorgne sur l'hôtesse et la "complimente" en ces termes "quel beau cul" (à voix haute)... jusqu'à l'arrivée imprévue du NYPD qui l'embarque (et non d'un employé zélé avec son portable comme il pensait!)


En dehors de toute question morale, un tel comportement semble anormal à plusieurs titres et relever d'une intoxication soit "naturelle" soit autre... Et un tel personnage, sachant qu'il risque 70 ans à Rikers dont il a déjà goûté les charmes, peut fort bien à présent, il en a les moyens financiers, mitonner un "enlèvement" (de lui-même) et une planque où personne ne l'atteindra et où il pourra impunément poursuivre ses "activités", du moins privées (car pour ce qui est de celles "publiques", c'est fini.) Il y a des cas bien plus graves où on a vu des criminels (aussi fortunés que lui) évaporés dans la nature sans que personne ne les retrouve jamais.

jeudi 19 mai 2011

L'Affaire DSK ou Mr "Touit-touit". Un "avant" et un "après"



Je réponds ici à tous ceux qui s'insurgent de la trop grande importance accordée à cette affaire au fond un peu anecdotique voire "pipel" si j'ose. Non, cette affaire n'est pas un fait divers démesurément gonflé pour tabloïds même s'ils vont assurément s'y engouffrer car elle se vend bien.

Elle est importante voire fondamentale symboliquement car elle nous éclaire sur le pouvoir (celui-ci a failli devenir le Président d'un pays représentant dans l'imagerie populaire mondiale les Droits de l'homme, l'égalité, la Révolution, l'abolition de l'esclavage etc.) et sur sa justice, ses journalistes, sa caste intello gauche chic, bref tout "notre" univers sous-jacent... tel au fond d'un bassin glauque l'invisible cadavre qui gisait depuis des lustres et qui soudain surgit à la surface gonflé et nauséabond. Sans vouloir jouer à rebours les Bernard-hari (je laisse) (lien) c'est à dire les ingénues style Margot dans sa chaumière, ces hommes politiques estimés, aimables, parfois brillants et pleins d'humour, c'était donc aussi "ça"?

En avons-nous conscience ? Sans doute confusément d'où l'intérêt de ces poulets (je parle de notre inestimable Bernard-h). Indépendamment de Mr Touit-touit qui n'est ici qu'un artefact, il y aura donc un "avant" et un "après", tant au niveau des médias que de la justice, notamment au sujet de la manière dont la France traite ses VIP délinquants ou criminels par rapport aux States.. avec des leçons à tirer pour tous... et certainement une modification importante de nos comportements.

Car à présent, même en France, une petite employée au ménage, une femme d'en "bas" comme disait quelqu'un récemment (l'expression "femme de" ménage est impropre et déplacée) osera porter plainte contre un "gros" client si imposant soit-il trop "pressant" (que l'on dit), agresseur sexuel, voire crescendo, carrément violeur ou sérial violeur... et il y a fort à parier que ce genre d'acte sera dorénavant moins, beaucoup moins fréquent. Car les "pulsions" rappelons le, soi disant incontrôlables, se contrôlent en fait très bien dans d'autres situations, par exemple lorsque la femme est elle aussi une VIP. Donc un agresseur sexuel est avant tout un homme qui joue de son pouvoir contre plus faible (croit-il, mais parfois il fait erreur.) Redite, celui-là a failli devenir Président de la République. Ca rappelle (dans l'autre sens) le procès de Bobigny qui lui aussi fit date, donnant (entre autre) la mesure de l'impensable ignorance du juge (des juges?) sur les questions d'avortement même purement techniques (cf la confusion historique entre une canule de Karman et un thermomètre... qui fit hurler de rire toute la salle devant le magistrat penaud)... où l'accusée fut acquittée.

Dans le cas de Mr Touit-touit, on a la mesure de ce que peuvent faire en toute impunité (ou en tout cas, sans que les médias, tenus à l'omerta, n'en avisent) des gens qui "nous" gouvernent et participent du système de lois auquel nous sommes soumis. L'affaire "Touit-touit" représente en ce sens une sorte de prise de la Bastille symbolique (la fin définitive d'illusions ou de demi illusions et la prise de conscience que rendre justice est facile, une justice qu'en France nous complexifions parfois à l'envi) et il est dommage mais significatif que ce soient les amerlocks qui l'aient faite sortir. Pensez ! Tout y est comme en un scénar de série un peu lourd : une employée de ménage noire, immigrée, jeune mère élevant seule sa fille... qui fait (involontairement) tomber un des hommes les plus puissants du monde, dans un pays que nous mésestimons un peu par son manque de "passé" idéologique, non, ce n'est pas rien et nullement piple. Il est parfois bon de recevoir des baffes dans la figure si on sait en tirer profit.

Celle-là met un peu KO (j'aurais voté pour Mr. Touit-touit sans hésiter) mais à présent, je pense que c'est une bonne chose (je demande pardon à sa victime d'écrire cela, pour qui assurément il s'agit d'un drame déjà épouvantable en soi mais ici démultiplié puissance n par la publicité qui en est faite et qui va sûrement encore augmenter demain, j'espère qu'elle obtiendra des indemnités conséquentes ça le mérite, tout comme Rikers pour M. Touit-touit, présumé innocent certes... s'il est reconnu coupable.) Ces deux images malgré tout sont impressionnantes, presque poignantes : voilà ce qu'est un homme avant et après Rikers; un jour seulement après!



Cette prison dite la "tombe", l'une des plus importantes des États Unis et la pire, est en fait une véritable "ville" de 17 000 "résidents" parmi lesquels les prisonniers les plus durs qui soient -constitués en gangs qui se livrent une guerre impitoyable- avec 7000 gardiens sans réel pouvoir et toute son infrastructure spécifique, ses trafics et ses "lois", celles des caïds bien sûr, qui en sont aussi les garants et les exécuteurs, au sens strict du terme...
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Un précédent historique il y a 25 siècles


Ca s'est peut-être passé ainsi : la "marche" sur le palais de Rome par le peuple (avec l'image de Lucrèce sur un panneau?) et l'instauration de la République qui mit fin au règne des rois Tarquin.

Une image : Lucrèce et Tarquin dit le "Superbe", violeur en série par ailleurs... ou comment une femme discrète, bien sous tout rapport (ici, une patricienne mariée cependant) fit tomber sans le vouloir le pouvoir royaliste haï vieux de plusieurs siècles. C'était en 509 avant JC : comme tout agresseur sexuel cherchant à tacler sa victime (mais ici, sa future victime), Tarquin l'avait menacée, si elle se refusait, de la tuer et de placer son corps dénudé aux côtés de celui d'un esclave afin de feindre avoir découvert.. et puni comme il devait (il était roi!) un adultère. La Rome antique ne plaisantant pas avec les mœurs, pour son honneur et celui des siens, elle dut céder, un acte "consenti" (!) voire provoqué par une très belle femme et auquel le faible mortel qu'il était avait succombé... qu'il lui aurait reproché au cas où elle le dénoncerait. On n'a rien inventé.

mercredi 18 mai 2011

"Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit."

DSK lettre ouverte à BHL.


Bernard-H Lévy donc est "très en colère (lien) très très" contre je cite, "les uns et les autres qui s'instituent chroniqueur judiciaire".. par conséquent sans doute contre lui-même puisque c’est exactement ce qu’il va faire dans ce billet… très en colère donc au sujet "du traitement infligé à DSK", par le système judiciaire américain… Et là, c’est, au bas mot une énorme maladresse et au pire… un coup de chapeau involontaire justement à ce système qui met à égalité une jeune femme noire ou portoricaine qui gagne sa vie en nettoyant les salles de bains des "grands"… (jeune femme dont il ne sera nullement question du reste dans l’article) et ces "grands" eux-mêmes! Mais il continue et enfonce encore le clou : "système qui dit-il ne tient pas compte de la personnalité du prévenu".
J’ai cru être mal réveillée en le lisant et m’être tout simplement trompée d’auteur, sans doute une commande urgente à un jeune pas très au point question écriture et logos. Mais non, c’est bien lui, le beau Bernard H. agrégé de philo. Un "collègue" en somme. La honte. Pas en forme ? Eût-il voulu enfoncer encore son pote et saluer le système judiciaire américain qu’il ne s’y serait pas pris autrement. Et ce n’est pas fini. "C'est absolument dégueulasse, on sait bien que tout le monde n'est pas pareil !" (O mais si, Bernard, et surtout question quéquette, bien sûr, être un "grand" ne garantit rien sur ce point… mais par contre garantit qu’on aura les moyens le cas échéant de filer à l’anglaise, si l’on peut dire, comme un vulgaire malfrat.)
Et vogue galère. "On sait bien que quelqu'un comme DSK est évidemment traité par l'opinion d'une manière différente." En d’autres termes, je dirais moi "noblesse oblige" mais ici c’est l’inverse selon notre excellent. Quand je pense que dans mon enfance ma mère directrice d’une petite école en pays minier, une VIP pour le village à l’époque, me ressassait à l’envi "tu dois donner l’exemple toujours, sinon c’est tout l’enseignement public qui va être taclé avec toi." Une vitrine, j’étais. Ici, Bernard H dit a contrario "là où tu te situes, tu dois être traité avec plus, infiniment plus, d'indulgence." (Et tu peux en profiter? Cela va de soi.) Autrement dit, c'est parce qu'il fait partie du corps décisionnaire d'un système égalitaire encadré par le législateur représentant le peuple qu'il pourrait en violer.. la loi ! Minable et idéologiquement fautif. Rappelons qu’un fonctionnaire petit ou grand se doit à l’Etat donc à tous, qu’il en est le serviteur et le garant donc il sait à l’avance qu’on ne lui fera pas de cadeau (enfin théoriquement) c’est normal et accepté d’emblée, qu’il s’agisse d’une petite instit de village ou d’un DSK. En revanche, il est vrai qu’il bénéficie de certains avantages (je parle surtout pour les "grands"), indépendance relative et sécurité de l’emploi, non je ne plaisante pas. Que l’on gagne 1000 euros ou 200 000.
En d’autres termes, "la meute de photographes qui l'humilient" est le strict corollaire du respect dû à l'Etat. L’affaire eût-elle été traitée comme une simple anecdote et c’eût été humiliant pour la fonction, pour les autres, pour tous. Sous entendant que ma foi de telles choses peuvent arriver, banal, pas grave étant donné le rang du transgresseur. Et ben zut alors. Et tout est dans la même veine, effarante, ridicule aussi. "Tout le monde n'est pas tout le monde !" poursuit Bernard H. Ah pardon, je croyais, je pensais même que c’était un des principes d’égalité de 1789. "Le président du FMI… il est évident que ce n'est pas un quidam." A ce stade, avec les termes mêmes de "quidam", de "meute", d’"humiliation", on ne peut même plus commenter tant le mépris pour les "petits" est inénarrable : on se croirait revenu trois siècles en arrière à l'époque où les gens étaient divisés en plèbe, serf et aristo. Lamentable dérive d’une institution qui se monarchise de plus en plus (en pire comme il se doit, les rois autrefois n’ayant parfois pas choisi de l’être et n’ayant pas été "sélectionnés" par un combat qui laisse souvent surnager, non les meilleurs, mais... ceux qui savent nager, parfois -pas toujours- les plus cyniques, les plus "dégourdis".)
Reste le CV du pote. Difficile à éluder. Bernard s’y colle en vitesse. "Depuis hier, certains.. ont parlé du passé sulfureux de DSK […] de son attirance maladive pour les femmes, un secret de polichinelle". Et là, le ton devient de plus en plus rigolo. "Ecoutez, ces petits mecs, s'ils savaient tout ça, pourquoi ne le disaient-ils pas ?" Petits mecs ! Contre les "grands mecs" sans doute ?! Quel argument ! qui encore une fois joue a contrario de la thèse. Mais s’ils ne le disaient pas, c’était justement (voir début de l’article) parce qu’il s’agissait d’un "gros", de quelqu’un qui dans l’idée générale de ce maladroit poulet, était intouchable (le billet se mord la queue comme une mauvaise dissert), quelqu'un qui pouvait casser la carrière d’un homme et surtout d’une femme. Il est significatif que celle qui a osé ester contre lui soit femme de ménage et non une journaliste de sa caste : ce n’est pas DSK qui va l’empêcher de trouver un emploi de chambrière... ou peut-être tout simplement a-t-elle a eu plus de cran que les autres victimes, ou que aux States, on l'a écoutée et non renvoyée à ses plumeaux, David/Goliath ça ne les impressionne pas d'un iota, honte à nous... voire, hypothèse la pire pour DSK, qu'il a été plus "loin" c'est à dire, appelons les choses par leur nom, jusqu'au viol avec comme dirait Villon, une femme de "pauvre et petite extrace" -qui la bouclera pensait-il-..
Les deux supposées "Ophélie"qui sont peut-être bien la même... celle du milieu étant un montage avec le visage de celle de gauche et la coiffure de la dernière.. à deux âges différents, mieux attifée et moins mince dans sa version la plus récente (normal), la bouche et le sourire notamment sont identiques.

Tout ce qu'on sait d'elle est qu'il s'agit d'une jolie femme de 32 ans, bosseuse, genre à venir avec la grippe, une aspirine et c'est parti... mais on peut imaginer son cursus, banal : toute jeune mère célibataire ou veuve (sa fille est adolescente) ayant fui la misère, le passage par le Mexique ou ailleurs (?) dont on sait les risques, peut-être avec le bébé caché, sa peur sûrement et enfin la relative sécurité et le labeur.. la rencontre avec des patron/nes sympas (ça rappelle un film) l'argent qu'elle a probablement envoyé aux siens et pour finir, assurément une réussite, ce poste dans un hôtel de VIP.. Et voilà que tout se brise en ce jour de mai où en entrant dans la suite de DSK avec son chariot... Cette agression (jusqu'où?) a dû la renvoyer en un instant à son passé de femme-qui-ne-compte-pas, laissé croyait-elle, loin derrière elle : voilà pourquoi entre autre ce procès est vital.

Gageons qu'elle ne sera pas ménagée par la partie adverse qui va tenter de faire d'elle une frétillante croqueuse de diamants ou au contraire un "thon" profitant de l'"aubaine", comme a osé dire notre "Marie-Antoine" de service au sujet de Tristane Banon, une autre victime de son pote. Une agression sexuelle, une "aubaine"? Elle devrait être flattée à 20 ans qu'un "grand" de 58 se soit "intéressé" à elle ou plus exactement à son c.? Elle l'aurait cherché pour en tirer profit? Ah, les femmes ! Ici, notre beau Bernard a définitivement perdu, et la face, et toute crédibilité, dévoilant une montagne de... (touit) sous une allure de play boy de la philosophie, rôle qui restait à pourvoir et dans lequel il s'est engouffré avec parfois un certain talent.

"Dominique Strauss-Kahn est traité comme très peu d'hommes ont été traités dans l'histoire des démocraties modernes".. Non tout de même, Bernard, il faut raison garder et ces propos de midinette découvrant le mal en ce bas monde (c’est affreux-horrible les gens sont si méchants sauf moi)… venant d'un auteur philosophe ! sont franchement indignes : de la presse rose people, oui mon cher, ni plus ni moins, mixte de Marie-Antoinette et de Margot. "Il dort en prison, je connais cette prison effroyable." Et oui. Et il est bon que des gros la connaissent aussi, ne serait-ce que pour la dénoncer ensuite car il est vrai que les prisons aux states comme en France pèchent lourdement. Une idée, Bernard, pour te racheter : va le voir, observe comment vivent, non seulement ton pote (qui a droit à un traitement spécial, les agresseurs sexuels, DSK ou pas DSK, sont plutôt mal vus en taule et on comprend qu’il ait été isolé) mais tous les détenus et fais nous un bel article à ce sujet. 
Suit une phrase sibylline mal construite (décidément !) à deux ou trois sens, voire à aucun, lorsqu’on lui demande s’il doute : "est-ce que je doute de quoi, vous vous foutez de ma gueule?" Passons sur le ton du propos, plus banlieue que prof de philo, c'est tout son charme, mais : "est-ce que je doute de quoi", ça veut dire quoi? De l’existence de Dieu ? Mais il précise : "vous pensez une seconde qu'on serait amis si je pensais que DSK était un violeur compulsif ?" Et bien justement, les arguments décidément s'annulent : l’article, exsudant à chaque mot de défauts d’analyse invraisemblables donne précisément de lui (très très en colère) une image de... disons au bas mot ingénu amblyope (et je suis sympa)… jusqu’au grotesque. Alors, Margot ? Un complot ?

A ce stade, on ne voit que ça. Mais non, il ne va tout de même pas jusque là, le philosophe resurgit soudain et donne un coup de pied au fond de la piscine où il s'enlisait et manquait un peu d’air. "Je ne pense pas complot mais je dénonce un emballement judiciaire et médiatique qui est en train de fabriquer un coupable". Ouais. C’est-y pas un petit peu du pareil au même ? Complot par destination en somme ? Et ça termine sur une note biblique dramatique encore plus maladroite que tout le reste (pas besoin de préciser) "mon Dieu se diront-ils [il parle des méchants "petits" qui accablent son "grand" de copain tels une "meute" de "quidams" ravageurs inconscients que "tout le monde n'est pas tout le monde" etc] qu'est ce qu'on a fait, nous avons été lamentables !" C’est lui qui l’est, et qui vient ici d'apporter un tas de fagots pour le bûcher. Pauvre DSK : avec des amis comme ça, on n’a plus besoin d’ennemis.


Rikers, une vue de l'esprit (montage, seule la moitié gauche est une photo). En effet, ça rappelle un peu les élevages en batterie. Où est DSK?

lundi 16 mai 2011

NYPD blues...

Et dire que "tout le monde" le savait ! ou presque

... Si bien qu'on a un concert de commentaires discordant mais d'une hypocrisie remarquable de la part de ses "confrères" en politique (et de tous bords parfois !) Étonnement, stupéfaction, accablement, appel à la "décence" [Décence? Mais QUI est indécent ici? Ce gros gus qui sort tout nu de la salle de bain et jette une jeune femme sur le lit etc...] "On ne peut y croire car c'est impensable"... 














Refais le, Ségolène, moins étonné si possible, les yeux plus lointains et deux tons en dessous à l'incise, avec un zeste de bégaient-oxford c'est ton genre, mais pas trop "petite fille" non plus, prend exemple sur Martine qui s'en sort mieux. Du naturel, quoi, du naturel ! Et puis un tout petit peu de décoiffage, trois fois rien ; parfait.

dimanche 15 mai 2011

Michelle Martin, une éclatante "ternitude"


Deux femmes étonnamment semblables, sans expression, même moue de petite fille, même regard vague, démenti par un éclat imprévu parfois. Accablées? Soit. Surtout d'avoir été prises? Peut-être aussi.

Ainsi donc Madame ex Dutroux va être ou est libérée, c'est la loi. Encore que, si on en croit Marc Metdepenningen (lien) au cours de l'excellent interview du "soir" (vidéo), la libération, pour les récidivistes (ce qu'elle est) n'est pas un droit mais une faveur et ne peut intervenir avant les deux tiers de la peine (?) là il y a quelque chose qui m'échappe, elle est juste à la moitié. La notion de récidive périme-t-elle comme les yaourts? Rappelons donc qu'elle avait déjà été condamnée pour des faits exactement similaires (mais moins graves), libérée également avant la fin de sa peine... avant de recommencer en pire comme c'est souvent le cas (un condamné non puni ou puni de manière dérisoire ayant tendance lorsqu'il réitère, à y aller plus fort et ce quelque soit le délit ou le crime.) Déplorons le désespoir du père d'An, une des victimes du couple, qui n'a été prévenu de sa sortie imminente que par la presse, un mépris inqualifiable qui ravive encore sa douleur. (Ca c'est du vice de procédure pur et dur car les victimes doivent non seulement être averties mais donner leur avis sur la libération de leur doleur, avis que l'on peut suivre ou non).. lenteurs de la poste dit-on sans rire comme si le téléphone n'existait pas ni les e mails... ainsi que la curieuse omission dans l'ordonnance de l'interdiction pour Mme ex Dutroux de se rendre dans la province de deux de ses victimes, apparemment oubliées dans la paperasse.

Un tollé évidemment, surtout qu'ils escomptent ou escomptaient "nous" la refiler, dans un couvent s'il vous plaît, donc "nous" obliger, malgré l'état de la justice en France (lien), ses restrictions drastiques de budget, à la faire "suivre" par un/des magistrats, JAP etc sans compter les pointages au Commissariat (en voiture et gardée par un bataillon de CRS sans aucun doute), soins psy ou autres, toujours sous escorte etc... Elle risquait de nous coûter cher. Les "Dominicaines de Béthanie", ainsi s'appelle l'ordre pour lequel elle postulait qui s'est donné pour mission d'accueillir sans distinction des ex détenues quel que soit leur crime, dans le secret le plus total... de sorte que parmi les moniales, se côtoient en collégialité complète des filles d'aristo, des ex prostituée et des "Martin" repenties sans que l'on ne sache qui est quoi. Une sorte de "légion étrangère de la cornette", admirable certes, mais dans certains cas, ce secret ne fait-il pas courir un risque à la société? Confierait-on des classes de caté ou un centre aéré à Martin? pas de panique : l'ordre est purement contemplatif. Ouf. 

Mesquin ? Oui en un sens, mais le quidam qui attend depuis un an (lien) un procès en tant que victime (certes sans comparaison) que le juge renvoie encore, et qui n'a de fait même pas les moyens de se faire soigner les dents...  et à qui le magistrat dit, navré, (car au énième "renvoi", il a éclaté) ne pouvoir faire mieux : il a 140 cas (?) à traiter dans l'après midi (!) et autant le lendemain, et dans un tribunal pas tout proche (lien) pour lequel il doit assurer un remplacement... le quidam de base donc a l'impression rageante qu'une bourrelle (d'enfants de surcroît) est infiniment mieux soignée que lui : le temps qu'on lui consacre n'est pas compté, à la limite, plus c'est grave, c'est à dire plus ce qu'elle a commis est horrible et moins on lésinera...  tandis lui (pour une affaire certes minime mais qui, élevée à la puissance n, empoisonne la vie de tous), même s'il crève (un peu) de faim et de dépression, s'il se sent abandonné et à la limite du suicide parfois, c'est : "RENVOI !" suivi de "pas urgent" voire, "désolé"...

Le fait est : le bourreau est ou semble parfois mieux considéré que sa victime, le délinquant que sa proie, le doleur que le dolé. Y compris dans les médias. Pourquoi? PARCE QU'IL FAIT PEUR! Qu'il n'est pas compréhensible. C'est ce qu'il veut. Le crime paie en somme. On sait bien que le père de Pascale, tout dynamique qu'il soit, ne va pas prendre un flingue et descendre un juge qui libèrerait l'assassin de sa fille, pas plus que celui d'An, désespéré pourtant. De fait, qui connait le nom de Pascale Escarfail, Catherine Rocher, Elsa Benady, Agnès Nijkamp ? Qui ignore celui de Guy Georges ?  Guy Georges, Michelle Martin and co sont un mystère, on ne les comprend pas, avec eux, il y a toujours un suspense petit ou gros (exemple, cette requête inattendue de Martin), on ne peut s'identifier à eux, ils intriguent et terrorisent.. tandis que les "braves" -ou moins "braves"- gens n'intéressent personne : c'est vous et moi, on n'a pas besoin de lire pour les comprendre ; la trivialité de la vie quotidienne, on n'a pas envie de la retrouver sur papier, le net ou à la TV. Exemple : un article sur une victime, Chérif Delay, l'enfant martyr d'Outreau, a ici fait 500 lectures, celui-ci, 5000 environ, ratio : 1/10 ! On s'intéresse donc, du moins sur ce journal assez représentatif de l'ensemble, dix fois plus aux bourreaux et surtout aux bourrelles (plus rares) qu'aux victimes, même si ce sont des hommes (plus rare aussi.) CQFD.

Car la plupart du temps, la victime, justement, fait partie du quotidien. Catherine Rocher travaillait comme assistante de marketing, payait son loyer et ambitionnait de monter en grade; Elsa Benady était employée de bureau d'un service de presse fort estimée et Pascale Escarfail, une étudiante sérieuse qui rentrait chez ses parents les week ends... Fort jolies toutes trois mais cela n'a pas suffit, des belles filles sans histoire, ça court les rues. Tandis que le "monstre", lui, interpelle, oblige à réfléchir. Autre exemple : lorsque je me remémorais mes anciens élèves ou étudiants, 5 noms ressortaient immédiatement (bien avant que les médias ne s'emparent d'eux.) L'un est un jeune afghan issu de la guerre dont les parents étaient illettrés, qui apprit le français en un an puis passa de la 3ème à la terminale S-maths.. où sa moyenne avoisinait le 19 dans toutes les matières (sans doute futur prix Nobel de médecine à présent)... mais deux autres sont devenus des tueurs en série, pour l'un, prévisible, pour l'autre, non, quoique la bizarrerie du personnage était troublante. Déjà, ils interpellaient, posaient problème, et nous ont coûté du temps, en vain. Mais tous intriguaient, sortant de l'ordinaire pour le meilleur comme pour le pire : Satar parce qu'on s'émerveillait de voir fonctionner la "soucoupe-volante", les deux autres parce qu'on les redoutait. La mémoire n'est pas infinie : disquette saturée, le "reste" s'oublie ou vient après. 

La perversion ne s'explique pas, la psychopathie non plus, (c'est bien ce qui intrigue) et ce ne sont pas des maladies : pour qu'il y ait pathologie, il faut un commencement, une période de stand by, la  décompensation et l'état, puis la guérison ou la mort. Là ce n'est pas le cas. Quoi de plus banal qu'une Michelle Martin? Elle avait "fait", sans doute par nécessité (son père était mort prématurément) l'Ecole Normale d'Institutrice, sans jeu de mots, une école où les études sont salariées mais où il faut être nickel, bosseur, gentil, et obéir sans poser de question voire même ne pas manifester trop d'indépendance d'esprit. Une femme ordinaire, un peu terne, dans la conformité la plus totale, qui devint logiquement une épouse soumise et fidèle... Sa particularité est seulement d'avoir choisi comme compagnon un (des?) pervers : qui se ressemble s'assemble ? Non, parfois c'est même l'inverse, mais peut-être a-t-elle "promu" ceux qu'elle a choisi, qui représentaient pour elle un sombre idéal mis en sommeil... ou qui ont réussi facilement à imprimer le leur sur le papier buvard qu'elle était (est?). Comme Monique Olivier, passe muraille elle aussi en apparence... mais qui lisait sans broncher les lettres de son "élu" dans lesquelles il projetait clairement et décrivait ses crimes futurs (contre des enfants), escomptant même son aide à laquelle elle consentait (et vice versa aussi du reste, mais elle voulait seulement tuer son ex!) L'administration pénitentiaire a laissé passer cette littérature, autre mystère étant donné le CV du personnage. 

En ce sens, ces femmes sont exactement aussi responsables que leurs hommes malgré leur banalité superficielle. Les condamner à moins, les lâcher à mi peine? Leur faire une telle "fleur" est limite insultant pour le genre. Femmes terrorisées, manipulées? Ce n'est jamais aussi simple : Olivier par exemple, effacée jusqu'à la transparence devant un Fourniret qui pose au maître décideur, lorsqu'elle est enregistrée sans le savoir lors d'un parloir, ô stupeur, devient diserte, autoritaire, cassante (et le "macho" n'en mène pas large.) Et surtout, pourquoi, alors que Martin n'a pas tout dit de l'affaire (sur la mort notamment de Julie et de Mélissa, enterrées vivantes dans leur caveau) est-elle relâchée ou quasiment? Inutile de se livrer plus qu'il n'a été exigé, à présent, elle se taira à jamais. Elle prétend qu'après l'arrestation de Dutroux, elle était paumée, à l'ouest... Mais elle a tout de même pensé à nourrir les chiens. Des animaux affamés, ça fait du bruit, ça donne l'alerte. Pas des petites filles claquemurées. Etaient-elles déjà mortes, comme le suppose Marc Metdepenningen ? Tuées? par qui? Un complice alerté? (lien)

[Cet article ayant été censuré (ou shunté par une mauvaise manip) et pour une fois (!) ne l'ayant pas sauvegardé au fur et à mesure dans un blog (lien), mais dans ma tête, si (!) je colle ici la première version et referai la suite. On verra alors (?) ce qui a motivé le coup de ciseaux. Il avait 4572 vues. On repart donc à "zéro". En revanche, les 4 commentaires ne sont pas perdus.]

Une piste sérieuse, l'argent

A partir de 92, on ne sait rien des revenus du couple qui a deux puis trois enfants, voyage beaucoup notamment dans les pays de l'Est (où les orphelins à la rue sont pléthore) d'où Michelle, bonne fille, envoie régulièrement des cartes postales à sa mère qui les conserve religieusement. Trafic de voitures volées dit Dutroux, droit dans ses bottes*. Soit. Mais encore ? N'oublions pas qu'à ce moment là, il a déjà (comme Martin) été condamné pour viols pédophiles, c'est son truc (ils sont tous deux sortis avant la fin de leur peine, comme d'hab)... et qu'à la même époque, il achète des maisons, certes modestes, mais où ils se livrent tous deux à de curieux "travaux" : des caves aménagées en "chambres" !?! Etant donné le cursus des personnages, vous vous seriez interrogés. Pas les gendarmes. Alors, ces pays de l'Est où il se rend régulièrement ? Cassettes porno ? Cela rapporte bien. Pédoporno? Cela rapporte plus encore. In "live"? Plus? On ne sait pas. Et surtout, quid des clients? Voire des commanditaires ? De ce richissime Nihoul grand partouzeur devant l'Eternel relié à..? Mystère. [Voir "Noces kurdes" (lien) livre-docu-témoignage dans lequel le héros raconte des histoires assez proches mais "soft" -sauf qu'il ne dit peut-être pas tout- ahurissantes voire... comiques ! aller "écumer" pour le "meilleur" mais aussi pour le pire ! des pays meurtris par la guerre n'est ni rare ni même extraordinaire, qu'il s'agisse de couples stériles à la recherche de jeunes hommes ressemblant au mari pour... disons, jouer les "titulaires remplaçants" (!) prestation nullement désagréable (dixit) et fort bien rémunérée (!) ou.. ? Tout est possible.]


* Contrairement au cliché, les criminels même sexuels ou pédo sexuels les plus terrifiants se "diversifient" parfois selon l'occasion; ainsi Guy Georges avait-il son ADN fiché pour... vol de mobylette ! et Fourniret avait également escroqué un co détenu (et dans la foulée, liquidé sa compagne) d'une véritable fortune avec laquelle il avait acheté le château où il vivait. Sans ses crimes réitérés, le sang froid de la petite fille qui parvint à s'échapper et la présence d'esprit de la conductrice qui releva son numéro d'immatriculation (il effectuait toujours ses enlèvements avec son propre véhicule!) qui poussèrent les policiers à investiguer sur lui tout azimut, il n'aurait jamais été pris pour cette filouterie, si énorme fût-elle. Discret, serviable, bon voisin, un grand bourgeois amène dont personne ne se méfiait. Si bien qu'on tient là peut-être une cause classique de ces unions disparates, improbables, entre des femmes très comme il faut, n'ayant jamais dévié d'un iota du droit le plus strict et des criminels violents et parfois cogneurs : l'argent. Olivier, employée de maison timide, solitaire et peu avenante vivait tout de même en châtelaine. Où le plus banal côtoie l'horreur absolue : comme tout le monde et peut-être davantage encore, les bourreaux et surtout les bourrelles, apprécient confort et rang social.

mardi 10 mai 2011

Lorsque le seuil de tolérance d'un poison à effet lent est dépassé et qu'on n'y peut rien... que faire ? C'est simple, on le relève ! D'un facteur 20 ! Et hop !

sako ? un japonais qui pleure ? Oui Madame


Grand guignol et "scientifisme"  (lien)
ou qu'est ce qu'un "seuil de tolérance" ?


Une scène surréaliste qui aura au moins le mérite de mettre en lumière la notion extrêmement ambiguë et opportuniste de "seuil de tolérance" : le professeur Toshiso Kosako, en larmes, démissionne de son poste d'expert car dit-il, le gouvernement, se fondant sur d'autres plus coulants (!) envisage un relèvement du taux admissible de radioactivité dans les écoles, sur les aires de jeux etc...  tenez-vous bien, de 1 mSv/an à 20 mSv/an soit 20 fois plus… taux annuel admis pour les professionnels du nucléaire en France. (1 mSv est la dose d’irradiation reçue en moyenne lors d’examens médicaux par la population française chaque année.) Selon M. Kosako, ce sont des mesures opportunistes liées simplement aux circonstances de la catastrophe. Une voiture roule avec le voyant rouge indiquant une surchauffe ?... c'est simple, on casse le voyant et tout le monde est tranquille. (Note : je croyais que les japonais ne pleuraient jamais, encore une idée fausse.) Donc en résumé, "les radiations, ce n'est pas si dangereux que ça, voyons voyons... on est esperts". (Je laisse)

De fait, les chiffres obligent à des calculs approximatifs fumeux, c'est le cas de le dire: ainsi, le 27 avril selon la chaîne publique japonaise reprenant des données du JAIF (Japan Atomic industrial forum), on signalait dans des écoles des " niveaux de radiations, (supérieurs aux limites édictées par le gouvernement central) de 3,8 microsieverts par heure " (2). Une petite multiplication et on obtient 33 millisieverts donc 33 fois la dose admissible, une paille…  par rapport aux 20 millisieverts qui ont bouleversé M. Kosako. De plus, une phrase sibylline de Kyodo news (3) interroge :  " des sources ont révélé que le système japonais chargé de recueillir les données, lors d’un accident nucléaire, sur le volume de radioactivité n’avait pas fonctionné le 11 mars suite au séisme et au tsunami, par manque de courant  ". On se demande donc ce qui a bien pu être mesuré sur le terrain, en termes de radioactivité dans les premières heures voire premiers jours de la catastrophe. Si ce n’est par des unités mobiles, des voitures équipées de systèmes de mesure portatifs.

Ecran Total ou laque fixante ?

Aujourd’hui, deux mois et demi après le début de la catastrophe, de la fumée blanche continue à être émise par les réacteurs 2 et 3. Autrement dit de la vapeur contenant certainement de la radioactivité. Rappelons que, comme le note l’AIEA, les cuves contenant les cœurs de ces deux réacteurs sont à pression atmosphérique c’est-à-dire que l’intérieur est en équilibre avec l’extérieur via des fissures ou des valves (ou tuyaux) ouverts. On ne doit pas pouvoir s’en approcher pour l’instant. En revanche, selon TEPCO (!) sur le réacteur n°1, l’installation d’un tuyau (certainement avec filtre?) de façon à améliorer l’environnement de travail dans le bâtiment réacteur a commencé. (Commencé)... et autour de l’unité n°4 dont le bâtiment a été ravagé par une explosion hydrogène dans la piscine de combustible usagé, un camion automatique équipé de chenilles et d’une benne basculante à répandu le 2 mai un inhibiteur de poussières. Un gel fixateur et assez recouvrant pour protéger des radiations ? Cela n’est pas précisé. Mystère et boule de gomme. Du chewing gum? De l'écran total ? Du cosmétique coiffant "deux en un", une laque costaude? Un diaphragme géant avec spermicide? Un plumeau révolutionaire comme à la tévé qui "accroche" mais ne répand pas, le bonheur de la ménagère maniaque ? Mazette...

Le Parlement japonais a voté ce lundi un budget d’urgence de 49 milliards de dollars, pour la reconstruction des zones dévastées.


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Et ce n'est pas tout !

De l’uranium de Fukushima en Californie ?
 
Il y a une semaine a été annoncé par la Low level radiation campaign (LLRC (3) que de l’uranium issu de Fukushima a été détecté en Californie après analyse des données recueillies par l’agence américaine de protection de l’environnement (EPA).
La LLRC explique que des niveaux élevés d’uranium ont été trouvés dans les filtres de l’EPA dans le Pacifique nord, et qu’elle a réanalysé des données récentes publiées sur le site RADNET de l’EPA pour les Iles Marianne (à 2800 km au sud de Fukushima), Hawaï, la Californie et Seattle (pièce jointe sur le site de la LLRC). Cette reprise des données sur un graphe permet de voir clairement la baisse des niveaux (mesurés en nanobecquerels [milliardièmes de becquerels] par m3) quand on s’éloigne du Japon, en passant par les îles, puis à Hawaï, enfin à Seattle et en Californie (où les mesures dépassent tout juste le bruit de fond)... d’où l’anomalie d'avoir trouvé des niveaux élevés d'uranium dans le Pacifique nord... et l'inquiétude selon laquelle le Japon est bien plus fortement contaminé ( "comme nous l’avons prédit ". ) Et la LLRC d’insister : Il est extrêmement préoccupant qu’aucune donnée concernant uranium et plutonium n’ait été publiée par les autorités du pays.
De son côté, l’ingénieur nucléaire Arnie Gundersen – sur une vidéo postée le 26 avril – mentionne lui aussi que du plutonium a été retrouvé en poudre fine ainsi que de l’américium [un produit de fission] en Nouvelle Angleterre (nord-est des Etats-Unis), ces remarques survenant à l’occasion d’une nouvelle analyse de ce qui s’est passé depuis le 14 mars : l’explosion phénoménale de l’unité 3. Comment une telle explosion (très verticale et puissante, emportant des débris et des éléments très sombres, explosion très différente de celle de l’unité n°1) a-t-elle pu se produire : le cœur du réacteur était-il à l’air ? (accident majeur). Il émet une hypothèse : une première et violente réaction à l’hydrogène venue des dégagements dans le réacteur n°3 aurait provoqué une onde de choc ébranlant les combustibles dans la piscine n°3 : sa structure bouleversée, il aurait alors eu une réaction nucléaire prompte qu’on pourrait comparer à une sorte de micro-explosion nucléaire avec pour résultat principal la désagrégation de morceaux de combustible et l’envoi dans l’atmosphère de toutes sortes d’aérosols contenant des produits de fission, certains ayant ensuite voyagé par delà le Pacifique.
Sur le site de l’université de Berkeley, à la question "Le site du llrc est-il exact ?" certains contestent que les uranium (234 et 238) détectés en Californie viennent forcément de Fukushima, évoquant la possibilité qu’ils émanent de certaines centrales à charbon chinoises ou de tornades de poussière renvoyant dans l’atmosphère des particules issues des essais nucléaires militaires… la seule vraie preuve serait la détection de plutonium (car cet élément n’existe pas naturellement) jusqu’aux Etats-Unis.
Secret et corruption
Le secret à présent, omniprésent, et ses causes: un article costaud du New York Times (8) dénonce la corruption pratiquée par TEPCO envers les politiciens japonais (4 personnalités officielles ayant rang de ministre sont devenues vice-présidents de la compagnie) et la collusion entre agence de sûreté, opérateurs et politiques depuis des décennies.Ca ne vous rappelle rien (medoconexion) ?
L’opérateur de Fukushima Daiichi annonce ses nouvelles évaluations : le réacteur 1 aurait fondu à 55%, le n°2 à 35% et le n°3 à 30%. Quant aux mesures de plutonium sur des échantillons près de la centrale, elles sont de l’ordre de 0,2 Bq/kg (9).
3)      http://www.llrc.org/index.html. Cette organisation a été lancée par Christopher Busby, scientifique britannique connu pour ses positions très actives – et controversées- contre les dangers des très faibles doses de radioactivité.
5)      Selon l’AIEA (agence internationale pour l’énergie atomique), ce 27 avril, "de la fumée blanche continue d’être émise par les unités 2 et 3" et "70 000 tonnes d’eau de très haut niveau de radioactivité continuent de stagner dans le sous-sol des bâtiments turbine des unités 1,2 et 3". http://www.iaea.org/newscenter/news/tsunamiupdate01.html
6) Aucune analyse nouvelle sur le sujet n’a ainsi été publiée par l’IRSN depuis le 20 avril. Comme ça on est tranquilles.
7) Voici ce qu’il dit sur sa vidéo :  " A plausible reason is that a hydrogen acute reaction started which then caused the shock wave which started to move and distort the nuclear fuel. The distorsion of the nuclear fuel in the pool creates a prompt nuclear reaction which then blows the rubble out of the pool up in the plume and creates the energy needed to create a dramatic event that we are seeing at Fukushima unit 3. "

Lire la suite sur le "post" ou sur
le syndrome japonais (lien)