Blog-note

samedi 8 octobre 2011

Secret de famille. Un cas d'école particulièrement hard, au cours d'un divorce, d'enfants utilisés par un parent contre l'autre


Au delà de l'affaire de Karachi infiniment plus dramatique encore (15 morts) un autre drame en sous main se noue, celui, banal, d'une guerre entre parents au cours de laquelle les enfants sont utilisés par l'un des protagonistes [ici le père] comme tête de bélier contre l'autre [ici la mère], un événement qui doit rappeler des souvenirs à certains et dont on ne se remet jamais (lien).

Extraits poignants d'une conversation entre la fille (20 ans !) de Thierry Gaubert et d'Hélène Karageorgevitch* avec un ami, enregistrée peu après l'appel d'Hortefeux à celui-ci durant sa garde à vue! (lien):
Nastasia : Hortefeux l'appelle ce soir (et lui a dit) écoute, c'est ta femme qui a tout raconté, tout..
David : Ils disent quoi dans les articles ?
Nastasia : .. que mon père et Ziad (Taikedine), ils ont fait des allers-retours en Suisse avec des valises et de l'argent. Elle a raconté plein, plein d'autres trucs, mais c'est pas encore sorti. Et, en fait, si tu veux, en plus de ça, dans l'affaire des 1 % (ndlr une autre affaire-Gaubert qui, dirigeant une société sans but lucratif -les HLM!- est accusé d'avoir détourné d'énormes sommes d'argent à son bénéfice, les "1%"), l'avocat qui est contre mon père, et ben ma mère, elle l'a pris pour le divorce!
David : Oh ! là là là là...
Nastasia : Non mais faut le faire, une malade !
David : Elle est con comme un balai, merde !
Nastasia : .. c'est horrible, mon père, il comprend pas.. Il est trop mal. Il nous a dit : écoutez, demain vous allez chez votre mère, vous lui dites que c'est fini, qu'elle essaie plus de vous appeler, que vous la reverrez plus jamais, que c'est plus votre mère, que vous témoignerez contre elle genre horrible (inaudible)...
David : Putain, elle comprend pas qu'elle va vous foutre, vous, dans la merde.
Nastasia : Déjà mon père, il nous a dit, si on était à la rue, c'est à cause d'elle. Enfin, il nous a dit : si un jour vous êtes à la rue, cela sera à cause d'elle, quoi.
David : Putain, c'est cata.
Nastasia : Une cata.. Je sais pas qui lui met ces idées en tête, je sais pas, je ne comprends pas."
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Tout y est en ce cas d'école abject. Le père fait :
1 appel aux sentiments pour émouvoir l'enfant ("il est mal"),
2 à son intérêt le plus sordide ("si vous êtes "à la rue"),
3 à des menaces angoissantes sciemment exagérées ("une cata".. "à la rue"..),
4 Prétend commune la cause pour recruter une soldate contre l'ennemie ("c'est à cause d'elle"..),
5 suggère le pire au sujet de celle qui est devenue l'ennemie -à abattre- ("elle est folle"),
6 et, terrain préparé, pose ses ordres de combat ("vous allez témoigner -contre elle- genre horrible")
7 avec à la clef, comme toujours avant la bataille, l'appel à la haine contre l'infâme avec de terribles injonctions présentées autoritairement comme des évidences incontournables -il n'use pas de l'impératif ou du subjonctif mais du futur- ("vous lui direz que c'est plus votre mère, que vous la reverrez jamais.") 

.. ce qui mine de rien corrobore parfaitement les propos d'Hélène Karageorgevitch -que l'on pouvait croire exagérés- lorsqu'elle assurait que son mari l'avait menacée entre autres de ne plus jamais revoir ses enfants (si elle témoignait) et du coup, la rend totalement crédible sur toute la ligne. La nausée (lien).

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