Splendeurs et misères de Cahuzac en trois images

La chirurgie esthétique [ou le Botox] a ses aléas; ici, on voit une bonne tête de bourgeois de 50 ans se transformer par le jeu de l'avalement des poches des yeux, de l'affinage discret du nez, du lissage de la ride du lion [entre les sourcils] et de l'implant de cheveux trop serrés qui abaisse le front et produit un effet perruque, en un visage inquiétant, le troisième couteau de films de série B... ou arrogant, de tête à claques.
 

Yeux tristes sur sourire chambre à air cirée, poignant

 Les émotions mobilisent de nombreux petits muscles sous cutanés ; forcément mutilés par une intervention et par la cicatrisation imprévisible, ils ne jouent plus au diapason dans tous les récepteurs du visage : les yeux disent une chose, la bouche, une autre, une expression de concentration figure de la sournoiserie, un sourire ressemble au rictus de celui qui peine à chier etc... Ces visages et ces corps stéréotypes que l'on ne peut plus déchiffrer suscitent un malaise, un sentiment imperceptible mais réel... Souvent, cela "vieillit" mal et finit par façonner un tableau picassien. L'avalement des poches des yeux et leur rehaussement par raccourcissement de la paupière [qui fait disparaître les rides] donnent une expression de cruauté que le sourire accentue. Quant au collagène ou silicone, parfois injectés tous les trois mois ! appliqué aux lèvres d'un visage fatigué, leur résultat est navrant; de plus, glissant vers le bas au fil des ans, cela aboutit à un effet bouledogue.. qu'il faudra rectifier  (lien avec "La mort vous va si bien") etc etc.. Il est possible que l'antipathie que suscitait Cahu avant même l'"Affaire" provienne inconsciemment de ces légères modif. Les cordonniers dit-on..