... morte sous les coups de son compagnon, dans l'Aisne
10/08/2011 à 15h02 (liens)
Aurélie n'est pas tout à fait morte car une jeune femme se bat pour elle: c'est sa sœur Stéphanie. Seule ? Non, des gens de toute obédience idéologique (parfois opposées) la soutiennent, marche blanche, association etc.
[Ci contre, Aurélie d'après Jacques Charpentier (lien)]
L'histoire, atroce, semble invraisemblable : à 14 ans (oui, 14 ans, vous avez bien lu) Aurélie, jolie adolescente pleine de vie et de passion (majorette) rencontre Michael âgé de 24. C'est l'amour fou. Pour elle, c'est sûr. Pour lui, on ne sait pas. Peut-être. Ses parents évidemment s'opposent à cette union précoce et hors norme. Qu'à cela ne tienne, malgré la justice, elle retourne avec lui. Ici, on ne va pas dire "que font les services sociaux?" puisqu'apparemment il y a "consentement" et impossibilité d'empêcher cette liaison tombant théoriquement sous le coup de la loi sur la protection des mineurs. (Reste qu'on aurait tout de même pu envisager un placement en urgence mais soyons objectif, cela aurait-il changé quelque chose? Elle se serait sans doute enfuie dès qu'elle aurait trouvé une porte ouverte pour le retrouver.)
Lui est actuellement sous le coup de plusieurs condamnations dont quatre pour violences. Il boit. Des enfants suivent, parfois placés. Il en vient d'autres. Cinq en tout lorsqu'elle est morte à 23 ans. Note : un AVC est une contre indication majeure à une grossesse et un accouchement. Alors, un par an !
Quand commence-t-il à la frapper ? Comme elle n'en parlait pas, on ne le sait pas. Tout de suite? Peut-être. Elle est jeune, presqu'une enfant, un peu naïve, passionnée par un sport chargé de sens lui aussi (elle est majorette), lui au contraire est un homme "fait'. La partie n'est pas égale. Il l'isole, la traîne de foyers en hôtels, sa soeur se doute bien de quelque chose mais.. Puis c'est une certitude car enfin Aurélie parle. Du reste, elle ne peut plus rien cacher : hospitalistations etc. Reliées aux coups? Oui. Puis, AVC (plusieurs). Reliés aussi aux coups ? Peut-être. Et c'est la dégringolade: elle a de lourdes séquelles et ne parvient parfois même plus à parler... mais des textos adressés à Stéphanie sont sans ambiguité : des appels au secours dit-elle. Celle-ci tente de l'aider : elle est menacée à son tour, elle et ses enfants. Le père idem. Lui est même frappé. L'enfer.
Le couple, si on peut parler ainsi, coule alors à pic ou plus exactement c'est Aurélie qui coule à pic : elle est handicapée, ne l'intéresse plus, alors il la trompe, l'humilie, la traite de légume (ouvertement et sur internet) ne cache pas son exaspération et son dégoût etc. Du reste son scénar, qui sera repris lors du procès par son avocat est le suivant : il veut quitter un domicile conjugal invivable mais ne le peut pas car sa femme est handicapée. C'est très dur. Alors forcément, il "craque". Beau, cette manière de tourner l'histoire ! (Et il continue de la frapper.)
Une fois déjà, il la "laisse pour morte" selon son expression. Elle s'en sort si l'on peut dire, un peu plus abîmée encore... et retourne au domicile conjugal. Volontairement? On ne sait pas. Mais où pourrait-elle aller ? Orgueil? Désir de ne pas encombrer sa famille d'origine ? Peur pour eux ? Sans doute tout cela. Elle va mourir, elle le sait certainement, et ne voit plus d'autre solution que d'accepter sa mort peut-être pour protéger les siens. Et le 9 mai 2009, elle meurt en effet. Le dernier coup.
Quand commence-t-il à la frapper ? Comme elle n'en parlait pas, on ne le sait pas. Tout de suite? Peut-être. Elle est jeune, presqu'une enfant, un peu naïve, passionnée par un sport chargé de sens lui aussi (elle est majorette), lui au contraire est un homme "fait'. La partie n'est pas égale. Il l'isole, la traîne de foyers en hôtels, sa soeur se doute bien de quelque chose mais.. Puis c'est une certitude car enfin Aurélie parle. Du reste, elle ne peut plus rien cacher : hospitalistations etc. Reliées aux coups? Oui. Puis, AVC (plusieurs). Reliés aussi aux coups ? Peut-être. Et c'est la dégringolade: elle a de lourdes séquelles et ne parvient parfois même plus à parler... mais des textos adressés à Stéphanie sont sans ambiguité : des appels au secours dit-elle. Celle-ci tente de l'aider : elle est menacée à son tour, elle et ses enfants. Le père idem. Lui est même frappé. L'enfer.
Le couple, si on peut parler ainsi, coule alors à pic ou plus exactement c'est Aurélie qui coule à pic : elle est handicapée, ne l'intéresse plus, alors il la trompe, l'humilie, la traite de légume (ouvertement et sur internet) ne cache pas son exaspération et son dégoût etc. Du reste son scénar, qui sera repris lors du procès par son avocat est le suivant : il veut quitter un domicile conjugal invivable mais ne le peut pas car sa femme est handicapée. C'est très dur. Alors forcément, il "craque". Beau, cette manière de tourner l'histoire ! (Et il continue de la frapper.)
Une fois déjà, il la "laisse pour morte" selon son expression. Elle s'en sort si l'on peut dire, un peu plus abîmée encore... et retourne au domicile conjugal. Volontairement? On ne sait pas. Mais où pourrait-elle aller ? Orgueil? Désir de ne pas encombrer sa famille d'origine ? Peur pour eux ? Sans doute tout cela. Elle va mourir, elle le sait certainement, et ne voit plus d'autre solution que d'accepter sa mort peut-être pour protéger les siens. Et le 9 mai 2009, elle meurt en effet. Le dernier coup.
Là, c'est extrêmement rapide. Autopsie, qui ne démontre pas que les coups sont bien la cause de la mort (mais sa soeur qui la verra après juste avant la fermeture du cercueil voit des traces sur son visage qu'apparemment le légiste n'a pas vues, les hématomes, que l'on peut facilement confondre avec des lividités, mettant parfois plusieurs heures à apparaître) et c'est la comparution immédiate de l'homme... à laquelle la soeur et la famille ne sont même pas présentes (elles l'ont su trop tard).. et la condamnation de l'homme à... 30 mois fermes, pas trois ans. S'il se comporte bien en prison (et en général c'est le cas) il sortira vraisemblablement au bout de 15, un an et trois mois.
On ne comprend pas. On le voudrait. Pour Aurélie et toutes les femmes qui vivent cet enfer; c'est pour cela que Stéphanie se bat (lien). Le parquet fera-t-il appel ? le peut-il ? C'est aux juristes de plancher à présent.
Il ne s'agit pas ici de défendre la peine de mort comme cela a été dit légèrement par une ou deux personnes un peu exaltées ni de discuter de la chose jugée. Mais de comprendre et si possible de remédier (lien avec la vidéo.).
Hélène Larrivé
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