Blog-note

vendredi 30 septembre 2011

Les aventures de DSK et Clearstream en trois images





 Un "prémusé" qui nous amuse, peine à jouir (question parole, pas question bite) et nous livre péniblement pas à pas une histoire aux multiples rebondissements contradictoires (autrefois, sans les tests ADN, on aurait été mal) mais avec qui, il faut le reconnaître, on ne s'ennuie pas.


Parfois, pour gagner de l'argent, il faut parfois savoir en perdre


Ou comment, moi, l'"inculte nabot surexcité"


j'ai baisé le grand beau baraqué qui sort de l'eau..

il a pas fait un pli Domi

jeudi 29 septembre 2011

Confrontation Tristane/DK, le nouvel an et le Grand Pardon, ça tombe au poil

Voulu ou non, la fameuse confrontation réclamée par Tristane qui l'accuse de tentative de viol, et acceptée par le mis-en-cause ci devant ex Président du FMI et tête de gondole pour le fromage la Présidence de la République française, DK qui, rappelons le, a invoqué pour le procès civil qui l'oppose pour des raisons assez semblables aux USA à Nafissatou Diallo, de son état femme de ménage immigrée africaine.. devinez ? son "immunité parlementaire" (!).. cette confrontation donc tombe justement pendant la période la plus importante chez les juifs, de pénitence, de jeûne "de travail", de "parole" puis d'aliments qui suit Roch Hachana (le Nouvel An) et précède de quelques jours Yom Kippour, le jour du Grand Pardon. Le Pardon de tous les péchés de l'année, ni plus ni moins.




C'est la plus grande fête de toutes; pour les chrétiens, elle est l'équivalent de Noël, sauf qu'au départ elle n'est pas gaie; disons qu'elle serait un mélange de "Vendredi saint" et de Pâques mâtiné de Résurrection ou plus trivialement une sorte de grande lessive annuelle (tous les péchés d'un coup y passent au régime fort, cent degrés sans essorage), évidemment à ne jamais rater sous aucun prétexte.. Un symbole fort : durant ce temps sacré, personne ne doit bosser, éclairer l'électricité, cuisiner, et parfois pour les plus fervents,
parler. Certains allumés, il en est dans toutes les confessions, vont jusqu'à ne pas se laver et déchirer leurs vêtements comme pour un deuil, un deuil suivi, après le grand nettoyage de printemps, de festivités aimables et souvent dansantes. Il faut comprendre : les juifs -et les protestants- ne peuvent pas comme les catho faire du coup par coup avec la confession à chaque peccadille, ni rabis ni pasteurs n'ont ces prérogatives, seul Dieu peut absoudre, et, à la différence de ceux-ci, il n'est dispo qu'une fois par an. Point. 


Mais puisque DK invoque l'immunité parlementaire pour l'affaire du Sofitel.. [une première, jamais une telle immunité, réservée semble-t-il à de minables histoires civiles d'emplois fictifs, escamotage ou détournements de fonds etc.. mais pas de crimes, jamais donc à ma connaissance une telle.. immunité n'avait été invoquée pour une accusation de viol et elle est fort choquante: un grand "Commis" de l'Etat pourrait-t-il impunément se prévaloir d'une sorte de droit de cuissage et ceci pendant toute la durée de son mandat? un concept?] voici une idée pour pallier les errements prévisibles qu'enfermerait une telle "exception" judiciaire.


La politique est certes un monde féroce.. mais en ce cas il faudrait avertir les gens en faisant par exemple porter à ces élus, bien visible sur le front comme les indiennes lorsqu'elles sont mariées, une sorte de pastille rouge qui dirait -"attention, non-justiciable contre lequel personne ne peut rien quoiqu'il ait fait"- afin qu'on se méfie? (lien avec "femmes-avenir")?.. Et, j'en reviens à Roch Hachana, ne pourra-t-il invoquer cette période pour refuser de causer, après tout c'est bien moins indécent que le coup du "je suis Président du FMI, je fais ce que je veux et Diallo peut aller se rhabiller", à la fois "petit" car ici il ne s'agit que d'argent et suspect car c'est un truc de procédurier assez honteux qui cadre mal avec le fond de l'affaire: en d'autres termes ça veut dire "je n'ai pas à me justifier sur ce que j'ai fait ou pas fait et je vous emmerde car je suis injustifiable injusticiable", ô que c'est beau !



mardi 27 septembre 2011

Viol, analyse. Un acte criminel à part, unique. Le plus difficile à juger de tous


Un acte criminel "à part" 
... On a ici affaire au seul acte criminel qui en apparence ne diffère parfois en rien d'un acte naturel, d'un acte d'amour voulu-archi-voulu des deux côtés... dont la signification est pourtant opposée : criminel ou amoureux? L'interprétation, la séparation à effectuer entre deux gestes qui se ressemblent mais qui vont pourtant du zéro à l'infini réside donc seulement dans l'esprit, la volonté d'une partie : par conséquent, on en revient presqu'obligatoirement à la parole de l'un contre celle de l'autre.. encore plus difficile à prendre en compte du côté de la victime s'il n'y a pas eu de violence physiques mais seulement des menaces ou, plus complexe encore, une telle inégalité de situation -parfois abyssale- que, sidérée, elle a été empêchée de se défendre normalement*. En ce sens, on a pu dire que la seule victime certaine était une morte (ou un enfant en bas-âge). Les magistrats sont donc contraints d'avoir recours à des hypothèses, des probabilités, relatives à l'accusé, de chercher s'il y a des précédents par exemple, (et même pour la victime). Ce flou incontournable est évidemment propice à l'erreur judiciaire a minima pour le violeur et fonde aussi la rareté des plaintes des victimes. Il faut du courage pour se lancer dans une telle aventure.
 

* Nafi répétant hystériquement "je veux pas perdre mon boulot" est littéralement tétanisée, obnubilée, le risque lui paraissant à ce moment plus grave que le viol; ces trois secondes ont suffi (fin note.)

En revanche, l'agression sexuelle, souvent violente, est peut-être plus facile à prouver (il y a des marques comme parfois pour le viol certes, mais ce n'est pas une preuve absolue) cependant elle est moins punie car il n'y a pas eu "aboutissement" ; là aussi, démontrer que l'inachèvement provenait d'un accident imprévu ou de la volonté délibéré de l'agresseur qui n'avait jamais eu l'intention d'aller au delà, bonjour ! Ce n'est pas facile.. même pour la victime ! sauf s'il a été interrompu par un tiers et encore. A-t-elle su se dégager par un coup bien placé ou n'était-il pas déterminé à conclure? Lui seul le sait. Il certifiera évidemment toujours que jamais il n'avait été dans son intention de violer, que ça ne lui est même pas venu à l'esprit.. même s'il lui a arraché ses vêtements, s'il l'a jetée sur un lit et si les coups assénés l'ont été par exemple en priorité sur les parties sexuelles.. Sa défense est toujours "je ne l'ai pas violée tout de même" et s'il a violé, "je ne l'ai pas tuée tout de même", puis s'il a tué, "j'ai juste voulu la faire taire, elle n'arrêtait pas de hurler, une crise de nerfs, elle m'a fait péter un câble"..

Mais c'est le fait de la justice que de devoir trancher avec une marge parfois minime mais toujours existante d'incertitude, même si en ce cas extrême, lui incombe la tache délicate de départager deux gestes opposés... et en apparence semblables. (Certaines victimes n'osent parfois pas porter plainte parce qu'elles ont fini par éprouver un certain plaisir mécanique contraint, ce que leur agresseur évidemment va faire claquer au vent de son gonfalon pour les anéantir.)

Dans le cas Banon/DSK, on peut faire entrer en ligne de compte : le jeune âge de la plaignante -qui de plus a l'air d'une gamine-; sa "naïveté" -reliée aux relations particulières qu'elle entretenait avec le mis-en-cause-; le passif de celui-ci -lourd-; le contexte -il semble courant dans le métier de journaliste qu'un VIP accepte une interview en échange de sexe, mais cela peut jouer dans les deux sens-; l'âge du mis-en-cause -la différence de 30 ans joue évidemment contre lui-; et même son statut -cela aussi peut jouer dans les deux sens, certes il a abusé de sa position mais la plaignante lui demandant une faveur qu'il avait le pouvoir de "monnayer", on peut supposer qu'elle l'avait implicitement accepté ou qu'elle se serait rétractée au dernier moment, mais c'est tout de même une tentative de viol.. ou plus vraisemblablement, qu'elle ne s'attendait pas du tout à ce qui advint -ses relations de proximité lui inspirant totale confiance, une erreur banale (lien).

lundi 26 septembre 2011

Le privé (dans l'enseignement) fait grève, une première, coup de gueule !

Réclamant un statut de fonctionnaire, entre autre, 
et là ça ne va pas.

Politiquement peu correct tant pis: comment peut-on exiger un statut de fonctionnaire (pas le pied, mais c'est toujours ça) lorsqu'on est nommé directement par les chefs d'établissements et à leur bon plaisir comme c'est très souvent le cas dans le privé? En province, on a la femme du notaire (qui parle un peu anglais), l'ami du directeur (qui peint à ses heures perdues), un conseiller municipal musicien et quelques chaisières (parfois calées certes) comme prof de langues, dessin, maths et musique.. et philo, je vous jure que ce n'est pas une blague. Le niveau? Nul. J'ai autrefois fait passer le bac (l'oral) et constaté que toute la partie du programme relative à "droit, justice et liberté" n'avait pas été traitée. Oubli fâcheux. J'ai dû les étaler tous -ça ne m'était jamais arrivé.-

Alors? Pourquoi payer pour un service de moindre qualité que celui qui est gratuit? Pour ne pas se retrouver, je cite, "avec tous les bougnouls du coin." Point. Ce qui est drôle est qu'il y a aussi quelques arabes et gitans -peu nombreux- dans ces boîtes, qui peuvent tenir le même discours -les uns contre les autres et vice versa-.. et qui sont admis, parfois même avec petite ristourne si le gamin est gentil et bosseur, deux par classe -pas plus-, ça fait déco pour dire qu'on n'est pas raciste pour deux ronds.

N'est-ce pas encore renforcer les injustices entre les deux "corps" que de fonctionnariser les profs du privé ? Cela ne revient-il pas à faire du privé, catho par exemple, une sorte de "ministère bis" avec les mêmes prérogatives mais sans le contrôle et la garantie que représente une instance laïque? Un prof du public par exemple subit souvent lors de sa première nomination (après concours) des mutations éprouvantes et durables, c'est du reste la raison qui fonde certains à opter pour le privé, plus tolérant... plus népotiste mais moins exigeant quant aux qualifications. Avec évidemment le risque que l'on court lorsque son travail est soumis au bon vouloir de telles relations, tel diocèse; de fait, ils font rarement grève et manif, se syndiquent peu... et leur enseignement (en philo par exemple) dans certains établissements, pèche, mais alors carrément : ils sont aux ordres. Note: en 25 ans d'enseignement de la philo dans le public, jamais personne ne m'a censurée, n'a contrôlé le contenu de mes cours: j'ai toujours été totalement libre. Si bien que leur conférer un statut de fonctionnaires, si minable soit-il, semble porte ouverte à une privatisation généralisée qui mettra au pas l'enseignement, les profs, j'entends au pas de l'église ou de congrégations religieuses quelles qu'elles soient déjà largement subventionnées et de plus, rémunérées par les élèves ou plutôt les clients.. et évidemment plutôt marquées droite trad.. 

Car bon sang, "privé" veut dire "entreprise", "bénéfices", "patrons" et "salariés" (exploités? soit et en effet on peut les défendre sur ce coup) et "clients", c'est à dire l'exact opposé de l'école gratuite pour tous. C'est un choix que certains profs ont fait par opportunisme ou idéologie et que d'autres ont refusé, acceptant le prix, cher (exil définitif parfois) et il est anormal que les uns exigent, pardonnez la formule, le beurre et l'argent du beurre, surtout lorsque leur choix signifiait aussi d'enseigner aux plus favorisés dans des boîtes où la caste prime souvent sur le niveau. 

Note : on n'imagine pas les ravages qu'ont pu faire ce genre d'établissements chez les jeunes, souvent en province -ici dans le midi-, surtout les filles, conditionnées à la soumission hiérarchique, à la courtisanerie et parfois à la honte de leur milieu social. Ainsi une jeune fille prétendait-elle que son père ouvrier venant la chercher avec une voiture hors d'âge était le jardinier.. Cela ne date pas de 100 ans mais d'hier et c'est celui-ci qui me l'a raconté comme une bonne plaisanterie.. pour défendre la boîte privée où sa femme (portugaise et issue d'un sous prolétariat analphabète) avait mis leur fille ! (afin sans doute qu'elle fréquente le gratin ou ce qu'elle croyait naïvement l'être.)

Mais voilà, le haut-de-sauce ne déroge pas volontiers et ne se laisse pas infiltrer sans réticence: il exige toujours allégeance en infligeant régulièrement aux impétrant/es quelques petites blessures d'amour-propre subtiles mais cruelles. Normal sinon ce serait trop facile : ainsi  pour un anniversaire chic, les invitées en nombre avaient-elles été sélectionnées en "premium" (qui avaient droit d'entrée et de s'empiffrer) et "autres" qui devaient rester devant le jardin. Parfois une privilégiée apportait discrètement une part de gâteau à une copine dehors! Là aussi, c'est la mère (portugaise) de la gamine qui, voulant démontrer que Sainte-Truc n'était pas si snob que le prétendaient des esprits chagrins, avait souligné avec fierté que sa fille avait été admise parmi les "élues."* Subventionner ça? Déjà ça fait mal, surtout quand on voit le peu de moyens de certains lycées publics de banlieue. Mais fonctionnariser ceux, qu'ils le veuillent ou non, qui portent ce système, non tout de même.

* Sur le mode cocasse que voici : "Mais non Sainte-Truc n'est pas snob, Cristelle a même été invitée et en "premium" ! (explication) par la fille Dubric -c'est sa meilleure amie !-... oui, Dubric, tu sais bien qui c'est tout de même... (non) Dubric, voyons, les fosses septiques hors format, ils fournissent tous les hôtels et les abattoirs de la région (!) des gens très simples en fait, qui ne s'en croient pas du tout etc.." La fille "des" fosses septiques géantes... à quoi mon fils hilare rétorqua : "je vois, c'est quelqu'un de très carré!" 

vendredi 23 septembre 2011

DU RIFIFI CHEZ LES HOMMES POLITIQUES, APRES LES BRAGUETTES, LES BALANCES

Conversation entre Brice Hortefeux, ministre.. euh.. de l'Intérieur et Thierry Gaubert, son adjoint, lorsque ce dernier était en garde à vue le 20 septembre. Pour rappel : la loi exige qu'une personne gardée à vue soit privée de son portable. 19h47, Thierry Gaubert en est à son deuxième jour lorsque son téléphone retentit. Il décroche. Conversation.
– Thierry Gaubert : Allô…
– Oui, c'est Brice.
– Oui, je suis en garde à vue, là..
– Ah bon, d'accord OK, à tout à l'heure. 

Un bon coup de rigolade, merci au "post". On le lirait dans une bande dessinée, ça paraîtrait too much. (Génial le coup du "OK je te rappelle!") Entre les affaires de braguettes mal étanches, de pied léchés, de ministre cul nu courant se réfugier chez leurs gardes du corps avec femme aux trousses qui casse tout derrière et à présent, moins rock and roll, le "OK je te rappelle", c'est toute une culture finalement que nous offre la casse politique française au cours de scénar à rebondissements de plus en pus palpitants. Une image mon cher qui se dégrade un peu plus chaque jour, jusqu'à l'expression typique des truands du même Hortefeu à son pote gardé à vue: "Hélène (ndlr, l'ex femme dudit avec qui il est en instance de divorce houleux) elle balance beaucoup" fais gaffe.. du rififi chez les politiques.
Résumé et commentaire de "Altie" sur le post.
 "En somme, 14 français ont été assassinés à Karachi parce qu'une retro-commission organisée sous le gouvernement Balladur en vue de financer sa campagne de 1995 a été stoppée net par son ennemi Jacques Chirac devenu Président de la République. C'est détestable de constater que les plus hauts responsables de l'Etat, l'un premier ministre, l'autre Président de la république aient pu indirectement sacrifier 14 vie humaines pour des affaires de sous."

Ma réponse : ce sont surtout les retro-commissions en vue de financer des campagnes électorales (ou autre) qui sont détestables, c'est à dire les campagnes électorales-marketing elles-mêmes -c'est à dire toutes- où c'est celui qui matraque le plus le chaland (vous et moi) -et ça coûte- qui gagnera : donc ne pas voter, du moins pour ces gens-là. On n'est pas des veaux.

mercredi 21 septembre 2011

Un sursis encore, mais de combien?

For the executioner of Troy Davis. Moins 7 heures. 7 hours before the execution. Si un seul refuse...



For the executioner, for Troy Davis
As you may already known, may-be you are going to execute an innocent. Too much doubt. Please, refuse. Your morality would be better than your job and the orders. Could you live all your life with this collective responsibility, after this act?

Faites suivre (lien avec le téléphone de la prison)...

(Traduction "Aux exécuteurs de Troy Davis; comme vous le savez peut-être, vous allez exécuter un homme qui est sans doute innocent. Il y a trop de doutes. S'il vous pllaît, refusez. Votre morale vaut mieux que votre job et les ordres qu'on vous a donnés. Pourrez-vous vivre avec cette collective responsabilité, après cet acte?")





Et pendant ce temps là, c'est à dire au moment même où on va l'exécuter, la télé nous allèche avec un nouvel épisode de la série "New-York Unité Spéciale" fort attendu... sur DSK  avec la très belle Marishka Hargitay (fille de l'actrice sex symbol Jayne Mansfield et du non moins sex symbol Mikael Hargitay dit "Monsieur Muscles", tout un programme), qui soulève les foules avec son regard noyé caché par sa mèche sur les yeux (elle était présente enfant lors de l'accident qui coûta la vie à sa mère, devenue peut-être addict à ce moment-là)... tout ceci afin que l'on pense à autre chose de palpitant pendant que les basses œuvres s'exécutent en catimini...
Le monde de la caverne. (Platon, Livre 6 de la République)

La barbarie a visage humain, trop humain..

Un homme à Périgueux (lien) a découpé vivante une femme allemande sa voisine. Non ce n'est pas un marginal mais un brave paysan ex conseiller municipal. Sur Ouest-France, certains commentaires s'interrogent : comment un "homme de chez nous" peut-il faire "ça", comme si, s'il s'agissait d'un rrom, d'un arabe ou d'un inuit, on "comprendrait". Et bien j'ai connu une petite famille française sans histoires coupable d'un acte de barbarie; rien ne les signalait de l'extérieur, sympas, serviables, pleins d'humour, de bons voisins, quoi. Je n'ai toujours pas compris. Il est vrai qu'il s'agissait d'un animal mais en général, ça commence comme ça.

mardi 20 septembre 2011

Troy Davis, moins 16 heures avant son exécution sauf si...


Les américains nous ont donc renvoyé DSK (merci) qui embarrasse tout le monde sauf lui apparemment et dans la foulée s'apprêtent à exécuter Troy Davis dont le dossier est à peu près vide, la plupart des témoins, seules charges contre lui, s'étant rétractés (certains avouant avoir subi des pressions de la part de la police, tel un analphabète qui a dû "lire" -!- sa déposition, une femme que l'on avait menacée de renvoyer en prison etc..) Rien n'y fait, la majorité géorgienne -mais est-ce vrai au fait, ce n'est pas sûr- étant pour la peine de mort (lien) comme tendrait à le montrer les applaudissements des auditeurs après le discours pro piquouze de Rick Perry... donc on y va Johnny. Malgré tout, en 16 heures, il peut encore se passer des choses...

Un comité de soutien sur face book piloté par Anne Barrois propose de téléphoner... aux bourreaux ! (mais c'est pas con du tout) au 001 770-692-4750 et à la juge Penny Freesemann au 001 912 652 7252 et de leur laisser un/des messages. Go ! Non stop. Après essai : la boîte vocale des bourreaux est saturée mais celle de la juge non.

Effroyable justice, effroyable pays. Je n'y ai plus mis les pieds depuis 15 ans, je n'y retournerai plus jamais. Cela peut tomber sur n'importe qui: le simple fait de se trouver sur les lieux d'un crime après coup, sans l'avoir vu ni su. Abominable torture que sont les années de sursis avant que la décision ne tombe de vous exécuter.
Il faut que ce pays cesse de créer des disparités sociales et économiques abyssales entre les gens, qu'il cesse de pratiquer la ségrégation. Pour Troy et de nombreux autres présumés ou prouvés innocents (250/année!) qu'on a exécutés pour rien, luttons au côté et conjointement avec le NCADP (National Coalition to Abolish the Death Penalty). Lorsque nous critiquons la Chine, n'oublions pas la quasi totalité des états américains qui tiennent à conserver la peine de mort. Les exécutions n'ont pas résolu leurs problèmes de sécurité, elles ne dissuadent pas, elles ne sont là que pour boucler définitivement des dossiers dont les policiers et la justice n'ont pas réussi à résoudre l'énigme et où il a été difficile de mettre la main sur le vrai coupable. La justice bourgeoise possède ses deux poids et deux mesures, on vient de le voir avec Strauss Kahn. Elle est semblable dans les républiques occidentales. La seule chose (mais de taille) qui atténue ses deux mesures: la peine de mort est abolie.
Ecrit par : Nepotin | 21 septembre 2011

 

samedi 17 septembre 2011

Ce que disent les choses... malicieusement..

Des objets retrouvés ou "fabriqués" au hasard... Un tronc d'arbre abandonné derrière un massif de roses piquantes, une bâche posée à la va vite devant l'orage menaçant sur une cuisinière d'extérieur (lien), un tuyau normalement destiné à amuser les chiens (qui n'en ont cure) où on peut entreposer au sec des branches pour le feu du soir et une photo prise pour en retrouver d'autres (mon appareil est comme ça) suite à une erreur de manip, c'est la malice des choses : DSK et la "rose", une femme annihilée sous sa burka, l'absurdité de la consommation et une sorte d'image irréelle type Alice derrière le miroir, tout a un sens, la nature et même les objets et leur transformation involontaire, innocente ou pragmatique. Il suffit de le voir.  







vendredi 16 septembre 2011

C'est la saison des champognons (je laisse). Un vainqueur.




C'est la saison des champognons, champions, champignons.. Attention, certains sont toxiques : ceux-ci, malgré leur aspect rigolo, du reste ils se nomment "phallus impudicus" ne sont pas comestibles; n'y goûtez pas même si on insiste. Certains caïds mesurent jusqu'à 13 m ainsi qu'un éléphant récemment découvert dans la forêt l’Élysée.. pardon, Malaise.




D'autres ont des allures différentes: celui-ci est tout simplement un champignon dit de "Paris". Cela nous amène droit à l'actu récente : DSK, notre excellent vainqueur du Grand Prix du Queutard, DSK sans la constance et la vigueur duquel la vie politique française ne serait pas ce qu'elle est, DSK qui a donné partout dans le monde une image de l'hexagone qui restera gravée dans le marbre, notre Grand DSK donc va venir "s'expliquer" à la tévé devant les quidam/es à 900 E/mois ou moins. "Pris la queue dans la portière", il va nous expliquer que c'est la faute à Voltaire. (Crabe, sur le "post"). Tiens, ça rime. Fort bien.

Par chance j'ai plus la tévé depuis qu'on est passé au numérique et que j'ai quelques ennuis -provisoires- de la part de... politiques ! ennuis fort intéressants (lien) mais beaucoup moins rock and roll, dans un bled cévenol, on fait plus dans le genre pissotière de Pagnol que Sofitel- 5° avenue (lien).

jeudi 15 septembre 2011

Quelques clichés stars (ou starlettes) qui ont marqué une époque partout dans le monde. La société de l'image, du spectacle et de l'argent

15/09/2011 à 15h19 - mis à jour le 16/09/2011 à 13h01  liens
 

Que retient-on de faits, -surtout militaires- ? Des images plus que des textes. L'émotion plus que le logos. Caméramens et photographes, chroniqueurs diligentés par les deux camps pour dénoncer la barbarie de l'autre -et vice versa- sont à présent partie prenante des conflits. Mais on peut faire tout "dire" à un cliché qui, même "innocent" (pris par hasard par un quidam par exemple) sera utilisé. (Cela constitue la farine des révisionnistes certifiant par exemple que les images des camps de la mort ne sont que celles de malades du typhus au cours d'épidémies banales en temps de guerre.) Engouffrées dans le créneau, des agences de pub exigent toujours plus de photos et toujours plus vendeuses... c'est à dire horribles. Lors de la mort de Bobby Sands au terme d'une grève de la faim de plusieurs mois, attendue par tous les médias du monde avec les manifestations sanglantes qui n'allaient pas tarder.. des journalistes, n'ayant rien à envoyer, suscitèrent des bagarres: l'ambiance était telle qu'il suffisait de lancer une pierre; lors de la guerre au Liban, le correspondant d'un grand journal, relié à des chefs de clan, ayant appris d'eux qu'ils préparaient une "opération" -sanglante bien sûr- s'installa dans le village visé en prévision de clichés... et fut tué ! etc.. Et quid des modèles malgré eux dont parfois la photo fait le tour du monde (politique oblige) et engrange sans qu'ils n'en sachent rien d'énormes bénéfices? Dénoncer, soit, mais aider serait la suite logique:  mais la plupart du temps, cliché pris, ils filent à leur vie de chasseurs de "primes". Ce n'est pas le rôle du journaliste? Soit. Quelques images et quelques détails.





Kim Puc, brûlée au napalm. Royalties: 0
Omaya Sanchez, le petite colombienne morte noyée sous les caméras du monde entier.Bénéfices importants. Royalties:0.


Mort de Kennedy et d'Oswald. Idem (mais ici c'est normal car il s'agit d'un homme politique.)
Grégory Villemin. Bénéfices pharaoniques. Royalties pour cette photo : 0.
Un SDF américain. Bénéfices : inconnus. Royalties: 0





Atefeth, la jeune iranienne pendue à 16 ans. La couv d'un livre -un tableau de Danièle Lange- qui s'inspire du cliché de Sharbat. Bénéfices: 0. Royalties: 0




Les TT. Auteur : inconnu. Bénéfices: idem. Kennedy quelques instants avant sa mort. Idem.

Le Che. Auteur, Korda. Bénéfices: pharaoniques. Droits d'auteur -pour Korda-: 0! Christine Villemin et son bébé. Commanditaire : Paris-Match. Bénéfices: énormes. Royalties: énormes absorbées par les frais de justice des parents -leurs avocats-.
Jackie Kennedy sortant de la voiture son bibi toujours vissé sur la tête. Idem.
Une femme adivasi (lien), un peuple indien génocidé par la déforestation de son habitat. Inconnue. Auteur: idem, sans doute un militant écolo humaniste. Bénéfices:0.  Royalties: 0
Grégory Villemin, découvert par un pompier. Bénéfices énormes. Royalties : 0 (pour ce cliché-là.)
A droite, un cliché qui eut un succès imprévu. Auteur : moi. Droits d'auteur : 0. Royalties : 0. La femme photographiée (lien) est une amie d'accord pour la photo.

En bas, Sharbat Gula. Auteur, Steve Maccurry, pour "Magnum". Bénéfices : énormes. Royalties: 0. (Voir articles suivants. -lien-)
Le commandant Massoud. Auteur : inconnu. Bénéfices engendrée : énormes. Royalties: 0. (Mais il s'agit là aussi d'un "homme politique" qui devait se concilier les médias du monde entier qui a été d'accord pour l'exploitation de son image.)
Deux talibans. Auteur : inconnu. Bénéfices : idem. Royalties, 0. 

mercredi 14 septembre 2011

Asia Bibi, une chrétienne condamnée à mort pour “blasphème” au Pakistan


La justice pakistanaise a estimé qu’Asia Bibi a diffamé Mahomet devant des voisines musulmanes, selon le Figaro du 10 novembre 2010. Condamnée à la pendaison par un tribunal de Nankara, dans la province du Penjab, cette paysanne de 37 ans est détenue depuis plus d'un an pour "blasphème". Pourquoi une telle absurdité au Pakistan comme ailleurs?

Comme en Irak, les chrétiens du Pakistan sont persécutés. Asia Bibi, chrétienne, mère de plusieurs enfants, un jour de juin 2009, alors qu’elle travaille aux champs avec d’autres femmes, va à leur demande chercher de l'eau.. que les autres femmes refusent de toucher ensuite car "impure". Asia est pressée "de renoncer à sa foi chrétienne pour l’Islam", à quoi elle répond "qu’a fait ce dernier quand Jésus s’est sacrifié pour nos péchés?"Asia, prise à partie par une meute s'est alors réfugiée auprès de la police qui, sous la pression de la foule, s'este retournée contre elle en l’arrêtant pour blasphème. Battue, insultée puis dénoncée au mollah du village, elle sera poursuivie aux termes du Code pénal pakistanais. En plus de la peine capitale, Asia Bibi écope d'une amende de 800 euros, l'équivalent de deux ans et demi de son salaire. Son mari et ses enfants dont une handicapée doivent déménager tous les deux ou trois jours...Elle se trouve actuellement seule dans une cellule gardée à vue par deux matonnes et filmée par deux caméras vidéo 24 heures/24. La nourriture qui lui est fournie est rigoureusement contrôlée. 

Au Pakistan, les lois antiblasphème servent surtout à persécuter les chrétiens (trois millions.) C'est ainsi qu'une femme qui vivait tranquille avec les siens dans un village entourée d'hommes et de femmes musulmans se retrouve dans des geôles, ne pouvant plus voir son avocat ni même ses filles (seul son mari peut venir de temps en temps lui donner du lait, des fruits, etc.) Emprisonnée pour un verre d'eau et soit disant un blasphème, elle risque la pendaison. De cette loi obscène prise et prétexte, les minorités sont souvent victimes.


Aussitôt, plusieurs associations chrétiennes sont montées au créneau. Le Pakistan Christian Congress a demandé au président d’intervenir et appelle à l’abrogation des lois antiblasphème. Une manifestation en faveur d’Asia s'est déroulée le 26 janvier à Rome à l’initiative de la société civile italienne. "Le Pakistan a franchi une limite" (Andy Dipper, directeur exécutif de Release International qui appelle à la libération d’Asia.) C’est en effet la première fois qu’une femme est condamnée à une telle peine pour ces faits.

L'exécution d'Asia a été renvoyée. Mais malgré de régulières pressions de la communauté internationale et de l'ONU, la loi sur blasphème a peu de chance d'être amendée par un gouvernement faible et mal aimé d'une opinion publique de plus en plus conservatrice, estiment les analystes. Après la condamnation, il avait laissé entendre qu'il était favorable à un amendement. Asia "est triste et préoccupée pour ses enfants. Je lui ai dit de s’en remettre à Dieu et que nous faisons tout notre possible pour obtenir sa libération. Je lui ai également parlé du fait que tous les chrétiens et les personnes de bonne volonté au Pakistan prieront pour elle au cours de la Journée de la paix du 30 janvier".

Selon la Masihi Foundation, qui s’occupe de l’assistance à la famille d’Asia, « la jeune femme jouit aujourd’hui d’une plus grande sécurité mais elle ne sera définitivement sauve que lorsqu’elle pourra quitter le pays ». La Fondation cherche à organiser la visite en prison des enfants d’Asia et se trouve dans l’attente des autorisations nécessaires.

La Masihi Foundation, qui s’occupe de la défense légale d’Asia Bibi et apprécie l’initiative italienne, a déclaré à Fides : « Le monde ne tourne pas rond si une pauvre femme, une manœuvre agricole, est mise à mort pour une banale discussion portant sur un verre d’eau. Ce qui s’est passé pour Asia Bibi continue à arriver à d’autres: nous devons nous unir et lutter contre toute forme d’extrémisme et de terrorisme. Nous cherchons à sauver ceux qui sont victimes de la loi sur le blasphème à cause de leur foi. Il est urgent de trouver des formes et des stratégies pour faire pression sur le gouvernement du Pakistan afin qu’il la retire et pour que ce qui est arrivé à Asia ne se produise plus envers d’autres."

Un instit chez les rroms, une expérience à suivre et re et re..


voir blog "samudaripen" (lien avec le génocide des rroms)

Vu des aborigènes (suite mais non fin)... Atmosphère, atmosphère...


Notre bonne centrale de Marcoules, vétuste et aussi HS que ma bagnole a donc fait un mort et un blessé grave, brûlé sur 60%. Il n'y a pas eu de rejets.. -ou plus exactement de rejets supérieurs à ceux "autorisés" ce qui n'est pas la même chose- dans l'atmosphère. Soit. Mais la déléguée CRIRAD, en épluchant les rapports de "sécurité" (sécurité, qu'on dit !)... s'est rendue compte par la même occase que le risque d'explosion n'avait JAMAIS été envisagé ! "Oubli" fâcheux. Qu'on se le dise donc, cette centrale n'explosera en aucun cas, ça lui est formellement INTERDIT, point à la ligne; à ce stade, c'est presque de la superstition: si on n' "en" parle pas, "elle" se tiendra tranquille la vieillarde, faut surtout pas le "lui" suggérer, ça pourrait la fâcher. Impensable. Donc acte. Atmosphère.. atmosphère.. V'l'a-t-y pas qu'y m'traite d'atmosphère (lien) !

Par parenthèse et juste pour le fun, j'habite à 80 km à vol d'oiseau de particules; donc si dès fois vous ne voyez plus rien de moi ici, et bien ça voudra dire sans doute qu'il y a eu un un "truc" (et c'est d'abord les relais internet qui sautent.. quand aux gens... passons) je dis ça comme info préalable étant donné les 200 vues seulement de ce post.. un peu estomaquée si on les compare aux 20 000 sur Florence Cassez (tant mieux pour elle certes) 10 000 sur Marie-Victorine (idem) etc.. Su je résume, DSK ne parvient pas à ouvrir la porte de son coquet garni de Tribeca à 30 000 dollars/mois et ça fait 10 000 personnes dont forcément des RMIstes qui lisent, et une centrale nucléaire dans le Midi flanche pardon, une usine associée de traitement de combustible radioactif, et il n'y a que 200 lecteurs pour s'y intéresser. Vous n'allez pas passer vos vacances au soleil pourtant bande de ploucs? Tahiti, c'est plus cher.

Faites suivre.. Il peut être aussi dans le Val de marne.. ou partout. Urgent ! Il a 17 ans.

mardi 13 septembre 2011

Sharbat Gula, une icône de la misère, spoliée de son image, la jeune afghane aux yeux verts retrouvée 12 ans après



Une petite pachtoune afghane de 13 ans qui venait de perdre ses parents dans un bombardement soviétique et dont les grand yeux clairs typiques de ces régions reflètent toute l'horreur et la tristesse de cette guerre qui en une seconde a irrémédiablement détruit toute sa vie, photographiée par Steve Maccurry pour "Magnum" au Pakistan dans le camp de réfugiés qu'elle avait dû rejoindre à pied dans la neige avec les rescapés de son village.. devenue sans qu'elle n'en sache rien une icône dont le cliché qui fit et fait encore le tour du monde et rapporta et rapporte encore des millions de dollars...



.. retrouvée au Pakistan à 38 ans par Maccury à grand renfort de budget magumesque, sincèrement ému ou/et désireux de satisfaire ses fans. Sa vie ensuite fut pathétique, celle traditionnelle d'une jeune pachtoune : burka, mariage convenu à 14 ans, enfermement, 4 enfants dont l'aîné est mort (parenthèse: le cas est fréquent lors de grossesses de "mère-enfants" qui n'ont pas encore fini leur croissance), sa tristesse est infinie. Son mari, peu présent, travaille en ville et, comme la coutume l'exige, elle ne voit personne en son absence. Bouclée. "Timide" comme disent les siens, elle semble effrayée par l'objectif et à un moment s'enfuit même comme un animal débusqué. Mais elle parle un peu ensuite (a-t-elle enfin compris sa célébrité? sans doute.) Comme toute mère, elle souhaite plus que tout que ses filles puissent faire les études qu'elle n'a pu faire et qu'elles n'aient pas comme elle une vie de dénuement, drame et misère... Marquée par son court et déchirant passé, son visage, sur certains clichés (est-ce volontaire?) apparaît dur, farouche, presque terrible, accusant 10 ans de plus que ses 38 ans tandis que sur d'autres, sa beauté tragique de madone à la Joconde demeure intacte (lien). Il est significatif que celui que l'on accole généralement au premier cliché soit le plus anti photogénique où elle ressemble à une vieille femme revêche. Une illustration de "l'innocence perdue"? Sans doute. Mais, qu'elle soit belle avec ses yeux stupéfiants d'expression, ou éteinte et enlaidie, elle est de toutes manières utilisée. A-t-elle apprécié ces clichés, elle qui fut prise dans les deux cas sans poser et presque sans le savoir et dont aucune autre photo d'elle n'existe pour rectifier? Si elle était actrice ou top-model, soit. Mais hélas elle ne l'est pas...


 .. et elle n'a pas touché un sou des millions que son image a générés. C'est pour pourquoi cet article : un appel à "Magnum" et à Steve Maccurry (mais peut-être l'a-t-il déjà fait?) à lui verser les royalties dues à chaque poster et couv vendus.

Cela pose le problème de ces photos-reportages qui certes ont parfois pour but de sensibiliser le public en mettant un visage sur des mots mais également de chasser le cliché-booster pathétique qui va consacrer le photographe et l'agence et engranger des millions de dollars de bénéfices. Le décalage entre la misère, le drame de ces "top models" malgré elles et leur exploitation par les agences est indécent, pas de royalties à verser, la plupart du temps, on ne sait même pas de qui il s'agit, l' "icône" malgré elle ignore l'être devenue, survit péniblement, humiliée, exploitée et parfois même, meurt. Qu'importe, le cliché est là. Et c'est même mieux ainsi (cf le fameux cliché du Che où on a pu voir dans l'expression de ses yeux la prémonition de son sort imminent.)

Pour des juristes pointus, et il en est peut-être ici (pour M° Eolas par exemple) une question : lorsqu'on est interviewé à la télé, on doit en vitesse signer un document que personne ne lit avant l'émission, souvent au maquillage bloqué sur un siège où on vous relooke vite fait, qui stipule que l'on autorise la chaîne à utiliser votre prestation et votre image pour tout usage qui bla bla... excepté pour bla bla... je ne me souviens plus, mettons des pubs de macaronis.. Pour Sharbat, cela a-t-il été fait? Mineure et orpheline au moment du cliché, pouvait-elle signer elle-même ? (Non.) Et surtout pourrait-elle à présent exiger un pourcentage sur l'argent généré par ses beaux yeux terrifiés qui ont ému le monde entier ? La voir vivre à présent cloîtrée dans cette sorte de masure tandis que des avions venus des States, hélico, grosses voitures, correspondants sur équipés sillonnant le désert etc.. ont tourné partout pendant des mois pour la rechercher est à la fois émouvant une terrible injustice
.
Un projet de pétition pour "Magnum" et Steve Maccury : "Nous demandons instamment à l'agence Magnum et à Steve Maccury dont l'oeuvre de dénonciation du conflit afghan que nous saluons ici fut déterminante et remarquable, de la poursuivre en versant à Sharbat Gula, icône de la misère reliée à la guerre, les royalties que sa situation pathétique nécessite et qu'elle est en droit d'exiger après la très large diffusion, exploitation et utilisation commerciale de son image qui, même si ce n'était évidemment pas le but initial, devint et demeure encore tant pour l'agence que pour le photographe une source de revenus majeurs".
Envoyer les signatures ici, sur le blog (lien) ou à :
helenelarrive@gmail.com
Droit à l'image, ça s'appelle (lien).

lundi 12 septembre 2011

Massoud l'Afghan, celui dont on ne parle plus beaucoup, et qui aurait peut-être pu vaincre les talibans. Anniversaire de sa mort et des Twin tovers..


12/09/2011 à 12h47  liens

L'actu est injuste et impitoyable; un clou chasse l'autre et à l'infini. Une leçon à tirer pour la CIA et pour tous.



Les américains sont des gens formidables qui illustrent à l'envi la formule de Bergson: "avec la technique, les hommes sont devenus sur-puissants mais pas sur-raisonnables.. il leur manque un supplément d'âme à la mesure de leur force"... et par ce décalage entre leur armement et leur raison, ils se détruisent eux-mêmes avec constance et ferveur. Ainsi, dans leur "fine" stratégie armèrent-ils la résistance afghane.. quelle qu'elle soit ! contre les soviétiques leurs ennemis communs et mieux, soutinrent-ils en priorité parmi les moudjahidines ceux -même militairement nuls !- qui peu après comme prévu anéantirent par exemple les Twin tovers-... et laissèrent-ils à l'abandon voire livrés aux premiers ceux comme Massoud qui auraient pu vaincre à la fois russes et talibans... sur la base que les plus intégristes, les plus sanguinaires étaient aussi les plus intéressants, tandis que les plus raisonnés seraient forcément moins performants. Manque de bol, c'était le contraire. Une "stratégie" d'une connerie pharaonique faisant fî de la plus élémentaire analyse humaine et politique, fondée seulement sur l'"idée" simple et stupide, "les ennemis de mes ennemis sont mes amis" et reliée à leur infinie arrogance -on est les plus forts et ces cocos, on s'en occupera après-, ne tenant nullement compte des avertissements de ceux qui, pour les avoir combattus, (Massoud par exemple) les connaissaient bien.. voire même du propre credo de ces peu riants personnages -qui ne se cachaient nullement de vouloir en découdre ensuite avec le "grand Satan"-. Ils n'avaient pas compris que eux, rois du monde, sur armés, s'ingérant partout où ça sentait le pétrole, pouvaient être utilisés et qu'avec un cutter et trois gus au cerveau en court circuit, on pouvait faire griller leur superbe emblème de réussite économique inégalée -et 3000 personnes avec, affairées pour la plupart à renforcer fébrilement la glorieuse Amérique du fric et des affaires-... Un immense symbole d'une erreur philosophique lamentable. La connerie coûte cher.

















 PORTRAITS DE TALIBANS (Source, Dorvrak) Age moyen : 18 ans. 
Certains semblent en avoir 14 au maximum.

 _______________________________________

MASSOUD L'AFGHAN

Massoud, 2/9/53-9/9/2001, commandant de Alliance Nord ou armée islamique (de tendance fondamentaliste dit-on) tient son surnom le "lion du Panshir" de ce qu'il réussit avec des partisans à virer les soviétiques sur-armés du Panshir (mais il dut ensuite se coltiner les talibans.. avec lesquels il avait été stratégiquement relié au moment des combats contre l'occupation communiste) de 96 à 2001. C'est à ce moment là que son engagement islamiste changea radicalement et que, sous pression de mouvements féministes, il signa une charte du droit des femmes qui fit grand bruit médiatiquement. Opportunisme ou sincérité? J'opte (sans garantie) pour la seconde. Son parcours romantique est aussi atypique.
Bourgeois panshiri tadjik (peut-on dire féodal? Oui, en partie) dont la famille fut reliée à la monarchie (il y a trois ethnies principales en Afghanistan, les pachtounes, sunnites -d'où sortent les talibans- fondateurs du pays, groupe majoritaire et qui est également représenté au Pakistan limitrophe, les tadjiks, sunnites -en ville- et chïite -dans les montagnes-, et les hazaras, chîtes, minoritaires et persécutés pour dissidence religieuse) né dans un village de la vallée, il étudie au lycée français (qu'il parle donc parfaitement) de Kaboul puis intègre une école d'ingénieur polytechnique.

C'est en 72, lors de la prise de pouvoir de Daoud (issu de la famille royale d'ethnie pachtoune) qui, soutenu par les russes, s'autoproclame Président de la République, (c'est un musulman modéré qui fit scandale en se présentant au cours d'une cérémonie avec sa famille dont les femmes n'étaient pas voilées*) que Massoud entre en clandestinité combattante en compagnie de quelques partisans tadjiks... armés de pétoires d'avant guerre ! Irréductibles : cet échec de Daoud fonde les communistes à prendre officiellement le pouvoir en 78. Plus d'homme de paille, ce sont eux directement qui envahissent le pays. La CIA s'en mêle alors : c'est la "partition" de l'Afghanistan: Massoud, stratège hors pair, financé par les américains, mais moindrement que Ekmakthiar son rival pachtoune fondamentaliste sanguinaire également combattant.. (à la fois l'envahisseur soviétique et Massoud lui-même)..  prend en main politiquement, administrativement et militairement tout le nord du pays soit 15 de ses 29 provinces. Soulignons le : la résistance anti soviétique afghane n'est pas unie et les US tendent à entretenir cette division en favorisant parmi les combattants les plus intégristes, ceux-là même qui vont ensuite se trouver ralliés par Ben Laden !

Et c'est la victoire: en 82, tel un véritable chef d'état, il négocie d'égal à égal avec Andropov le retrait des forces d'occupation soviétiques, une première dans l'histoire de la Russie communiste qui annonce déjà son déclin (pour la plus grand joie des américains). Massoud devient "Massoud l'Afghan", le héros. Tout en lui s'y prête sans forcément que ce soit voulu : il est photogénique comme les paysages grandiose de sa vallée, parle français, sa parole est mesurée, patiente, posée (étrange pour un chef de guerre) et, non moins étrange, ce littéraire -quoique technicien- lit de la poésie le soir avant de se coucher. Il rêve de devenir instituteur et on le voit bien dans le rôle.


Mais la guerre (devenue civile à présent entre pachtounes et Massoud, malgré une brève et catastrophique* -pour Massoud- "réunion" politique des frères ennemis) continue pourtant et ce n'est qu'en 92 qu'il entre enfin dans Kaboul : c'est le gouvernement Rabbani dont il devient ministre de la défense puis chef. Mais, tadjik, il se trouve très vite en butte aux pachtounes, majoritaires fondamentalistes et talibans, pakistanais ou soutenus par le Pakistan.. qui finiront par l'évincer (d'abord ce sera Ekmakthiar puis le Mollah Omar, également pachtoune, qui prendront le pouvoir.)

*Notons que c'est dans cette période que ses troupes sont accusées de massacres d'hazaras, ethnie minoritaire et de pachtounes. Et, parce qu'il avait conclu un accord avec des milices mercenaires sur armées occupant Kaboul pour qu'ils le laissent entrer sans résister, d'avoir été responsable de terribles bombardements de civils (reliés à ces milices incontrôlables) et au sol, de la destruction de quartiers entiers de la capitale (lien). Une erreur stratégique qui ternit durablement son aura.
__________________________________

Donc pour résumer, les américains ont aidé Massoud à virer les soviétiques et à présent, ils aident leurs alliés pakistanais contre lui (par talibans interposés): devenu trop puissant et trop populaire, refusant le rôle d'homme de paille, il les gêne; sa tâche accomplie, qu'il retourne à ses moutons; après l'occupation soviétique, vient donc l'occupation pakistanaise.. soutenue par les USA !

Et c'est la catastrophe : en 1996, les talibans du mollah Omar, chef et "commandeur des croyants", victorieux, soulignons le, grâce aux américains, instaurent une dictature fondamentaliste sur l'essentiel du pays. Leurs premières victimes : les femmes. Là, étrangement, par une erreur de stratégie politique impensable, les américains ne se méfient pas de la vipère qu'ils viennent de nourrir. On est 5 ans avant l'attentat du 11 septembre.

C'est alors que Massoud vire sur le plan de l'islam, y compris au sein de son propre parti, la Shora-e Nezar, et qu'il se distancie aussi du "Jamiat Islami" pro iranien de Rabbani son allié. Il est "seul" : pakistanais, américains et saoudiens sont à présent ses ennemis. L’Afghanistan est devenu le terrain de jeu et d'entraînement de Ben Laden. Et là, c'est une sorte de miracle : sans aucun soutien logistique ou matériel, il tient le choc tout de même et le Panjshir  devient un haut-lieu de résistance où se réfugient tous les procrits du pays, (les femmes notamment) fuyant le régime taliban. C'est en 2000 (donc un peu tardivement) qu'il signe la Charte des droits des femmes sous l'impulsion d'afghanes en exil ("Soutien aux femmes d'Afghanistan) et sa consécration (également tardive) : il est invité en septembre 2001 (retenez la date!) par Nicole Fontaine, Présidente du Parlement européen. Et là, au cours d'un discours célèbre, il dénonce les ingérences talibanes étrangères, leurs exactions, souligne le danger que Ben Laden représente pour la communauté internationale toute entière et sollicite une aide financière pour les résistants réfugiés dans "sa" vallée du Panjshir.. (et implicitement pour virer l'infâme.)
.
Et le résultat ne se fait pas attendre : le 9 septembre, deux jours avant l'attentat des Twin tovers, il est assassiné, au moment même dit-on (?) où il préparait contre Al Qaïda une confrontation d'importance avec l'appui, trop tardif cette fois, des États-Unis. Une erreur stratégique monumentale de la part des amerlocks qui ont aidé ceux qui ensuite ont "fait" les Twins tovers et laissé aux chiens celui qui aurait pu les vaincre. Diviser pour régner? Mais il faut réagir vite et parfois, si on traîne, cela pète à la figure. Une autre théorie dit que les américains auraient sciemment laissé faire voire fait assassiner Massoud trop encombrant dans son désir d'un Afghanistan indépendant aussi bien des russes que d'eux ou des talibans (ce qui revient au même.)



*Controverse : si les femmes de la famille Daoud l'ex président fantoche des soviétiques se montraient en public et sans voile, jamais on ne vit celle de Massoud, réfugiée en Iran actuellement, (cf ce portrait de "famille" où il manque quelqu'un !) même si une journaliste réussit à l'interviewer (avec l'accord du Commandant) : une interview de circonstance controuvée et sans intérêt. ("Il est parfait comme mari et père, n'a aucun défaut etc..")