A chaud, après l'interview-psychothérapie (lien) de Jean-François Achilli qui marquera l'histoire politique de cette république où déjà DSK etc.. Un constat préliminaire : les hommes politiques ressemblent de plus en plus à des rock stars. Ici, on est entre la psy (sans péjoration a priori), le cabinet du juge d'instruction (là, j'imagine) et l'oral de philo (lorsque "tout" c'est à dire le bac, la prépa parfois, l'avenir de l'élève.. vont se jouer en un quart d'heure.)
Disons le tout net, honte à moi mais c'est ainsi, je fus émue et même plus, bref, j'ai presque marché. [Il faut dire qu'il m'a rappelé un ex.] Comme beaucoup d'idiot/es sans doute. Il nous la joue presque Vercingétorix rendant ses armes à César, et ma foi ça remue. But atteint, on a envie de le prendre dans ses bras pour le réconforter... comme un étudiant à qui on ne peut décemment pas coller plus de 8 mais qui est bien sympa tout de même... Mais aussi... comment dire? en même temps, sous jacent, un malaise, d'abord fugace, par moments, puis évident, (par exemple lorsqu'Achilli parle de fric -ses indemnités parlementaires-, apparemment c'est le point-gâchette): l'homme lui-même clivé ("ma part d'ombre" dit-il de manière un peu théâtrale) finit comme tous les personnages de ce type par générer les mêmes clivages chez le public essayant de pénétrer ses méandres. "Une faute morale et une idiotie" dit-il (de mémoire) de son compte à l'étranger, ajoutant qu'il ne sait l'expliquer, comme toute faute ou imbécilité. Parlant de la malversation financière à laquelle il s'est livré (et il n'est pas le seul laisse-t-il entendre, on y reviendra car cet aparté est lord de sens) comme d'une névrose, d'une passion contre laquelle on ne peut lutter et que l'on ne peut expliquer, il la réduit, "éromantise", (je laisse, je voulais dire "romance") un travers assez peu glamour et très banal, le désir de lucre.. et de faire rendre le max à son pèze, à tout prix. Achilli le lui laisse entendre du reste en termes à peine édulcorés.
"Ma part d'ombre.." répète-t-il pudiquement plusieurs fois, ajoutant, une seule fois "mais qui n'en a pas?" Envoie-t-il ici une pierre à "certains", car il s'adresse aussi à ses "pairs"? Mmm? Est-ce le début d'un déballage? [Et bien moi non, si c'est d'un compte suisse dont tu parles Jérôme, comme des milliers, non, des millions de gens, je n'ai pas cette part "d'ombre".] Fin stratège, il (enfin, Anne Hommel, sa chargée de com) a choisi la généralisation fautive.. donc la minimisation (par moments car à d'autres il en fait presque trop) de ses fautes "morales" (pourquoi morales ? Assurément ce n'est pas une faute d'orthographe qu'on lui reproche). Typique de ces personnalités, à la fois sûres d'elles, séductrices... et puériles. (On le voit à tous les niveaux, le cambrioleur disant qu'il n'a pas agressé, l'agresseur, qu'il n'a pas violé, le violeur qu'il n'a pas tué, le tueur qu'il ne le voulait pas et le criminel de guerre qu'il a obéi aux ordres..)
"Ma part d'ombre.." répète-t-il pudiquement plusieurs fois, ajoutant, une seule fois "mais qui n'en a pas?" Envoie-t-il ici une pierre à "certains", car il s'adresse aussi à ses "pairs"? Mmm? Est-ce le début d'un déballage? [Et bien moi non, si c'est d'un compte suisse dont tu parles Jérôme, comme des milliers, non, des millions de gens, je n'ai pas cette part "d'ombre".] Fin stratège, il (enfin, Anne Hommel, sa chargée de com) a choisi la généralisation fautive.. donc la minimisation (par moments car à d'autres il en fait presque trop) de ses fautes "morales" (pourquoi morales ? Assurément ce n'est pas une faute d'orthographe qu'on lui reproche). Typique de ces personnalités, à la fois sûres d'elles, séductrices... et puériles. (On le voit à tous les niveaux, le cambrioleur disant qu'il n'a pas agressé, l'agresseur, qu'il n'a pas violé, le violeur qu'il n'a pas tué, le tueur qu'il ne le voulait pas et le criminel de guerre qu'il a obéi aux ordres..)
Et sa démission (de son mandat de député) qu'il présente comme un acte choisi de repentance.. alors qu'il a eu le culot de demander tout de suite s'il lui était possible de réintégrer le job (!).. qu'il a hésité.. et n'y a renoncé que devant le tollé qui a suivi! une posture stratégique évidente. Comme le subodore Collard, le spécialiste, sont-ils aussi stratégiques, ses aveux.. des aveux SEULEMENT DE CE QUI A ÉTÉ PROUVÉ JUSQU’À PRÉSENT (on en reste aux 600 000 E.)? .. qui se donnent pour contrition... mais toujours avec un train de retard, au fur et à mesure que le convoi s'ébranle et découvre de "sombres" paysages bien plus vastes que prévu, qu'il ne peut que confirmer (dire "ceci est un chat" après avoir assuré qu'il n'y en avait pas, lorsque le rideau tiré l'a fait apparaître à tous, ce n'est pas "avouer", Jérôme, reprend tes cours de philo). Comme tout délinquant bien conseillé, il se bat pied à pied et ne reconnaît que ce qu'il ne peut pas ne pas reconnaitre. Sincère pourtant? Les trois peut-être et il donne le vertige (est-ce le but?) Ça, ce n'est peut-être pas volontaire.
Il y a sans doute des moments où il dit "vrai" (lorsqu'il affirme avoir été piégé par sa propre ambition et ne pas avoir eu le courage de refuser le poste.. de traqueur de la fraude fiscale ! proposé par Hollande.. puis s'être enferré dans une duplicité effroyable -ayant généré en lui une quasi schizoïdie- pour tenter d'oublier ce cadavre dans le placard qui sentait de plus en plus mauvais).. des moments de sincérité, ou du moins qui le semblent (car lorsqu'il affirmait ne pas, ne jamais avoir eu de compte à l'UCB et fustigeait/menaçait les journalistes de Médiapart, il avait les mêmes accents).. quand il demande pardon à x reprises (à ses proches, ses collègues, à Hollande, jamais au quidam/es notez-le, si ce n'est à ses électeurs de Villeneuve).. et qu'il se dit dévasté.. Oui, il faut un certain courage en effet... Un zeste d'égocentrisme puéril aussi, sincère assurément, ça doit être la part minime d'impro qu'il s'est autorisé, lorsqu'il dit que les journalistes de Médiapart ont démoli sa vie (!) mais il se reprend et ajoute que c'est lui-même qui en est responsable en raison de, redite, "sa part d'ombre", toujours l'euphémisme pour appât du gain qui seul ici nous intéresse. Il n'est pas DSK et ses histoires intimes ne nous concernent pas. Une petite digression philosophique sur "la fin et les moyens", assez hors sujet, (Médiapart poursuit une fin qui peut être juste mais les moyens dont ils usent ne le sont peut-être pas -?- là, il fait comme si Fabrice Arpi avait torturé à mort un banquier pour le faire avouer, ce qui n'est pas dans les méthodes de ce brillant jeune homme ni de médiapart en général, afin de poser en victime.)
Mais juste après il montre le bout de l'oreille lorsqu'Achilli (qui ne le ménage pas, presque jusqu'à la cruauté, est-ce voulu pour renverser les sympathies, fait-il intentionnellement le méchant pour que Margot s'émeuve? -un accord préalable? qui sait ce qu'il y a eu dans les coulisses de ce show?) lui demande s'il va renoncer à ses indemnités parlementaires (auxquelles il a théoriquement droit!) comme cela lui a été fortement recommandé par Hollande, par décence. Embarqué, dans la pièce qu'il nous joue, on attendait le "naturellement" et là on marchait. Que nenni! Sa réponse fout tout en l'air. "Je laisse à mes avocats se loin de s'en occuper juridiquement".. autrement dit, NON et je vais me battre jusqu'au bout pour mon blé.. Les violons se sont tus d'un coup, il ne reste que la grosse caisse; il semble que dès qu'il s'agit d'actes et en le cas d'argent, ça ne psychologise plus pour un rond chez Cahu. Ta crédibilité (déjà pulvérisée) valait bien six mois de salaire, Jérôme, si gros soit-il. Là, il nous la joue Scarlett O'Hara, sans l'excuse de la guerre et d'avoir crevé de faim.. et le peuple n'est pas un Ashley Wilkes amoureux.
Il y a sans doute des moments où il dit "vrai" (lorsqu'il affirme avoir été piégé par sa propre ambition et ne pas avoir eu le courage de refuser le poste.. de traqueur de la fraude fiscale ! proposé par Hollande.. puis s'être enferré dans une duplicité effroyable -ayant généré en lui une quasi schizoïdie- pour tenter d'oublier ce cadavre dans le placard qui sentait de plus en plus mauvais).. des moments de sincérité, ou du moins qui le semblent (car lorsqu'il affirmait ne pas, ne jamais avoir eu de compte à l'UCB et fustigeait/menaçait les journalistes de Médiapart, il avait les mêmes accents).. quand il demande pardon à x reprises (à ses proches, ses collègues, à Hollande, jamais au quidam/es notez-le, si ce n'est à ses électeurs de Villeneuve).. et qu'il se dit dévasté.. Oui, il faut un certain courage en effet... Un zeste d'égocentrisme puéril aussi, sincère assurément, ça doit être la part minime d'impro qu'il s'est autorisé, lorsqu'il dit que les journalistes de Médiapart ont démoli sa vie (!) mais il se reprend et ajoute que c'est lui-même qui en est responsable en raison de, redite, "sa part d'ombre", toujours l'euphémisme pour appât du gain qui seul ici nous intéresse. Il n'est pas DSK et ses histoires intimes ne nous concernent pas. Une petite digression philosophique sur "la fin et les moyens", assez hors sujet, (Médiapart poursuit une fin qui peut être juste mais les moyens dont ils usent ne le sont peut-être pas -?- là, il fait comme si Fabrice Arpi avait torturé à mort un banquier pour le faire avouer, ce qui n'est pas dans les méthodes de ce brillant jeune homme ni de médiapart en général, afin de poser en victime.)
Mais juste après il montre le bout de l'oreille lorsqu'Achilli (qui ne le ménage pas, presque jusqu'à la cruauté, est-ce voulu pour renverser les sympathies, fait-il intentionnellement le méchant pour que Margot s'émeuve? -un accord préalable? qui sait ce qu'il y a eu dans les coulisses de ce show?) lui demande s'il va renoncer à ses indemnités parlementaires (auxquelles il a théoriquement droit!) comme cela lui a été fortement recommandé par Hollande, par décence. Embarqué, dans la pièce qu'il nous joue, on attendait le "naturellement" et là on marchait. Que nenni! Sa réponse fout tout en l'air. "Je laisse à mes avocats se loin de s'en occuper juridiquement".. autrement dit, NON et je vais me battre jusqu'au bout pour mon blé.. Les violons se sont tus d'un coup, il ne reste que la grosse caisse; il semble que dès qu'il s'agit d'actes et en le cas d'argent, ça ne psychologise plus pour un rond chez Cahu. Ta crédibilité (déjà pulvérisée) valait bien six mois de salaire, Jérôme, si gros soit-il. Là, il nous la joue Scarlett O'Hara, sans l'excuse de la guerre et d'avoir crevé de faim.. et le peuple n'est pas un Ashley Wilkes amoureux.
Et enfin, et surtout ! le SCOOP, vers la fin : cette terrible phrase mine de rien sur Hollande ! "Que savait-il ?" demande Achilli. "J'IGNORE CE QU'IL SAVAIT" répond Cahu de la voix douce dont il ne se départ pas pendant tout l'interview, fort différente de celle qu'il a dans d'autres, voir avec Mélanchon. (Cela est normal jusqu'à un certain point, mais il est rare que la tessiture même puisse varier à ce point, a-t-il fait du théâtre? Il a bien répété en tout cas.) "J'ignore ce qu'il savait" (!!) et lorsqu'Achilli, interloqué, rétorque "vous voulez dire que peut-être il était au courant?" il se reprend (ou feint de se reprendre car il est évident que l'ambiguïté de la formule est voulue et qu'elle a été, comme toute sa prestation, soigneusement préparée) et réaffirme qu'il a menti à TOUS. Énorme! Analysons: si Hollande savait et n'a rien dit c'est qu'il avait ses raisons.. Complice? Et là, c'est TOUT le gouvernement qui tombe. Sous ses dehors "jedemandepardon", il les fout tous (ses collègues, "amis", camarades) dans une merde comme jamais, posant en filigrane au martyr qui consent à payer pour les chefs de la bande mais n'ira pas.. jusqu'à "mentir" pour eux... Comme un truand qui pour se dédouaner mouille ceux qui ont réussi à s'enfuir quand lui, moins rapide, moins futé, a été serré.. Et qui bien au chaud l'accablent... avec d'autant plus de virulence qu'ils sont plus impliqués. Le message ici est classique, lâchez-moi la grappe ou je déballe. Des dessous ? cet argent qui baladait de Suisse à Singapour, un financement de la campagne électorale? Ce ne serait pas la première fois.. Certes il dément mais après le "je ne sais pas ce que François Hollande savait", le ver est dans le fruit. Tout est possible. Mine de rien, il vient de lui envoyer un énorme pavé, le "dévasté", un pavé dont il ne se relèvera plus. Exemple, pour quelqu'un comme moi de moyennement intelligent et plutôt naïf, (en politique, pas en philo) disons naïf jusqu'à un certain point, à présent ma conviction est faite : HOLLANDE SAVAIT. Et des-comme-moi, ça court les champs. Sacré Cahu, dévasté, oui, c'est sûr ou disons très probable car avec lui tout est dans le "probable", mais il ne perd pas le nord (mes sous mes sous) et c'est justement lorsque la bête blessée est dos au mur qu'elle est la plus dangereuse.
Là, après avoir compati à la douleur de l'homme [à la place de qui personne ne voudrait être] on est soufflé, tétanisé... mais avec un recul de quelques minutes, lorsqu'on met tout à plat : comme toutes les personnalités clivées, il emporte l'adhésion spontanée par l'émotion.. l'émotion qui, plus tenace que la logique, perdure en fondu, traçant un halo qui floute le logos, l'émotion qui demeure pendant quelques instants, quelques secondes seulement pour les plus vifs.. [ou définitivement pour les pas futfuts].. on est soufflés donc de le voir soudain à l’œuvre tel qu'on l'avait habitué : "je peux parler si je veux" dit exactement sa formule, qui vient.. après les "excuses" bouleversantes réitérées (!) -Hollande a dû mal dormir cette nuit-.. sous-entendu laisse-moi tranquille [s'agit-il de ses indemnités qu'il lui demande d'abandonner par décence? C'est mesquin mais avec des gens si âpres au fric -une passion en effet, il n'a pas tout à fait tort- tout est possible à l'exemple -réel- de ce gus brillant, richissime, mort d'infarctus faute de Trinitrine parce qu'il attendait le retour de son fils -médecin- en voyage pour s'en procurer gratos]. De plus que ça? Un coup de bluff (?) mais contre Hollande et d'autres cette fois, à supposer, chose que l'on voit à présent improbable, que celui-ci n'ait rien su ? STUPÉFIANT. Il balance donc à sa manière, à mi-mot, mais, et c'est là son art, après s'être rendu sympathique avec un talent époustouflant. On y a cru.. presque. J'y ai cru, quatre secondes. Sans le coup des indemnités..
La manip est simple: il a mis le public féminin dans sa poche... car en fait, il ne parle pas, il drague et il est clair qu'en tête à tête, ce genre de tirade finit au pieu par une nuit enivrée, ne nous la fais pas Jérôme, les femmes adorent les fragiles c'est bien connu, en tout cas par toi et par tous les mecs avisés, regarde, même Moreno était émue soft pour une fois et avait abandonné son ton adjudantesque pour devenir elle aussi presqu'émouvante.. et belle ma foi !... [Du reste, c'est une femme qui l'a cornaqué -à prix d'or- comme elle l'avait fait pour DSK et ce n'est pas un hasard. Le cas étant moins difficile pour Jérôme tout de même, ça a dû coûter moins cher.] Donc il met les femmes de son côté (mis à part son couac, c'était presque réussi) et le voilà à présent qui retourne l'ire popu vers.. d'autres plus puissants mais moins charismatiques peut-être -car Hollande question drague ne fait pas le poids ou plutôt le fait trop-. Bouc émissaire? martyr, Cahu? Cela aussi prend bien pour les femmes. Assez fort, le coup. [Cf "Noces Kurdes" où un personnage -un être de cette eau- avoue à la narratrice "la question est de plus ou moins mouiller tout le monde, ne serait-ce que par leur silence, leur amitié, leur amour ou la peur : après, longtemps après, personne n'osera te dénoncer, ils ne seront plus crédibles, on les prévient qu'on les dira complices ou même initiateurs, que ce soit vrai ou non, et tout le monde nous croira.."] Psychologiquement passionnant, Cahu, l'archétype de ces personnalités clivées avec lesquels la vie commune toute en hauts et bas, ciel et gouffre est éprouvante. Un tel malaise que je me suis endormie aussitôt ceci écrit, épuisée par ces émotions contradictoires.
Oui, Arpi a raison : l'affaire Cahuzac ne fait que commencer. (Et je l'envoie à présent à la rubrique "femmes" et "psy" des blogs où elle a sa place, et une place de choix.)
Là, après avoir compati à la douleur de l'homme [à la place de qui personne ne voudrait être] on est soufflé, tétanisé... mais avec un recul de quelques minutes, lorsqu'on met tout à plat : comme toutes les personnalités clivées, il emporte l'adhésion spontanée par l'émotion.. l'émotion qui, plus tenace que la logique, perdure en fondu, traçant un halo qui floute le logos, l'émotion qui demeure pendant quelques instants, quelques secondes seulement pour les plus vifs.. [ou définitivement pour les pas futfuts].. on est soufflés donc de le voir soudain à l’œuvre tel qu'on l'avait habitué : "je peux parler si je veux" dit exactement sa formule, qui vient.. après les "excuses" bouleversantes réitérées (!) -Hollande a dû mal dormir cette nuit-.. sous-entendu laisse-moi tranquille [s'agit-il de ses indemnités qu'il lui demande d'abandonner par décence? C'est mesquin mais avec des gens si âpres au fric -une passion en effet, il n'a pas tout à fait tort- tout est possible à l'exemple -réel- de ce gus brillant, richissime, mort d'infarctus faute de Trinitrine parce qu'il attendait le retour de son fils -médecin- en voyage pour s'en procurer gratos]. De plus que ça? Un coup de bluff (?) mais contre Hollande et d'autres cette fois, à supposer, chose que l'on voit à présent improbable, que celui-ci n'ait rien su ? STUPÉFIANT. Il balance donc à sa manière, à mi-mot, mais, et c'est là son art, après s'être rendu sympathique avec un talent époustouflant. On y a cru.. presque. J'y ai cru, quatre secondes. Sans le coup des indemnités..
IL NE PARLE PAS, IL DRAGUE..
ET CA MARCHE! LE MACHO
INSUPPORTAIT, L'HOMME
BLESSÉ ÉMEUT
ET CA MARCHE! LE MACHO
INSUPPORTAIT, L'HOMME
BLESSÉ ÉMEUT
La manip est simple: il a mis le public féminin dans sa poche... car en fait, il ne parle pas, il drague et il est clair qu'en tête à tête, ce genre de tirade finit au pieu par une nuit enivrée, ne nous la fais pas Jérôme, les femmes adorent les fragiles c'est bien connu, en tout cas par toi et par tous les mecs avisés, regarde, même Moreno était émue soft pour une fois et avait abandonné son ton adjudantesque pour devenir elle aussi presqu'émouvante.. et belle ma foi !... [Du reste, c'est une femme qui l'a cornaqué -à prix d'or- comme elle l'avait fait pour DSK et ce n'est pas un hasard. Le cas étant moins difficile pour Jérôme tout de même, ça a dû coûter moins cher.] Donc il met les femmes de son côté (mis à part son couac, c'était presque réussi) et le voilà à présent qui retourne l'ire popu vers.. d'autres plus puissants mais moins charismatiques peut-être -car Hollande question drague ne fait pas le poids ou plutôt le fait trop-. Bouc émissaire? martyr, Cahu? Cela aussi prend bien pour les femmes. Assez fort, le coup. [Cf "Noces Kurdes" où un personnage -un être de cette eau- avoue à la narratrice "la question est de plus ou moins mouiller tout le monde, ne serait-ce que par leur silence, leur amitié, leur amour ou la peur : après, longtemps après, personne n'osera te dénoncer, ils ne seront plus crédibles, on les prévient qu'on les dira complices ou même initiateurs, que ce soit vrai ou non, et tout le monde nous croira.."] Psychologiquement passionnant, Cahu, l'archétype de ces personnalités clivées avec lesquels la vie commune toute en hauts et bas, ciel et gouffre est éprouvante. Un tel malaise que je me suis endormie aussitôt ceci écrit, épuisée par ces émotions contradictoires.
Oui, Arpi a raison : l'affaire Cahuzac ne fait que commencer. (Et je l'envoie à présent à la rubrique "femmes" et "psy" des blogs où elle a sa place, et une place de choix.)
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