Blog-note

samedi 10 septembre 2011

DSK/Nafi, une affaire (aussi) de médias. Comme l'affaire Villemin. Attention, danger !


Nafissatou Diallo et Marie-Victorine (lien). Etrange? Isn'it?


Si vous avez travaillé dans une rédaction de journal, vous savez que ce qui importe (certes pas seulement) est le lecteur, c'est à dire le "vendeur". Cela varie évidemment selon les canards, mais le paramètre est à prendre en considération de toutes manières. Or certaines affaires, imprévisiblement ou non, font recette. Cela dépend certes des histoires elles-mêmes, mais aussi tout bêtement de l'actu. Ainsi certaines, qui pourtant avaient tous les ingrédients d'une "star case" ont-elles fait plouf car malencontreusement elles sortirent juste au moment d'un événement "majeur" qui les occulta (guerres, décès du pape ou d'un VIP quelconque etc..) Mais les ingrédients ne varient pas beaucoup : il faut du drame, du sexe, du glamour, des enfants surtout et si possible des gens célèbres ou seulement bien typés, bien "vendeurs", politiques, stars, délinquants de haut vol parfois, personnalités charismatiques ou originales etc.. Et des rebondissements ! Il faut laisser au lecteur libre court à son immagination, trancher les personnages (martyr ou démon) bref, susciter des polémiques : pour ou contre X, et les plus hard possible évidemment. Il faut que partout, au marché des villages, et dans tous les pays, les conversations roulent et s'éternisent sur le sujet. Inépuisable. Premier point.

Deuxième : il y aura toujours des futés alors pour en profiter ! Lorsque le seul nom de Villemin par exemple apporte systématiquement 30% de lecteurs en plus (donc d'achats), il ne faut pas se gêner... même si on n'a rien à dire. Laisser planer le doute, le sous entendu, faire "penser", réfléchir (si l'on peut dire) le chaland. Des photos aussi évidemment, fort utiles lorsqu'il n'y a décidément rien de nouveau.

Problème : les acteurs malgré eux de ces feuilletons médiatiques peuvent en jouer d'eux-mêmes ou y être contraints. Or les avocats (même en France) coûtent cher et paradoxalement, même victime, il faut y avoir recours ! on est donc doublement pénalisé, d'abord par le dol (mettons qu'il ne soit que financier) et ensuite par l'argent nécessaire pour le faire reconnaître, argent que l'on ne possède pas, justement en raison du dol ! Un cercle vicieux terriblement angoissant. Avec à la clef le terrible pari : "si je perds, je suis cette fois dans la misère la plus irrémédiable".) De là à consentir, lorsque l'affaire est porteuse, vendeuse, à être défendus gratuitement, il n'y a qu'un pas, évident. Sauf que parfois (je dis bien parfois) ce n'est pas vraiment gratuit ni philanthropique !

L'exemple classique et effroyable est celui de l'affaire Villemin. Les parents étaient ouvriers, "shorts" malgré leur courage au travail. Mais il s'avéra tout de suite que l'histoire faisait vendre comme aucune autre. Tout y était : le village, le mystère, la noirceur de l'âme humaine, le suspense, les hypothèses les plus abominables, le corbeau, les petites horreurs familiales et voisinales soudain étalées et magnifiées au grand jour, la mort d'un enfant, de jeunes parents éplorés etc.. et, autre chance, rien dans l'actu ne venait obérer le cas. S’engouffrèrent alors des dégourdis de toutes sortes en un ballet odieux dont les coulisses n'étaient pas visibles de l'extérieur (au départ) : avocats, journalistes et même policiers (certains ouvertement reliés à des plumitifs et s'apportant mutuellement infos et déductions!) De "l'or en barre" selon l'un d'entre eux, tristement célèbre ensuite. (Il fit écouter au père de l'enfant assassiné la déposition -comment l'avait-il eue?- de la jeune Muriel incriminant Bernard Laroche... qu'il tua peu après d'un coup de fusil, sous le choc provoqué par cette accusation accablante -mais déniée ensuite par le jeune fille elle-même-.)

Et les parents furent en effet défendus gratos (de surcroît par une pointure).. si l'on peut dire, car ils furent ensuite contraints ou fortement poissés (je laisse) tels de vraies stars, d'accepter et d'enchaîner interviews, séances de photos etc.. et même un film télé récent (mais là ils furent d'accord et sans doute participèrent-ils même à la réalisation), y compris de la part de canards qui ensuite les traînaient dans la boue... (une mère meurtrière faisant davantage vendre qu'une banale mère désespérée.) Les victimes ici furent en quelque sorte "managées" par des avocats devenus de véritables "agents" publicitaires, et au rebours de l'intérêt de la justice voire de leurs clients eux-mêmes!... qui, comme tout agent, prenaient leur part sur les.. comment dire ? royalties générées par les prestations. C'est de là que vint le malaise qui les desservit durablement : que penser en effet de parents qui posaient, relookés-glamour et rémunérés devant la photo de leur fils, voire même, souriants, avec le nouveau bébé né ensuite? Qui vivaient ensuite croyait-on (ce n'était vrai qu'en partie, ainsi que le montra longtemps après les comptes du "Grégory business" qui furent publiés par le père) sur un pied inespéré pour de jeunes ouvriers de village, ambitieux certes mais..? Du malaise, vint le soupçon, évidemment (et c'était sans doute le but, le soupçon alimentant encore davantage le moulin à billets.)

C'est pourquoi je pose la question (voir plus loin) en ce qui concerne Nafi, qui elle aussi semble dépassée par une affaire trop grande pour elle, et un peu naïve. De quoi vit-elle actuellement (lien)?

Certes, M° Thompson semble nickel, mais semble ! et le risque est réel (pas nécessairement issu de lui. Mais une parenthèse à ce sujet : malgré ses incessants appels aux médias, il est en fait quasi  injoignable et surtout, pire,  l'avocat parisien censé lui servir de relais en France refuse carrément de transmettre le mail ou le numéro de téléphone de son confrère!) Elle aussi est défendue gratuitement et par un cador, comme CV ; elle aussi fait vendre comme jamais et là aussi il y a un mystère (minime en ce cas, mais soigneusement mis en exergue par son adverse, ses potes et ses avocatissimes, eux, grassement payés et directement par lui.) Intrigante ou victime naïve ? Personne n'y croit trop mais enfin on peut faire semblant et ce jeu d'intimidation et de menaces ("je lui promets l'enfer" aurait dit l'un d'entre eux) alimente toujours bien les rotatives..  D'où ma proposition.)

Nafissatou, de quoi vit-elle actuellement ?


Une question jamais posée! De cueillette (lien) ? Cela semble difficile à NY (mais peut-être pas impossible). Apparemment, cette affaire aura mis au chôm'du au moins deux personnes, "Domi" comme on dit parfois (!) et Nafi (et aura généré du travail à beaucoup d'autres!). Pour lui, on ne se fait pas de souci, on sait : ses indemnités du FMI (c'est à dire de l'argent plus ou moins public), plus peut-être d'alloc chômage (!) mise en dispo indépendamment "de son plein gré", que sais-je.. et essentiellement de la fortune de sa femme, voire d'économies-investissements, assurances perso, pas de problème. (Et il n'a pas d'enfant en bas-âge en charge à élever, éduquer !) Mais Nafi ? Elle ne bosse plus, ce qui pour elle est un énorme souci, a une fille ado qui étudie (et aux USA, cela a un coût) et si mon souvenir est bon (lien avec la vidéo), envoyait aussi de l'argent aux siens restés au pays !

Elle est chômage, elle aussi "indépendamment de son plein gré", a sans doute moult frais médicaux et visiblement se trouve en pleine dépression nerveuse (médocs etc.). A-t-elle des assurances? Le Sofitel lui verse-t-il des indemnités journalières? Peut-on considérer son "aventure" comme un "accident du travail" (!) pour lequel honoraires, soins et hôpitaux sont automatiquement pris en charge par la sécu sans formalités ? La chaîne pourrait-elle éventuellement être mise en cause pour "mise en danger de la sécurité d'un employé" car tout de même, ce qui agrave le cas, il semble que le personnage était connu, ne serait-ce qu'à Air-France? Et de plus particulièrement "branché" mélanine d'après Ribbe qui le connaît bien ! La notion existe-t-elle même, aux USA? Ces mois ou années vont-elles compter pour sa retraite? Aura-t-elle une sorte de "casier" occulte qui va la suivre pour un ré emploi éventuel de femme de chambre et sera-t-elle reléguée à la manutention en sous-sol? Invalidée? Toutes ces questions ne sont jamais posées mais lorsque comme moi on vit (fût-ce provisoirement) avec 900 Euros, ce sont des choses auxquelles on pense (lien) !

Une proposition équitable : lors de tous les articles sur elle ou sur l'affaire qui font vendre tant et plus journaux, sites, pub, émissions TV etc... qu'il lui soit reversé un minime pourcentage, des sortes de royalties comme n'importe quelle VIP (ce qu'elle est devenue malgré elle) réclame parfois. Le fait est, indiscutable : elle fait "vendre" tant l'histoire est énorme, et l'Amérique pragmatique en général tient compte de ces "artefacts", si sordides fussent-ils en la circonstance. Ce serait donc juste et lui permettrait de tenir le coup sans quémander avant même le procès civil qui sans doute l' "indemnisera" (mais l'humiliera aussi, transformant implicitement en une sorte de prestation tarifée, un acte intime quelqu'il soit -un viol selon les rapports d'experts sur lesquels CV s'est assis- que de toutes manières on n'a jamais envie d'étaler en place publique.) Elle sera à jamais dans l'Histoire -et à tout coup celle affaire fera date définitivement- celle "qui a dû subir ou pire, consenti (!) à une fellation brutale sur la moquette en quatrième vitesse après douche et avant rhabillage puisqu'on y est autant en profiter, de la part d'un gentleman pressé juste avant son RV-déjeuner et un autre à Berlin avec Angela Merkens, ça détend." Il est significatif que la question ne soit jamais posée.






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