Blog-note

samedi 16 mars 2013

Aliaa, exil, joie et peines des réfugiés, nostalgie et .. liberté !

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Il faut bien qu'il y en ait un qui commence si on veut respirer librement!

Aliaa, un phoque qui sort de son trou pour respirer

 L'exil n'est jamais rose, surtout comme réfugié. Le problème est que sont parfois hébergés côte à côte dans un pays hôte des gens fort différents, ceux qui se sont trouvés simplement au mauvais endroit à la mauvaise époque (et du mauvais genre) et des engagés parfois célèbres. Des apolitiques et des activistes, des ignorants et des intellos, des pauvres et des favorisés (ex favorisés certes). Le mélange peut être délétère. Les premiers reprochent fréquemment aux seconds, surtout s'ils sont connus, leur engagement, ou plutôt d'avoir "cherché" leurs drames, voire de prendre la place d' "innocents" qui restés au pays, risquent leur vie.. ou pire d'être responsables de leurs malheurs, ainsi que de leur faire courir un danger. Il peut aussi se trouver que des gens d'obédience différentes ou opposées (!) soient contraints de partager un même lieu. Ainsi en Belgique où je fus brièvement accueillie avec mon premier mari, nous vivions dans un château certes, bénéficiant d'un confort que nous n'aurions jamais osé espérer.. mais avec d'autres réfugiés (iraniens) que nous supposions (?) intégristes avec lesquels nous devions partager la cuisine heureusement immense et la salle de bains (!) Nous nous méfiions d'eux comme eux de nous. 

Rien à reprocher aux belges bien au contraire, que je profite pour saluer, notamment M° de Waelhens*, le philosophe spécialiste de Husserl qui m'a accueillie comme si j'étais sa fille, et qui, lorsque je le remerciai de  nous avoir procuré travail et logement, me répondit "c'est nous qui sommes honorés que vous ayiez choisi la Belgique pour venir vous réfugier", une formule inoubliable qui me mit les larmes aux yeux. Mais il reste que l'ambiance dans le "foyer" était spéciale: tout le monde se méfiait de tout le monde. Aliaa vit sans doute la même chose et d'autant plus que son immense célébrité la met encore plus en évidence. Mais elle est enfin libre. Le prix de la liberté lorsqu'on a la malchance de vivre en pays de charia ou assimilé est immense. Elle dit que ça en vaut la peine.   Plus ici (lien)
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*Trois liens sur Alphonse de Waelhens, assez peu numérisé (!) 


3http://www.jstor.org/discover/10.2307/40902417?uid=3738016&uid=2129&uid=2&uid=70&uid=4&sid=21101993998827
 

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