Blog-note

mardi 27 août 2013

La différence d'âge entre époux, vente de femmes, et les drames qu'elle suscite par ricochet

La différence d'âge entre époux, une domination acceptée et les drames qu'elle suscite par ricochet (lien)

Non ce n'est pas sa fille mais sa femme. Une image poignante, celle de mon beau père (que je n'ai pas connu) et ma belle mère de ? 30 ans plus jeune. Après une vie sexuelle accomplie, ce grand bourgeois libanais respecté (et craint) de toute la communauté juive voulait un héritier. Elle, sans dot, était vierge (je présume). Enceinte tous les deux ans, de santé précaire, elle eut six enfants (jusqu'à la mort de son mari sans quoi la nichée eût été plus importante encore) qu'ensuite elle a passé sa vie à emmerder.. ainsi que leurs conjoint/es dont j'eus le malheur d'être en pole position, femme du seul fils qu'elle avait "réussi" à fournir (ses filles n'ayant été pour elle que des coups ratés.) Elle ne s'est jamais remariée, redoutant que les prétendants n'en veulent qu'à son argent. Avant sa mort, elle m'a demandé pardon. 






Moi, qui n'ait eu qu'un huitième d'homme (!); notre fille, qui n'a eu qu'un huitième de père; mon mari, qui a eu une femme acariâtre et frustrée.. (mais il s'est consolé avec une autre plus jeune -!- et plus douce) and so on.. Sur les photos, on a l'impression qu'elle est... sa fille (mais il paraît qu'elle fait beaucoup plus jeune que son âge -!-)

Ça ne vous rappelle rien ? Mmmm?

Autoportrait !!

Mmmm.. Pas trop le moral.. (lien)


Là, ça va mieux...

dimanche 25 août 2013

A Paris comme ailleurs, il y a ceux qui se débrouillent...

et les autres !
Des HLM en plein Montpar où certains sont "seuls" partiellement payées par l'APL... où on loue des chambres.. en face du Concorde (150 à 250 €/ nuitée) c'est vachement pratique.

mercredi 21 août 2013

Attitudes significatives

Our master visits us at home .. (where he no longer lives because it is half burnt).. Notr'maître venu à la maison (où il n'habite plus car elle est à demi brûlée)... 
 
 
before returning to Colette's apartment (and ass)... avant de retourner chez Colette.



I have some talent he says. Ouahhh !! ... before adding "and for the works, what do we do?" that ruins everything! 
J'ai du talent laisse-t-il entendre.. Ouahhh! Mais il ajoute aussitôt "alors pour les travaux qu'est-ce qu'on fait?" ce qui gâche tout..

vendredi 16 août 2013

Ma vie amoureuse.. et le scandale des "HLM" à Paris

Justice or revenge? Really, I do not know. The two perhaps? I'm not a saint but an activist. It's not the same. Justice ou vengeance? Je ne sais pas. Les deux peut-être, je ne suis pas une sainte mais une activiste, ce n'est pas la même chose.




I met him in Paris. He was lebanese. Je l'ai rencontré à Paris. Il était libanais.



 
  He fell in love with me, a fool love (he said).. But he hesitated for two years. He is not a supersonic. He did not dare to oppose his family who would not accept me (I am not jewish). I married another, but I divorced
Il tomba amoureux de moi (un amour fou dit-il) mais hésita deux ans. Il n'est pas un supersonique. Il avait peur de s'opposer à sa famille (je ne suis pas juive). J'en épousai un autre, puis divorçai.
 
and marry him. I saved him from the abyss. So does he, at first.. et l'épousai lui. Je l'ai sauvé de l'abîme. Lui aussi, au début.
 


 He became old, as me. Il devint vieux. Comme moi.


 


And sad because I was not the same.. (as him!) Et triste car je n'étais plus la même. Comme lui!









I left Paris for the south, my country, as we always said (in a year as he asserted.. for 30 years!) But alone. Je quittai Paris pour le Midi, comme nous avions toujours dit que nous le ferions... pendant 30 ans (dans un an disait-il .. pendant 30 ans.) Mais seule.
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He met another woman, younger, very different. Il avait rencontré une autre femme, très différente.
 .


Not too pretty but gentle and resourceful, ô yes,very... Pas mirobolante mais gentille et dégourdie.. très!
.


With a nice ass (he said) and a beautiful apartment in Montparnasse ("social housing" but not for every body!-) where she rents rooms to students. Good business. Avec un joli cul (m'a-t-il dit) et un bel appart à Montpar (une HLM mais pas pour tout le monde!) où elle loue des chambres à des étudiants. Bon job.



A slum in Montreuil as he bought for his son (a good father indeed!) and the appartment where he lives with Colette (and her nice ass).
Everywhere there are people who manage very well... and others less well ! She belongs to the first kind. So does he. Un taudis à Montreuil quasi semblable à celui qu'il a acheté pour son fils (un bon père) et l'appartement dans lequel il vit avec Colette. Partout, il y a des gens qui savent se débrouiller et d'autres non.

And it's over. Et tout fut fini.

jeudi 15 août 2013

Fin de la nuit. Un cocuage peut en cacher un autre



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 Être "trompée" (comme on dit)... mais mon amour, tout dépend 
Du temps, des circonstances.. et surtout avec qui.
Il y a des cocuages acceptables, presque honorables
Certes douloureux mais baste, on n'est pas des imbéciles.. 

Mais d'autres humiliants, qui tuent
Non seulement l'amour mais le passé.
Une insignifiante (signifiante pourtant), 
Parfaite pour un homme idoine (!) sans engagement, 
(Ça ne rapporte rien).. loueuse organisée
Sans états d'âme (je suis sympa, non?)

Et plus rien n'existe de toi donc de nous. 


mardi 2 juillet 2013

Femmes à la casse en image


Haine en vrac


C'était avant

C'était après



C'était il y a trois ans



C'est maintenant


Madame,
Je vous hais comme je n’aurais jamais imaginé haïr quelqu’un, je vous hais pour votre sourire bêta, pour votre médaille de la vierge, pour votre nom même qui n’est pas vôtre, pour vos ternes cheveux frisés, pour vos sandales de Baden Powell (eussiez-vous porté des escarpins je vous aurais haï pour cela) je vous hais comme certains haïssent les juifs, les arabes ou les femmes mais moi pour une raison unique, de m’avoir pris l’homme que j’aimais, rien de bien mirobolant certes mais enfin je l’aimais justement pour cela. Je vous hais d’une haine animale, inextinguible, très relativement injuste, très relativement car surfer sur des sites de rencontres « sérieuses » (ou de cul) risque de vous faire pêcher des prétendants qui vous racontent qu’ils sont seuls, si seuls, (c’est terrible), séparés (presque, flou artistique) ou que leur bonne femme est… (re flou artistique, en gros, une mégère)… alors que recto verso ils lui assurent qu’elle est le soleil qui illumine leur vie, qu’ils ne peuvent vivre sans elle… et que votre histoire, à supposer qu’ils la lui aient avouée (parfois, forcés, trois ans après) n’est qu’un trompe temps sans aucune importance relié à la solitude ou à une relation difficile avec elle (!) qui les peine tant, (là, il faut les plaindre, sortez les mouchoirs) en somme c’est de sa faute à elle sinon jamais ils n’eussent…  etc..

Je vous hais parce que vous baisez avec lui alors qu’il ne le peut avec moi, forcément le préservatif n’est pas son truc, et, indépendamment des risques de maladies (surtout lorsque l’on s’amuse sur ce genre de sites) j’ai une certaine répugnance à voir une bite qui a trempé la veille dans un autre vagin ou bouche tenter de s’insinuer telle que dans le mien, de même qu’on ne prête pas sa brosse à dent à moins de l’avoir fait tremper dans de la javel puis passée au micro onde, ce qui avec une bite n’est pas facile quoique ça me donne des idées. Je vous hais d’avoir accepté ou suggéré ? avec empressement, après qu’il eût brûlé sa maison car il est distrait, qu’il vienne poser ses valises chez vous et de l’avoir ainsi engagé comme permanent lorsqu’il n’était que vacataire. Je vous hais d’avoir saccagé ma vie avec une aimable désinvolture ou par calcul, d’avoir dix ans de moins que moi (en eussiez-vous eu dix de plus, je vous haïrais sans doute pour cela.. quoique cela m’aurait peut-être donné l’espoir que vous mourriez avant moi) et par ricochet en partie celle de mes enfants qui peinent presqu’autant, même si j’ai longtemps caché cette souffrance au point de ne même plus venir à Paris, de loin, elle était atténuée. 

Je vous hais de ce que j’ai été formatée par une hussarde noire à la longanimité et de m’être crue plus forte que je ne pensais ; il faut se méfier des philosophes, des héros, de ceux qui se mettent à la place des autres, toujours, s’oubliant eux-mêmes, de ceux qui disent « ce n’est pas sa faute, c’est sa mère qui l’a conduit à haïr les femmes (ou plus exactement à la fois à les mépriser et à en avoir peur) car elle conditionnait son amour à sa ‘réussite’ en tout ce qu’il ne voulait ou ne pouvait pas réussir. Habitué à une pose permanente, un bluff, des cacheries constantes de ses failles… pour espérer être aimé quand il aurait pu l’être malgré ou à cause de celles-ci, sa vie est une vie de chien ou d'équilibriste en somme... une femme qui lui a aussi répété ‘méfie toi des femmes elles n’en veulent qu’à ton argent’ -qu’ils n’en aient plus eu du tout n’avait aucune importance, elle faisait de l’auto allumage-… »

Oui, il faut se méfier de ceux qui disent encore, « ce n’est pas sa faute, elle a dû croire ce qu’il lui a raconté ou suggéré (car il ment par suggestion, là c’est un as) » ou encore « ce n’est pas la faute de sa mère qui a été mariée (plus exactement vendue mais avec son accord empressé) à un homme qui avait le double de son âge avec pour job unique mais pesant de lui pondre fils sur fils, (elle n’en a fait qu’un hélas) » un fils qui devait devenir à son tour le chef et qu’elle considérait comme son mari à condition qu’il le méritât et elle plaçait la barre assez haut. Ce n’est peut-être pas sa faute, celle du pauvre promu malgré lui, celle de la femme au sourire couillon des sites de rencontre genre « dame avec maison de campagne cherche monsieur avec permis de conduire, situation en rapport » mais c’est moi en bout de chaîne qui morfle et ça, non. PLUS JAMAIS. Revenir à Paris où je n’avais pas remis les pieds depuis plus de 4 ans a été un électrochoc : la vision du réel n’est pas identique à son évocation discrète, l’imaginaire floute les détails trop cruels, les images vraies frappent à la gueule comme un marteau. 

Je vous hais surtout [vous dont la mission est d'expliquer aux cas sociaux comment vivre avec 500 E/mois !! (lien)..] du superbe appartement où vous vivez (au tarif HLM si j’ai bien compris) dans un quartier que j’ai toujours considéré comme mien (eussiez vous habité ailleurs et eussiez-vous été militante, ce n’aurait pas été la même chose)... quand moi je vis (un choix en un sens, si l’on peut dire, j’écrirais plutôt un choix obligé, mais cela est une autre affaire qui ici n’a qu’une place évocative) dans une maison où je me chauffe au bois (je le coupe etc..) et où je n’ai actuellement pas d’électricité, où je vais puiser l’eau (glacée) au puits etc… cela n’est rien, mes ancêtres cévenols l’ont toujours fait et je ne suis pas mieux qu’eux au contraire… mais une maison où, lorsqu’il arrive (car il vient ou plutôt venait malgré tout) il m’agonit souvent de palinodies cruelles (il lui est impossible de vivre ainsi, dans une telle merde -exact, relativement- il ne comprend pas comment moi je le peux, je suis dégueulasse, il a besoin d'un minimum etc..) furieux parfois au point d’avoir demandé une fois, le premier soir de son arrivée, d’être raccompagné (puis au téléphone, recherché car souvent il varie).. Forcément, lorsque je vois ce que vous lui offrez, fût-ce au prix d'une double forfaiture, et ce que moi je peux lui donner, il n’y a pas photo comme on dit aux courses. Ma terre est belle cependant, ce doit être ce qui le motive, plus l’amour (sait-il seulement ce qui le motive ?) qu’il prétend éprouver pour moi (?) mais ça… car il ne ment pas vraiment, il y a simplement pour lui autant de vérités que d’instants, c’est juste à sa convenance, à son désir, pour obtenir satisfaction, et cela peut changer d’une seconde à l’autre car son désir aussi varie, il me voit, il m'aime, mais alors follement, ("je serai toujours à tes côtés") et la seconde d'après, il appelle pour le TGV; cela ne le gêne en rien de me déclarer son amour puis de « rentrer » comme il dit (chez lui en somme, c'est-à-dire chez vous) juste après… et re belotte le lendemain… C’est cela que j’ai vécu ces jours-ci et qui a outrepassé mes forces sans que je le prévoie, comme un coureur de fond claque d'infarctus au bord de la ligne d'arrivée. Si je rêve de vous dézinguer, c’est pour ne plus souffrir autant, un peu moins seulement.

Il faut se méfier des parfaits ou des gens qui visent la perfection, des héroïques, de ceux qui comprennent tout, qui se croient plus forts que la mort, lorsque la soupape saute, la pression accumulée est énorme. Qui veut faire l’ange etc.. Ce n’est de la faute de personne, oui, mais la pauvre conne (c’est ce que je suis) a changé, comme il m’a dit, bouleversé, (et là c’est sûr, il était sincère) « ce n’est plus toi ! Redeviens toi ! S'il te plaît!» et en effet ce n’est plus moi et ça ne le sera jamais plus. « Moi » est morte définitivement, et avec elle 25 ans de ma vie, c’est en quelque sorte un assassinat rétroactif de moi qui s’est accompli, que j’ai vu s’accomplir en quelques secondes. « Moi », celle d’avant, celle qui l’a aimé malgré ou à cause de quelques problèmes (impossibles à cacher ceux-là) que j’ai contribué à résoudre (en partie), qui a ensuite subi son indifférence, un mari virtuel toujours ailleurs pour « ses affaires », c’est à dire celle de sa « famille », de sa mère, au Brésil et qui l’avais averti que j’avais besoin tout de même de « plus », plus de présence, plus d’amour. Il balayait ces « jérémiades » d’une forte formule « sois raisonnable, voyons, j’ai MA famille, mes immeubles, je ne puis les occulter, c’est comme ça, (sous entendu c’est à prendre ou à laisser) »… jusqu’à ce que je rencontre un homme que j’ai aimé et quitté tant sa douleur était immense (celle de Didier le fut tout autant)… et là, soudain, comme c’est curieux, il s’est mis à me coller, famille, immeubles, locataires, procès, pffftt, fini ! Jusqu’à qu’à nouveau etc… car il est fort ingrat, le bien qu’on lui a fait, la supportation stoïque de certains problèmes siens (pas minces), une fois ceux-ci résolus, est oubliée, du reste ses problèmes mêmes n’ont jamais existé ; tel un poussah il redevient le bluffeur habitué au baisage de bottes, on croirait même qu’il vous en veut alors, peut-être de trop bien le connaître et éventuellement de parler, lorsqu’on bluffe, ça peut vous péter à la gueule, c'est toujours emmerdant.. Cela génère angoisse et problèmes. Pas d'amis, ou alors des gens exceptionnels, juste des relations, voire des courtisans (ça il adore). L'ennui est qu'il confond souvent. Il m'a écrit récemment que si je continuais, j'allais finir par le perdre (!) Sans rire. Même actuellement, il est un cadeau qu'il faut mériter.

D’où ma fuite… et vous-même. Enfin, vous-même, je ne sais pas. En tout cas c’était bien avant ma fuite je pense, (au fond, je ne sais pas trop, il ment avec un tel brio) une Elizabeth (?) également, car je crois qu’il y en eut plusieurs ; je les avais numérotées pour faciliter, il y avait Elizabeth 1 ; Elizabeth 2 et Elizabeth 3.. mais peut-être était-ce la même, la démultiplication des Elizabeth n’ayant été qu’un leurre pour que je croie à des histoires minimes, ça je ne sais pas et au fond je m’en fous? Oui la pauvre conne qui l’a tiré d’un pétrin et ensuite s’est vue mise au rebut, et cela plusieurs fois de suite, qui a quitté un homme qu’elle aimait aussi (et l’a broyé pour le préserver lui, le plus fragile des deux) à présent, a changé ; je vous hais tous deux comme jamais et je ne vous lâcherai ni l’un ni l’autre jusqu’à vous pourrir la vie comme vous avez pourri la mienne.

Je n’ai certes pas votre entregent (j’imagine qu’il en faut pour vivre où vous vivez au tarif HLM et de surcroît prendre des locataires) ni votre âge (en fait j’ai 10 ans de plus je suppose, peut-être plus car sur les photos vous ne faites pas plus de 45 ? ans et j'en ai 65) ni certainement votre force (je ne puis, moi, marcher très longtemps et cela depuis toujours, une sciatique actuellement accentuée par un travail physique assez lourd ou reliée à l’hérédité) mais j’ai une force bien plus grande et effroyable (pour moi) celle du désespoir où vous m’avez conduite et celle-là, est irréfragable. C’est vous qui me l’avez insifflée. (Je laisse la faute.)   
Bien à vous, comme on dit.

Femmes à la casse



Un homme de partage



L'écart d'âge entre conjoints, une domination consentie

Voir l'excellente étude de Michel Bozon (lien) "L'écart d'âge entre conjoints, une domination acceptée". Statistiquement, en Occident, un homme de 55 ans qui se réapparie [traduisez qui largue -plus ou moins- ou est largué (souvent c'est un peu la même chose, une femme partant parce qu'elle ne peut faire autrement) son épouse de 3 ans plus jeune, c'est à dire de 52 ans, la ménopause] choisit une femme plus jeune de 6 ans, donc de 44 ans. La compagne de mon ex est plus jeune que lui de 10 au moins, mais il est d'origine arabe où l'écart est de 10 ans: il est donc parfaitement dans les statistiques, du moins pour cette seconde union. Il ne l'était pas pour sa première puisque l'écart d'âge entre conjoints est nettement supérieur à 3 ans dans les pays arabes. J'étais donc proportionnellement "âgée" par rapport à ce que j'aurais dû être; en un sens, c'est réconfortant. La socio, il n'y a que ça de vrai. Pas de culpabilité, pas de "je ne faisais pas bien le ménage" pas de "je n'étais pas assez ceci.. ou trop cela... je n'utilisais jamais la crème machin ni le gel bidule anti cellulite ni même ne me teignais les tifs", que dalle, c'est juste les stat. Vive Durkheim ! 
(Lien avec "les femmes qui acceptent des hommes plus âgés déjà en couple.")

Madame Transparence à l'assemblée

Alléluia, la transparence est en marche : il y a une déontologue à l’Assemblée nationale. Une vraie, enfin!


Elle s’appelle Noëlle Lenoir, elle a CV long comme le bras et  dispose d’un petit bureau au bout d’un couloir, dans une annexe.  Elle n’est pas surchargée de travail : elle vient un jour par semaine (à quel tarif?) n’inspecte pas, n’enquête pas, ne publie pas de rapport, non, elle est juste à l’écoute des chatouillements de conscience des députés inquiets (ou demandeurs de conseils pour pouvoir continuer à acter dans des eaux troubles?) On lui demande rendez-vous, elle reçoit, conseille, (mmm, on aimerait savoir quels conseils elle donne) en toute discrétion. Mais le meilleur est à la fin. Le projet de loi sur la transparence porte sur les conflits d’intérêts des députés dont plus précisément la question cruciale depuis le cas Copé : un député peut-il être en même temps avocat d’affaires ? On ne sait pas ce qu’en pense Noëlle Lenoir. La journaliste de Libé, Charlotte Rotman, ne le lui a pas demandé, prudente. Mais en revanche, l'article livre une information importante, à tomber sur le cul : que fait Noëlle Lenoir, les quatre jours de la semaine où elle n’est pas déontologue-transparence à l’Assemblée ? Et bien, vous ne le croiriez pas, elle est avocate d’affaires dans un cabinet parisien, Kramer Levin Naftalis & Frankel. Non, ce n’est pas un gag. "Son profil, qui mêle service public et exercice dans le privé, est jugé comme un atout par l’équipe de Claude Bartolone", écrit sans rire Rotman, qui ajoute " Noëlle Lenoir en est moins sûre, de son propre aveu. Mais nul ne réclame son départ." (On est mieux gardé par un cambrioleur que par un curé évidemment -quoique l'exemple du curé soit peut-être mal choisi-). On relit la phrase. On pense qu’on l’a mal lue. Mais non. Noëlle Lenoir spécialiste de la transparence à temps (très) partiel à l'Assemblée est avocate d’affaires. Vivement qu’elle aille consulter un autre spécialiste des conflits d’intérêts. Il paraît qu’il en existe un, au bout d’un couloir... lui, banquier évidemment, on ne peut moins.

Edward Snowden


Lien avec la pétition "sauvons Snowden"

dimanche 9 juin 2013

L'Ecole Normale d'Aix en Provence, en 63, un vivier de sacs de noeuds bien serrés

 
 En réalité, l'école "Normale" (ou du moins celle-ci) n'avait pas vocation à former des institutrices et rares étaient les élèves qui avaient vraiment le désir de le devenir. Elle recrutait (achetait serait plus juste) des jeunes filles démunies et bosseuses, parfois des cas sociaux, dont les familles ne pouvaient assumer la scolarité au delà du brevet (après la troisième).. Après le concours, si elles avaient été reçues, elles se trouvaient emprisonnées pour trois ans (de 15 à 18 ans) afin de pouvoir étudier jusqu'au baccalauréat.. (un exemple de notre total isolement, nous avons appris la mort de Kennedy un jours après!) Et ensuite, il fallait payer l'addition de tous ces repas (excellents certes) gratuits: elles étaient logiquement contraintes de devenir institutrices toute leur vie, qu'elles le veuillent ou non... ayant en quelque sorte été "achetées" par l'Institution qui les avait nourries, logées et instruites en lieu et place de leurs leurs parents. Jusque là, le deal est quasi normal même s'il confine à un abus de situation (un enfant n'ayant pas le droit de donner son assentiment à un tel marché, les parents qui s'engageaient à leur place disposaient donc d'eux comme des propriétaires d'animaux, ce qui est un peu limite*.) Mais le pire était qu'elles étaient ensuite interdites d'étudier à l'Université, même si leurs résultats étaient excellents. C'était une sorte d'esclavage infantile tout à fait toléré bien que, à y regarder de près, illégal. "Vous ne vous appartenez plus à présent, vous appartenez à l'Education Nationale et vous n'avez donc pas le droit de tomber malades ou de faillir" nous avait dit la prof de math la première semaine, ulcérée de nous voir assises sur une balustre ventée assez haute. Peu après je tentai de me suicider. Juste pour montrer que j'étais libre. C'est ainsi que je parvins à m'échapper de cette prison... comme seulement une sur 70 détenues que nous étions. 
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 Dans ces établissements ou du moins celui-là, les filles étaient en général issues de ce que l'on appelait les "troisièmes spéciales" des Cours "Complémentaires" (maintenant dits "collèges" ou CEG); après la troisième "normale" et le brevet, au lieu d'aller au lycée en seconde (leurs parents ne pouvant pas le leur permettre dans la plupart des cas) elles préparaient exclusivement le concours pendant un an... qu'il leur fallait impérativement obtenir, (sinon tout était perdu, les "spéciales" ne tenant en aucun cas lieu de seconde.) A Aix, rares étaient celles provenant de lycées "normaux"; dans la promo où je fus brièvement, j'étais la seule. Une telle "origine" était assez mal vue, des filles comme de certains profs "maison" car il s'agissait d'une anormale bifurcation d'un cursus qui devait conduire au bac les élèves de milieu bourgeois ou assimilé (ce changement de cap étant souvent relié à des problèmes familiaux graves et inattendus, ce qui était mon cas)... Nous avions ainsi pris la place de celles qui l'auraient davantage mérité.. et, pire encore (pour les profs maison) démontré l'inutilité des "spéciales" auxquelles elles tenaient tant, donc la supériorité des lycées (réelle, mais sous omerta.) Ce fut mon cas.
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*Mes parents par exemple, dont la situation matérielle était précaire (du moins le redoutaient-ils, bien que très vite ce ne fut plus le cas) refusèrent que je démissionne : mon admission imprévisible les ayant soulagés d'un grand poids, plus question pour eux de le ré endosser ensuite. J'étais ainsi assurée d'avoir un travail sûr, une chance rare dans la conjoncture etc etc.. Je ne pus jamais faire entendre ma voix, de quelque manière que je m'y pris, même après avoir clamé partout.. jusqu'à la Directrice, qu'en aucun cas je ne voulais devenir institutrice. Hypocrisie banale "ce n'est pas grave, vous changerez, la vocation, cela s'acquiert" (!) Après ma tentative de suicide, un appel au secours plus qu'autre chose mais j'étais groggy, ce fut la débandade, l'école refusant d'en assumer la responsabilité finalement me paya une thérapie qui me remit d'aplomb en deux séances et surtout je quittai enfin ce lieu. Ce fut pourtant la fin, un peu en accélérée, de mon enfance (car jusque là j'avais plutôt eu de la "chance" -relativement, si je compare aux détresses que j'y découvris-). J'avais ouvert les yeux sur le monde -le monde réel- dont j'ignorais tout et ne l'ai jamais oublié.

vendredi 7 juin 2013

Esclavage infantile... en France en 63

Parce que parfois il est plus facile 
d'écrire dans une autre langue..

"Catharsis", gallery "Archétype", HL

"Childhood"

"Adolescence"

The outside world
"Special school for teacher training", Aix en Provence, 15 years old






[In fact, a school for "poor" young girls (whose families could not allow them to study normally in high school) who, after a competition, if they were received !! were sentenced to 3 years of prison (from 15 to 18 years) to have the right to study and, after their "high school diploma" (baccalauréat)… were forced to become teachers of primary school all their life... (they want or not was the same... as if they had been "bought" by the Institution which had housed and fed them during 3 years).. and forbidden to go to University, even if their results were excellent. A kind of child slavery, quite tolerated (although, if you look closely, illegal). "You are not your owner now, but you belong to "National Education" and don't have the right to get sick" told us a mathematic teacher the first week. Shortly after, I commit suicide. Just to show their I was free. So I managed to escape from this prison.. as only one on 70 "detainees".]


Adulthood


Old age