Blog-note

vendredi 20 mai 2011

Affaire DSK : un peu d'éthologie. Vanitas vanitatum et omnia vanitas..

Un peu d'éthologie (lien)

Chez l'animal, les mâles au statut social élevé ont tendance à sécréter plus de testostérone et à adopter un comportement plus agressif. De même pour l'homme. (Rien de machiste ici : chez les femelles, c'est la progestérone qui agit de la même manière.) Si les faits reprochés à DSK sont avérés, ils pourraient illustrer une relation explorée depuis des lustres tant chez l’homme que chez l’animal mais peu publiée, puritanisme oblige.



Hormones et statut social. Chez les singes, à mesure que s’instaure une hiérarchie, des modifications hormonales apparaissent. La position dominante s’accompagne très souvent d’une élévation du cortisol, l’hormone du stress (en anticipation des conflits auquel il doit faire face sans arrêt) mais aussi de testostérone associée à l’agressivité... et à la sexualité. L'hyper sexualité serait donc un artefact relié à l'effet connexe d'une hormone produite en quantité lorsque le besoin s'en fait sentir. D’autres changements biologiques importants y sont aussi associés. Chez la souris, un statut social élevé s’accompagne d’une augmentation de dopamine, autre messager chimique associé à la réactivité, ce qui entraîne une augmentation de ses récepteurs et génère là aussi une hyper agressivité. Lorsqu’une souris dominante déroge de sa position, ses récepteurs de dopamine décroissent : pour sa sécurité, elle réduit son "punch" car le dominant ne supporte pas l'opposition. Ainsi y a-t-il inter réaction : l’adaptation du comportement entraîne des changements biologiques nécessaires selon les moments (mais parfois d'autres non nécessaires) changements qui ensuite soutiennent et renforcent la nouvelle posture etc. Cercle vicieux parfois rompu de manière imprévue... et dramatique. Ainsi un "gain" de position est-il parfois aussi traumatique qu'une brutale chute lorsque la biochimie du corps n'a pas pu s'adapter à temps. Chez les hommes, ce sont les médicaments qui parfois pallient ces variations exogènes nous y voilà.



Chez l'homme, même association entre le taux de sérotonine et le statut social, les hommes les plus testostéronés ayant tendance à adopter un comportement dominateur parfois accompagné d’agressivité. Mais comme chez le singe, l'hormone répond aussi au statut social : devoir entrer en compétition avec d’autres pour une position affecte son niveau qui dans un premier temps s'élève chez les compétiteurs juste avant le challenge (une élection par exemple), ensuite continue de croître chez le vainqueur (l’homme politique qui a été élu), reste chez lui à un haut niveau (avec les conséquences parfois que l'on peut voir) mais par contre diminue chez le vaincu. Cela pourrait expliquer pourquoi nombre de politiques de premier plan, de sportifs de haut niveau, de stars du show biz.. multiplient les "conquêtes" (ou le tentent), parfois de manière prédatrice, comportement connu et documenté mais passé délicatement sous silence en France. Cela pourrait répondre à la question du trop-plein de "vitalité" chez un homme de 62 ans, gros travailleur de surcroît (et brillant), amoureux de sa femme ("comme aux premiers jours" dixit), qui la quitte le soir, prend un avion pour New-York, va à l'hôtel (pourquoi?)... viole Ophélie (il est inculpé) après une bagarre car la malheureuse ne s'est pas laissé faire, file ensuite déjeuner avec sa fille, reprend l'avion fissa, (il a rendez-vous avec Merckens à Berlin mais veut passer par Paris -?-)... où une fois installé, il lorgne sur l'hôtesse et la "complimente" en ces termes "quel beau cul" (à voix haute)... jusqu'à l'arrivée imprévue du NYPD qui l'embarque (et non d'un employé zélé avec son portable comme il pensait!)


En dehors de toute question morale, un tel comportement semble anormal à plusieurs titres et relever d'une intoxication soit "naturelle" soit autre... Et un tel personnage, sachant qu'il risque 70 ans à Rikers dont il a déjà goûté les charmes, peut fort bien à présent, il en a les moyens financiers, mitonner un "enlèvement" (de lui-même) et une planque où personne ne l'atteindra et où il pourra impunément poursuivre ses "activités", du moins privées (car pour ce qui est de celles "publiques", c'est fini.) Il y a des cas bien plus graves où on a vu des criminels (aussi fortunés que lui) évaporés dans la nature sans que personne ne les retrouve jamais.

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