Carte non exhaustive (lien)
Une "opération de brousse (lien)
L'excision va-t-elle redevenir légale en Égypte ? C'est ce que laisse entendre le documentaire de Paul Moreira Sexe, salafistes et printemps arabes, diffusé récemment. En Égypte, ces mutilations existent depuis longtemps et sont pratiquées en masse, selon une "tradition" datant de l'Antiquité (les momies des pharaonnes montrent qu'elles sont excisées) qui n'a pas été importée par l'islam. Officiellement, il n'est pas question de revenir sur l'interdiction de cette pratique, mais...
Depuis la mort d'une jeune fille en
juin 2007, les "mutilations génitales
féminines" sont
interdites par décret ministériel. Le
grand mufti
de l'université al-Azhar affirme à
l'époque que cette pratique est interdite par l'islam (en effet,
certains passages où il est qu'un mari doit pouvoir "satisfaire" ses
femmes le laissent entendre) déclaration qui a un grand
retentissement dans tout le monde musulman.
Un an plus tard, en juin 2008, une loi criminalise l'opération. Des comités de protection des enfants sont créés. Et ça marche. (Note, ça ne court pas!) Elle touchait 95 % des femmes en 2005 et 85 % aujourd'hui. Mais pour la première fois depuis 2007, des personnalités politiques de premier plan prennent position pour un retour à cette pratique. La première offensive vient d'une députée membre du Parti de la liberté et de la justice, l'organisation politique des Frères musulmans. Un député salafiste, Nasser Shaker, proclame en mai 2012 que l'excision est une pratique islamique. Une rumeur est alors en train de se répandre dans toute l'Égypte : un bus du Parti de la liberté et de la justice tournerait dans la campagne pour pratiquer des excisions "médicalisées". Démenti. Et le 5 juin, Mohamed Morsi en campagne présidentielle, affirme qu'il ne reviendra pas sur l'interdiction. Fini ?
Un an plus tard, en juin 2008, une loi criminalise l'opération. Des comités de protection des enfants sont créés. Et ça marche. (Note, ça ne court pas!) Elle touchait 95 % des femmes en 2005 et 85 % aujourd'hui. Mais pour la première fois depuis 2007, des personnalités politiques de premier plan prennent position pour un retour à cette pratique. La première offensive vient d'une députée membre du Parti de la liberté et de la justice, l'organisation politique des Frères musulmans. Un député salafiste, Nasser Shaker, proclame en mai 2012 que l'excision est une pratique islamique. Une rumeur est alors en train de se répandre dans toute l'Égypte : un bus du Parti de la liberté et de la justice tournerait dans la campagne pour pratiquer des excisions "médicalisées". Démenti. Et le 5 juin, Mohamed Morsi en campagne présidentielle, affirme qu'il ne reviendra pas sur l'interdiction. Fini ?
Pas tout à fait. Sa conseillère revient sur la question et affirme dans une interview pour Tahrir, que l'excision existant en Égypte de façon
massive, il faudrait médicaliser cette pratique (mal faite, l'excision entraîne des infections!) C'est le tollé. Des associations de défense
des femmes soutenues par l'ONU réaffirment dans une vaste conférence de presse le caractère criminel
de l'excision. La "conseillère" dément ses propos qui auraient été déformés et réaffirme... son soutien à l'interdiction. Cette cacophonie inquiète surtout dans le chaos politique que traverse l'Égypte. L'excision n'est pas nommément interdite dans la nouvelle Constitution ce qui peut défaire d'un coup le travail de cinq ans.
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