Blog-note

vendredi 14 décembre 2012

La corruption, du plus au moins, du côté des braves gens


Propos de troquet (lien en anglais
le silence des braves (lien en anglais)



Thème : la corruption, une plaie, dire que les gens ne font rien.. que c'est avec notre argent que.. les flics ne font pas leur boulot.. et la justice c'est pareil.. tous pourris etc.. Puis l'un se lance au sujet d'un certain Dupont, un poids-lourd, notaire de son état.
Cui-là c'est le pompon! Au cours d'une succession, y avait plein de bijoux et quand ils sont revenus de manger, les scellés avaient été enlevés et il en manquait.. Marcel lui a dit "mais il en manque" et l'autre lui a répondu "mêle-toi de ce qui te regarde".. Alors si je le sais !
Mais il a rien dit, Marcel ?
Si, il me l'a dit à moi, il était écœuré.
Mais aux flics? 
Il pouvait pas, il est Garde Municipal. 


Voir en bande dessinée "Le silence des pantoufles" (lien)


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... Car les réseaux sont parfois inextricables : exemple, le même prompt à dénoncer des faits [mais rarement jusqu'au bout, ou il attend trop longtemps, se contentant de parler autour de lui parfois sans même citer clairement les impliqués*].. va, comme si c'était tout naturel, faire état d'autres plus graves encore qui ne l'émeuvent guère (des égouts qui se déversent directement à la rivière par exemple).. ou autres (mettons un vol de la part d'un notable, un vrai pas une combine) lors d'une succession, précisant qu'il le tient directement d'un proche témoin de la chose.. lequel s'est tu (ou n'a parlé qu'à lui, qui s'est également tu!)..  car "il pouvait pas, il avait des emprunts pour sa maison et était seul à bosser" etc..  lequel ensuite a été nommé sur un meilleur poste au loin. Il est difficile de faire comprendre que la corruption, c'est AUSSI  cela. 

* On a toujours le même argument "je ne pouvais pas dénoncer car ça impliquait un pote qui n'y est pour rien" et le fait est qu'il y a des degrés dans la corruption et que certains à peine mouillés ou quasiment de force redoutent d'être emportés dans la charrette, ce qui était le but (cela arrive toutefois, ne le nions pas.) A cela on ne s'attend pas de la part d'engagés, mais réseaux, familles, amis, époux, l'idéologie familialiste du clan rend les choses quasi inextricables. Ensuite, les mêmes s'étonnent fortement que la justice ne fasse pas son travail. Mais si personne ne dit rien tel le beau-frère "qui avait des emprunts" comment le pourrait-elle? Comment exiger davantage de la justice que des victimes ou du discret? Et on entend l'insupportable leit motiv "les gens sont si personnels, ils ne veulent rien faire, y en a pas un pour se lever, "ils" tiennent tout le monde".. (ainsi que celui qui s'exprime!) Et c'est faux.

Note
S'il est un mot pour "corrompu", il n'en est pas pour désigner la victime qui se débat de manière aussi discutable que celle dont use le coupable. Et le pire est que parfois ce sont ceux qui souffrent d'aléas graves (lien) reliés à la corruption ou à ses dégâts collatéraux qui, peu soucieux que d'autres en pâtissent aussi, ont pour première réaction de monnayer leur silence judiciaire contre un avantage personnel (parfois tout à fait juste mais qu'il croit être une faveur.) Et il n'y a pas de mot pour désigner cette réaction, la plus courante cependant.. qui fait que des dysfonctionnements énormes touchant toute une population (lien) durent et perdurent des lustres dans l'indifférence générale y compris lorsqu'ils font courir un risque à tous (lien.)

Absurde? Oui. Certains, certes dans des situations difficiles, préfèrent risquer leur vie [et celles d'autres] pour obtenir en compensation un juteux passe-droit.. ou simplement la justice qui leur a été refusée (afin d'avoir un levier contre eux), leur juste droit étant présenté comme une "privilège"... monnayable! 

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